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PHILIPPE, Jean Henri (ca 1729-1792 ap.)
État civil
NOM : PHILIPPE     Prénom(s) : Jean Henri     Sexe : M
Date(s) : 1729-7-28 ca  / 1792-12-31 ap.
Notes biographiques

Jean Henry PHILIPPE est le dernier titulaire de l'orgue de l'abbaye Saint-Nicaise de Reims avant la Révolution. Après avoir servi l'église cathédrale et paroissiale Notre-Dame de Reims entre 1791 et 1792, il semble avoir quitté la ville.

• 28 juillet 1729, Reims [Marne] : Jean Henry PHILIPPE, fils de Toussaint et Marie Coutet, vient au monde et il est baptisé paroisse Saint-Étienne.

• [1753], Reims : Il "a commencé à toucher de l'orgue à l'âge de 20 ans". L'indication chronologique n'est peut-être pas à prendre au pied de la lettre. "il a servi successivement en qualité d'organiste la paroisse Saint-Étienne de cette ville pendant 15 ans, celle de Saint-Pierre pendant le même temps", ce qui totalise 30 ans de service dans diverses églises de Reims, comme organiste. On comprend mal la formulation et il est difficile d'établir une chronologie sûre.

• 15 janvier 1760, Reims : Jean Henry PHILIPPE, 31 ans, épouse en l'église Saint-Étienne Catherine Gilbault, âgée de 34 ans, fille d'un tailleur d'habits.

• 1760-1764, Reims : Deux enfants au moins naissent de leur union et sont baptisés successivement paroisse Saint-Étienne puis Saint-Denis. Il s'agit de Marie Liesse Émilie (14 décembre 1760), elle meurt l'année suivante et Pierre Marie (22 mai 1764). La profession de PHILIPPE n'est pas précisée.

• 15 mars 1771, Reims : PHILIPPE est l'organiste de l'opulente paroisse de Saint-Pierre-le-Viel. Il avait jusqu'alors des gages annuels de 150 livres. Par délibération la fabrique décide de les rapporter à 80 livres. Elle lui enjoint de s'en contenter faute de quoi, elle cherchera un autre organiste. PHILIPPE demande que la somme annoncée soit réajustée à 100 livres. Le bureau de la fabrique, au vu de ses talents et du soin qu'il porte à l'instrument, lui accorde finalement 90 livres (soit une pistole de plus que ce qui était prévu). On ne sait comment réagit le musicien.

• 13 août 1773, Reims : Organiste, il signe comme témoin à l'inhumation dans le cimetière de Saint-Étienne de son père Toussaint PHILIPPE, âgé de 78 ans, marchand, en compagnie de son frère Jean François Philippe, marchand, les deux signent dont "jean henry Philippe". Une troisième signature apparaît, celle d'un troisième fils "j.bte Philippe".

• 27 avril 1774, Reims : Le Bureau de la paroisse de Saint-Pierre annonce la démission de PHILIPPE. Il  précise qu'il y a plusieurs candidats pour lui succéder. C'est Jean Nicolas Noël MAIREAU qui lui succède. La fabrique lui accorde "les appointemens ordinaires & fixés par la deliberation du 15 mars 1771 a la somme de quatre vingt dix livres". Est-ce alors à cette époque qu'il passe à la paroisse Saint-Étienne ?

• Quelle tribune occupe-t-il entre 1774 et 1783? Est-il toujours en fonction à Saint-Étienne?
 
• [1783], Reims : il devient organiste de l'abbaye mauriste Saint-Nicaise de Reims. Jean Rémy BIGOT, qui en 1790 est organiste de Saint-Remi (autre abbaye mauriste), depuis environ 1781, déclare avoir servi antérieurement  les religieux de Saint-Nicaise.

• Fin juin 1784, Reims : Succédant au fils MAUGEART, Jean Henri PHILIPPE devient organiste de l'église paroissiale Saint-Martin.

• 1788, Reims : Le sieur PHILIPPE organiste, reçoit 50 livres de gages annuels pour son service dans l'église paroissiale Saint-Martin. On peut penser qu'il y exerce toujours en 1790.

1790, Reims : PHILIPPE déclare 7 ans de service comme organiste à l'abbaye Saint-Nicaise, où il reçoit des appointements de 150 livres.

• 29 mars 1791, Reims : Le directoire du département décide que "23° Que Jean Henri Philippe, organiste de l'abbaye St Nicaise âgé de 61 ans, ayant 7 ans de service dans ladite Eglise et anterieurement 30 ans dans diverses eglises de Reims qui recevoit un traitement annuel de 150#, doit obtenir 150# de gratification une fois payée suivant l'avis du district".
• 1791, Reims : Il présente une supplique au district cosignée du bedeau et du maître sonneur de l'abbaye Saint-Nicaise, "Jean-Henri PHILIPPE, âgé de 61 ans a commencé à toucher de l'orgue à l'âge de 20 ans, il a servi successivement en qualité d'organiste la paroisse Saint-Étienne de cette ville pendant 15 ans, celle de Saint-Pierre pendant le même temps, depuis 7 ans il est organiste à Saint-Nicaise aux appointements de 150 livres". Il ajoute qu'il "perd le fruit du travail et de la dépense de sa jeunesse qui devoient faire la ressource de la vieillesse qui approche". Curieusement, on ne relève pas de mention du poste à Saint-Martin. Il signe "Philippe lainé".

• 31 décembre 1792, Reims : On relève dans les papiers de la fabrique de la cathédrale et paroisse Notre-Dame  une "quittance d'appointement des huit derniers mois de 1791 et l'année 1792". Il écrit "J'ai recû du citoyen Walther receveur de la fabrique de Notre Dame la somme de 250 livres pour mes appointemens d'organiste du positive pour le tems dont notte est cy dessus". Cela revient à un revenu annuel de 150 livres.

Nous perdons ensuite sa trace. Il a quitté la ville (pour la capitale?).

Mise à jour : 13 mars 2022

Sources
F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2 G 2355 ; F-Ad51/ 2E 534/ 147 ; F-Ad51/ 2E 534/ 21 ; F-Ad51/ 2E 534/ 43 ; F-Ad51/ 2G 2364 ; F-Ad51/ 4 L 108 ; F-Ad51/1L 1361 ; F-Am Reims, GG8 ; F-An/ DXIX/090/757/06 ; P. Taïeb, "Le concert de Reims (1749-1791)", Revue de Musicologie, 2007

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