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PIZIVIN, Hervé Jean André (1764-1822)
Autre(s) forme(s) du nom : PISIVIN
PESSIVIN
PISSIVIN
PIZIVEN
Date(s) : 1764-11-30 / 1822-1-7
Originaire de Morlaix, Hervé PIZIVIN est reçu comme enfant de choeur à la psallette de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon avant d'y être admis comme musicien tout en poursuivant des études en vue du sacerdoce presbytéral. Ordonné en mars 1792 par Mgr Expilly évêque constitutionnel du Finistère, il est élu curé du Drennec puis nommé vicaire de Recouvrance à Brest avant de se rétracter. Une période d'itinérance s'ouvre alors à lui qui va le mener de Lesneven à l'Ecole Normale de Paris. Au lendemain de la période révolutionnaire, il reprend la soutane et poursuit brièvement une carrière musicale en tant qu'organiste de la cathédrale de Quimper.
• 30 novembre 1764, Morlaix [Finistère] : Hervé Jean André voit le jour du mariage d'entre Jean François Pizivin et Antoinette Querné. Il est baptisé le même jour en l'église Saint-Martin, diocèse de Léon.
• 1771, Saint-Pol-de-Léon [Finistère] : D'après une supplique datée de 1792, Hervé PIZIVIN est reçu comme enfant de choeur en la cathédrale Saint-Paul-Aurélien.
• vers 1781, Saint-Pol-de-Léon : Les chanoines de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien admettent Hervé PIZIVIN au sein de leur bas-chœur en la qualité de musicien. Le chanoine de Troerin, alors grand chantre, écrit de lui en 1806 : "J'avais comme chef de corps et grand chantre de fréquents rapports avec lui, on m'en portait souvent des plaintes quelques fois fondées, il était un peu mauvaise tête, mais je finissais par le calmer." et d'ajouter plus loin "il est assez bon musicien mais fort bègue."
• 18 septembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Hervé PIZIVIN reçoit la tonsure de Mgr Jean François de La Marche, évêque de Léon.
• 28 novembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Pierre VAN DEN STEENE musicien, Jacques RAOUL chantre, Hervé PIZIVIN clerc tonsuré et musicien, François LE BOULCH musicien, Etienne MARTIN musicien et serpent, Jean OCHERON chantre, Allain LIVOLANT musicien et plain-chantiste et Jean Marie JACQ organiste adressent une pétition collective au directoire du district de Morlaix afin d'obtenir un traitement. Ils y détaillent "les raisons que chacun d'eux peut invoquer en sa faveur". Hervé PIZIVIN, clerc tonsuré "attaché au culte divin dans l'église cathédrale de Léon depuis son enfance" puis en qualité de musicien, percevait 400 livres d'appointements. Il a charge une mère et soeur "sans fortune".
• 11 décembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Pierre VAN DEN STEENE musicien, Hervé PIZIVIN clerc tonsuré et musicien, Jean Julien LE ROUX maître de musique, Jean Louis OCHERON chantre, Etienne MARTIN musicien serpent, Jacques RAOUL chantre & musicien, Allain LIVOLANT chantre musicien, François LE BOULCH musicien et Jean Marie JACQ organiste adressent une pétition collective à la municipalité de Saint-Pol-de-Léon pour obtenir "la totalité de leurs anciens appointements au cas qu'ils reste[raie]nt attachés au service du culte public de l'église paroissiale de Saint-Paul de Léon ; ou dans le cas contraire pour leur faire avoir une gratification proportionnée à la nature des services qu'ils ont rendus".
• 11 décembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Une pétition collective est adressée par les musiciens de l'ex-cathédrale afin d'obtenir le paiement de leurs gages pour les mois de novembre et de décembre 1790.
• 3 février 1791, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens et chantres de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien adressent une supplique collective au directoire du département du Finistère dans laquelle ils indiquent que n'ayant été payant depuis octobre 1790, ils vivent à crédits et demandent l'expédition de leur requête [à Paris ?]
• 7 février 1791, Quimper : Le directoire du département ordonne le paiement des mois de novembre et de décembre 1790 aux musiciens et chantres de l'ex-cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
• 27 décembre 1790, Morlaix : Le directoire du District, statuant sur une pétition collective non datée de Pierre VAN DEN STEENE, Hervé PIZIVIN, Jacques RAOUL, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Allain LIVOLANT, Jean Marie JACQ et Jean Louis OCHERON, est d'avis d'accorder à Hervé PIZIVIN une gratification, payable en 2 ans si besoin, de 200 livres.
• 1791, Saint-Pol-de-Léon : Hervé PIZIVIN se trouve en basse classe au séminaire.
• 31 janvier 1792, Morlaix : Le directoire du district délibérant sur les pétitions de Nicolas MARTIN, de Mathurin LARVOR, d'Hervé PIZIVIN, musiciens et chantres de la cathédrale de Léon, et sur celle de Jean François BOUGEARD chantre de la collégiale Notre-Dame-du-Mur à Morlaix, est d'avis qu'il soit accordé une indemnité aux 2 musiciens de la cathédrale suivant la loi du 26 août 1790, que pour PIZIVIN une indemnité sera convenu par le département "en raison du sacrifice qu'il a faite d'une partie de ses apointemens et des dépenses que sa vocation pour l'état ecclésiastique lui a occasionné". Quant à BOUGEARD, toujours suivant la loi du 26 août 1790, qu'il jouisse d'une année de ses gages sur justification de la non interruption de son service mais que "par son incivisme et son inconduite [il] ne merite d'autres égards que ce que la loi accorde aux années de service".
• 29 mars 1791, Quimper : Le directoire du département du Finistère accorde à Hervé PIZIVIN une gratification de 100 livres.
• 15 juin 1791, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens du bas-choeur de la cathédrale adresse une supplique collective : Hervé PIZIVIN y est décrit comme musicien touchant 400 livres par an, soutenant une mère infirme et une soeur.
• 8 février 1792, Quimper : Le directoire du département accorde une gratification de 200 livres à Hervé PIZIVIN.
• mars 1792, [Quimper ?] : Hervé PIZIVIN est ordonné prêtre par Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, évêque constitutionnel du Finistère à partir mars 1791 jusqu'à ce qu'il soit guillotiné, à Brest, le 22 mai 1794.
• 16 juillet 1792, Lesneven [Finistère] : Hervé PIZIVIN est élu curé du Drennec [Finistère].
• [1793 ?], Brest [Finistère] : Hervé PIZIVIN devient vicaire à la paroisse de Recouvrance.
• 6 mai 1794, Brest : Hervé PIZIVIN abdique de ses fonctions sacerdotales et quitte son vicariat à la paroisse Recouvrance.
• 23 novembre 1794, Lesneven : Réfugié depuis quelques temps chez une tante, Hervé PIZIVIN dit être à nouveau, comme à Brest, inquiété à cause son ancien état ecclésiastique. Le district de Lesneven, sur intervention d'une de ses anciennes connaissances M. Miossec de Kerdanet, nomme Hervé PIZIVIN pour aller étudier à l'Ecole normale de Paris. La délibération précise que "ton civisme, tes talents et tes aptitudes pour l’instruction publique t’ont mérité nos suffrages".
• 19 décembre 1794, Paris : Hervé PIZIVIN arrive à Paris. Il écrit, à une période encore indéterminée, aux administrateurs du district de Lesneven : "les sciences que l’on enseigne ici sont très vastes. J’estime que celui qui voudrait, avec la meilleure volonté, profiter de toutes celles qu’on y enseigne, ne réussirait dans aucune partie. Je regarde cet établissement comme une vaste prairie émaillée d’une infinité de fleurs où chacun peu cueillir à son gré celles qui flattent son goût et son intelligence ou celles qui sont les plus propres à ses besoins. Ainsi pour répondre à vos vœux, je m’appliquerai autant que je pourrai aux éléments des sciences les plus nécessaires et les plus propres à l’instruction des écoles primaires". Les cours de l'Ecole normale de Paris ouvrent le 20 janvier 1795.
• 6 juillet 1795, Paris : L'Ecole Normale ayant fermée, c'est surement durant cette période que pour survivre, Hervé PIZIVIN trouve à s'engager comme musicien dans un petit théâtre parisien
• ?, Orléans [Loiret] : Hervé PIZIVIN trouve refuge chez une tante.
• 3 novembre 1795, Nantes : Après être passé à Saumur [Maine-et-Loire] puis à Angers [Maine-et-Loire], Hervé PIZIVIN quitte Nantes en compagnie de 3 militaires qui l'escortent et le nourrissent jusqu'à Vannes [Morbihan] où "là, j'ai trouvé des amis opulents et généreux".
• fin 1795, Brest : Hervé PIZIVIN revient s'établir dans le quartier de Recouvrance.
• 27 juin 1797, Lanmeur [Finistère] : L'administration municipale du canton de Lanmeur adresse à l'administration centrale du Finistère, suite à une demande d'estimation des buffets d'orgues du département, une lettre indiquant qu'il n'existe pas de buffet d'orgue dans ce canton. La lettre est signée Pizivin, président. Est-ce la même personne que notre homme ?
• 9 septembre 1797, Brest : Hervé PIZIVIN prête le serment de haine.
• 1803, Guilers [Finistère] : Hervé PIZIVIN devient desservent de cette paroisse.
• 1805 ? -1806, Bohars [Finistère] : Hervé PIZIVIN est nommé recteur de la paroisse de Bohars. Vincent Marie Bernicot, curé de la paroisse Saint-Louis à Brest depuis 1803, écrit de lui en 1805 : "esprit faux… ses études sont très faibles et il est incapable d’occuper la place qu’il remplie. Il est querelleur et d’un physique bien commun".
• 13 mars 1807, ? : Hervé PIZIVIN rétracte ses serments révolutionnaires.
• 28 juin 1809, Quimper : François MARQUER, facteur d'orgue, reçoit 4 livres 9 sols pour "2 aulnes et demie de grosse toille et 200 cloux pour couvrir les pieres qui chargent les 4 soufflets [de l'orgue] parce que les enfans ce font un plaisir d'oter les pieres pour les faire [les soufflets] baisser plus a l'aize et moyennant cette toille clouée ils n'alteronts plus la force du vent". La quittance est signée PIZIVIN, "Pour acquit le 12 avril 1810".
• Janvier - décembre 1810, Quimper : Hervé PIZIVIN est organiste de la cathédrale Saint-Corentin à raison de 350 francs de gages annuels (pour lui et son souffleur) et 1er sacristain de la dite cathédrale à raison de 400 francs annuels.
• 17 octobre 1810, Quimper : Hervé PIZIVIN reçoit une avance de 200 francs sur ses gages comme sacristain de la cathédrale Saint-Corentin.
• Janvier - septembre 1811, Quimper : Hervé PIZIVIN est toujours organiste, à raison de 87 francs 50 centimes par mois pour lui et le souffleur, ainsi que 1er sacristain de la cathédrale à 100 francs par mois.
• octobre, novembre et décembre 1811, Quimper : Hervé PIZIVIN reçoit 100 francs pour ses gages comme 1er sacristain et 87 francs 50 centimes comme organiste ainsi que pour le souffleur. Hervé PIZIVIN étant malade, sa quittance est signée par Dominique Mougeat. Un certain D'Ennery reçoit 50 francs pour avoir remplacé Hervé PIZIVIN au mois de décembre dans ses fonctions d'organiste.
• Avril 1812, Quimper [Finistère] : Une gratification de 100 francs est accordée à Hervé PIZIVIN, ex-sacristain de la cathédrale.
• 1er mai 1812, Quimper : Hervé PIZIVIN signe une quittance portant à 33 francs 33 centimes pour ses gages comme sacristain pour le mois d'avril 1812.
• ?, Penhars [Quimper] : Hervé PIZIVIN est nommé recteur de cette paroisse, aujourd'hui faisant partie de Quimper.
• 30 juin 1813, Logonna-Daoulas [Finistère] : Nommé recteur de cette paroisse, Hervé PIZIVIN garde cette charge jusqu'en 1821.
• 1821, Morlaix : Devenu aveugle, Hervé PIZIVIN fait accepter sa démission de la cure de Logonna-Daoulas et se retire à Morlaix.
• 14 janvier 1822, Morlaix : Charles-Alexandre-Léger Bernay, marchand chapelier, et François-Marie Talabardon, tailleur, tous deux voisins de Hervé PIZIVIN déclarent le décès de ce dernier survenu en sa maison située "rue du fil", section de la Maison commune. Le défunt est qualifié, dans l'acte, d'ancien curé de Logonna-Daoulas.
Mise à jour : 29 septembre 2019