PETIT, François, à Rouvray (1734-1804)

Un chantre maître d'école dans un village bourguignon qui se caractérise par une longue carrière entamée à l'orée de ses vingt ans.

• 23 janvier 1734, Rouvray [Côte-d'Or] : Dans ce village situé à 18 km à l'est d'Avallon, dans le diocèse d'Autun, est baptisé François PETIT, fils de Jean Petit, couvreur (en 1751 et 1754 il est précisé "couvreur en thuilles audit lieu"), et de Pierrette Gaillard ou Gailliard. Son parrain, qualifié d'"honorable" est maréchal, sa marraine ne sait pas signer.

En 1736, le recteur d'école et premier chantre du village se nomme Edme GOULLEY. En 1742, c'est Jacques CHEVALIER qui est dit "maître chantre en ce lieu". C'est probablement ce dernier qui a essentiellement initié le jeune François PETIT au chant d'église.

• 2 juillet 1751, Rouvray : François PETIT , qui n'est encore désigné, à cette période-là, que comme "fils de Jean Petit, couvreur en thuille audit Rouvray, et de Pierrette Gaillard", est le parrain de François CAUZARD, fils d'un ferrandier. Le jeune parrain signe simplement mais d'une écriture régulière et bien dominée, avec des majuscules bien dessinée. Au baptême signe également François SERGENT, alors chantre de la paroisse. Le nouveau-né deviendra ultérieurement huissier et chantre de paroisse, à Saulieu.
On peut penser que c'est sous la conduite de son parrain que le jeune garçon – dont le père ne sait pas signer – a accédé peu à peu à la culture écrite et au chant d'Église.

• 14 novembre 1753, Rouvray : Dans le registre paroissial figure à cette date le premier acte signé "Petit recteur d'école". Il a manifestement été écrit de sa main. François PETIT, qui a alors presque vingt ans, a succédé à François SERGENT, parti pour Avallon et dont la dernière signature "Sergent chantre" date du 4 octobre 1753.

À partir de cette date, et jusqu'en 1791, la signature "Petit ch." ["ch." pour chantre), peu à peu agrémentée d'une belle ruche élégante, est récurrente, non seulement pour les sépultures où François PETIT est toujours présent, mais aussi pour les autres types d'actes, notamment lorsque les protagonistes ne savent pas signer.

• 22 juillet 1754, Rouvray : François PETIT "recteur d'écolle dudit Rouvray" se marie à Antoinette Merle, fille d'un tissier en toiles du village. Il a vingt ans et demi.

De nombreuses naissances d'enfants suivent : Jean le 7 mai 1755, François le 11 mars 1757, Antoinette le 25 mars 1758, [...] puis Athanase le 1^er mai 1763... Chaque acte de baptême rappelle la double fonction du père "chantre de l'église de Rouvray et maître d'école de la dite paroisse". Les parrains et marraines sont pris dans le milieu familial ou amical, où dominent les métiers de l'artisanat (cordonnier, maréchal, "couvreur en thuille") ou du négoce de bois si important dans la région ("marchand de bois pour la provision de Paris").

• 1790, Rouvray : François PETIT est toujours chantre de l'église paroissiale Saint-Didier de Rouvray.

• 21 janvier  1792, Rouvray : Le premier acte de sépulture de l'année mentionne nommément qu'elle s'est faite "en présence de Jean ARBARET, chantre", et il en va de même dans tous les actes suivants.
Cependant, le 14 juin 1792, la sépulture de son père "Mtre Jean Petit, couvreur et blanchisseur en ce lieu, âgé de 87 ans et 4 mois", se déroule en présence de "Sieur François PETIT chantre en cette église, son fils, et de Sieur Athanase Petit, son petit-fils". Même s'il a passé le relais pour l'assistance régulière aux cérémonies à Jean ARBARET, François PETIT est donc toujours considéré comme chantre de l'église de Rouvray.

• 29 frimaire an XIII (20 décembre 1804), Rouvray : À 6 heures du matin, en son domicile, s'éteint François PETIT, "propriétaire". Il avait presque 71 ans.

Mise à jour : 15 août 2017