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PEURIOT, Henri Pierre (1767-1792 ap.)
État civil
NOM : PEURIOT     Prénom(s) : Henri Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Henry
Pierre
Date(s) : 1767-2-25  / 1792-11 ap.
Notes biographiques

Maître d'école et chantre de village, Henri-Pierre PEURIOT correspond à un profil répandu dans toute la Bourgogne. Il exerce dans le village de Flagey, situé dans les côtes de Nuits. Mais ce n'est pas pour ses qualités viticoles que ce village est réputé au sein de l'enquête Muséfrem : c'est pour avoir été sorti de l'ombre par Xavier Bisaro. En effet celui-ci a mis en lumière le successeur de PEURIOT, René CHATELAIN, qui pendant la Révolution, à la demande des habitants, accepte, en l'absence de prêtre, de "leur chanter les offices du culte".

• 25 février 1767, Flagey [Côte-d'Or] : Dans ce village viticole [aujourd'hui nommé Flagey-Échezeaux] situé au nord de Nuits-Saint-Georges, limitrophe de Vosne-Romanée, est baptisé Henri-Pierre PEURIOT, né le jour même. Il est le premier enfant de Pierre Peuriot et de Jeanne Baudry, qui s'étaient mariés le 27 novembre 1765 à Flagey. Son père est vigneron, comme l'étaient aussi des deux grand-pères. Il reçoit pour parrain un jeune notaire royal d'un village proche, représenté par son père marchand, et pour marraine la fille d'un marchand.

• 10 janvier 1774, Flagey : Son père, Pierre Peuriot, vigneron, meurt à l'âge de 34 ans.

• [Vers octobre] 1783, Messanges [Côte-d'Or] : Un certain Pierre PEURIOT est engagé comme recteur d'école par les habitants de cette paroisse (située à 10 km à l'ouest de Flagey) qui n'en avaient pas et qui "ont reconnu la nécessité d’en avoir un pour l’instruction de la jeunesse". Est-ce lui ? Il serait très jeune encore (16 ans et demi), mais, orphelin, il lui faut gagner sa vie au plus vite. Le salaire convenu est très faible : 60 livres par an seulement. Aussi le jeune homme ne reste-t-il pas longtemps dans ce poste trop peu lucratif.

• 1er octobre 1784, Boncourt [aujourd'hui Boncourt-le-Bois, Côte-d'Or] : Pierre PEURIOT devient maître d'école dans ce village situé à moins d'une lieue de Flagey. Il gagnera 100 livres par an.

• 1785, Boncourt : Dans les comptes de la fabrique paroissiale, "demande le comptable qu’il lui soit passé en dépense la somme de 100 livres payée à Pierre PEURIOT, recteur d’école, pour une année de ses gages, échue le 1er octobre 1785". Il en va de même en 1786 et en 1787 (si ce n'est qu'en 1787, le jeune recteur d'école reçoit 111 livres).

• 27 septembre 1787, Flagey : Une assemblée des habitants de Flagey se tient en présence du notaire de Gilly, afin de décider du sort du maître d'école Antoine BOURDIER, en poste depuis 1784. Celui-ci a fait l'objet les mois précédents de plusieurs sommations, car "il n’est pas en état d’enseigner les enfants". L'assemblée confirme ce jugement : "de 38 habitants qui ont paru à cette assemblée, 29 ont été d’avis de remercier et congédier sur le champ le nommé BOURDIER…". L’Intendant rend une ordonnance conforme à leur vœu.
C'est alors que les habitants de Flagey choisissent pour recteur d’école, à la place d’Antoine BOURDIER, le nommé Pierre PEURIOT, avec lequel ils ont fait une convention pour 3, 6 ou 9 années aux gages de 200 livres par an. Comme les conventions des maîtres précédents, la sienne prévoyait en outre "les assistances à l’église".

• 17 février 1789, Vosne [Côte-d'Or] : Henri-Pierre PEURIOT est recteur d'école dans son village natal de Flagey lorsque, dans le village voisin, il se marie avec Reine Pasquier, fille majeure d'un vigneron défunt. Parmi les assistants figure le recteur d'école de Vosne, le sieur Moingeard.

• 24 novembre 1789, 11 août 1791 et 29 novembre 1792, Flagey : Trois enfants naissent successivement de ce mariage. La plupart des parrains et marraines appartiennent au monde de la vigne. Le parrain de 1792 est un "cousin de l'enfant", le citoyen Jacques Lécrivain, officier public à Vosne.
La fille aînée, Catherine, meurt à l'âge de trois ans, le 23 octobre 1792.

1790, Flagey : Henri-Pierre PEURIOT est toujours recteur d'école et chantre de la paroisse.

• 25 novembre 1792, Flagey: "Peuriot secrétaire" procède avec le maire Bitouzet à la clôture du registre paroissial. Curieusement, PEURIOT ne réapparaît pas ensuite dans le registre d'état civil. La famille semble avoir quitté le village peu après le décès de la petite Catherine.

Quelque temps plus tard, René CHATELAIN succède à PEURIOT comme maître d'école (ou comme "instituteur", selon la nouvelle terminologie qui entre alors peu à peu en vigueur). Or ce René CHATELAIN est le "chantre bourguignon" découvert par Xavier Bisaro (Chanter toujours, PUR, 2010) qui, en avril 1796, demande s'il doit prêter serment ou non à la Constitution, du fait qu'en l'absence de prêtre, à la demande des habitants, il a chanté "les offices du culte". Cela confirme indirectement que son prédécesseur, Henri-Pierre PEURIOT, chantait lui aussi les offices.

Qu'est devenu ensuite Henri-Pierre PEURIOT ? Sa trace se perd à compter de fin novembre 1792...

Mise à jour : 14 novembre 2018

Sources
A. de Charmasse, "État de l’instruction primaire dans l’ancien diocèse d’Autun"..., 1878 ; F-Ad21/ BMS Flagey-Echézeaux ; F-Ad21/ BMS Vosne-Romanée

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