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POIRIER, Louis Antoine, à Bourges (1744-1800)

POIRIER, Louis Antoine, à Bourges (1744-1800)

État civil
NOM : POIRIER     Prénom(s) : Louis Antoine     Sexe : M
Complément de nom : à Bourges
Autre(s) forme(s) du nom : POIRIEU
POYRIER
Antoine
Date(s) : 1744-10-18   / 1800-2-15 
Notes biographiques

Formé à Paris, Antoine ou Louis-Antoine POIRIER, clerc tonsuré, a été recruté par le chapitre Saint-Ursin de Bourges, et y est resté jusqu'en 1790. Après la suppression du chapitre, il devient instituteur et se marie.

• [18 octobre 1744], Paris : Louis Antoine POIRIER est fils d'Antoine Poirier, "rubaneur" (dans l'acte de mariage de son fils, beaucoup plus tard, alors qu'il est décédé, il sera dit "en son vivant marchand de rubans"), et de Marie-Anne Roussel. D'après un tableau des traitements et pensions du clergé dressé par le département du Cher en l'an V, Louis Antoine POIRIER serait né le 18 octobre 1744. Dans sa déclaration du 4 novembre 1790, il se dit "clerc tonsuré du diocèse de Paris". Son acte de mariage le dit "né à Paris".

• [Vers 1751], Paris : Louis Antoine POIRIER est reçu enfant de chœur à l'âge de six ans dans l'église royale et paroissiale Saint-Paul.

• 25 novembre 1763, Paris : Il y reste douze ans, après quoi "POIRIEU [sic], enfant de chœur [ayant] fait son temps, il est dans le cas de recevoir les 300 livres de gratification que la fabrique [de Saint-Paul] accorde, il est dans l'intention de prendre le metier de rubaneur que son père professe".

• 24 juillet 1770, Saint-Aignan-sur-Cher [Loir-et-Cher] : Un certain Antoine POIRIER est chantre à la collégiale Notre-Dame. Ce jour-là, en compagnie d'Ours-Joseph MICHAU, maître d'école [et organiste de la collégiale ], il signe au mariage de Michel MICHON, cordonnier – et également chantre à la collégiale. Pourrait-il s'agir du même homme que l'on retrouve ensuite à Bourges ? 88 km seulement séparent les deux villes... Une enquête supplémentaire s'impose sur ce point.

• 1774, Bourges [Cher] : Antoine POIRIER est reçu vicaire de résidence de la collégiale Saint-Ursin, poste qu'il occupe jusqu'en 1790. Cette fonction lui vaut un revenu de 466 livres, auquel s'ajoutent d'autres revenus (290 livres) dont "60 livres par an pour enseigner les enfants de chœur à écrire, compter et l'orthographe".
• 22 août 1774 : DESPREZ et POIRIER, gagistes, signent un acte de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud.

• 2 juin 1775, Bourges : DESPREZ et POIRIER, vicaires de Saint-Ursin et gagistes de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud signent un acte. Ils en font de même le 16 novembre 1776.

• 3 janvier 1776, Bourges : LEMAITRE diacre, POIRIER, bénéficier de Saint-Ursin, et FAUQUEUX, bénéficier de l'église métropolitaine [c'est-à-dire de la cathédrale], signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.
• 2 juin 1776  : Le nom de POIRIER figure dans la liste des vicaires de la collégiale Saint-Ursin établie à l'occasion du chapitre général. Il en est de même en décembre 1776 et mai 1777. Le 2 juin 1776, ses gages sont portés à 30 livres par quartier (120 livres par an).

• 25 février 1777, Bourges : Le chapitre Saint-Ursin mensualise ses gages (ils sont toujours de 120 livres par an, qui s'ajoutent aux revenus de sa vicairie).
• 23 septembre 1777 : CANTIN et Louis [sic] POIRIER, gagiste, signent un acte de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud.

1790, Bourges : Les cinq vicaires de résidence de la collégiale Saint-Ursin en 1790 sont Nicolas BONNEVILLE, 56 ans, Louis-Antoine POIRIER, 46 ans, Jean RAIMOND, 46 ans, Ursin RICHARD, 44 ans, et Louis PAUTRÉ, 26 ans.
En tant que "vicaire de résidence", POIRIER, clerc tonsuré et bénéficier, perçoit un revenu de 678 livres, selon ce que déclare le chapitre. Outre sa participation au chant de l'église, il est aussi chargé "d’enseigner les enfants de chœur à écrire, compter et l'orthographe".

• [1791] : Dans la déclaration des revenus de la collégiale Saint-Ursin de Bourges, la "grande communauté des vicaires" comprend 7 portions de 149 livres, dont une est destinée à Louis Antoine POIRIER. Quant à la "petite communauté des vicaires", elle comprend 5 portions de 434 livres, dont une lui est destinée. S'y ajoute la somme de 95 livres pour valeur de la jouissance d'une maison canoniale.
Le directoire de Bourges procède à une estimation de ses revenus afin de fixer son traitement :

  • "1° comme titulaire d’une vicairie de résidence qui lui donnoit droit aux revenus des deux communautés des vicaires simples de l’église collégiale de St-Ursin : 583 lt
  • 2° comme titulaire de deux bénéfices simples établis en l’église de Notre-Dame du Fourchaud, produisant ensemble déduction faitte du 20e : 67 lt
  • 3° comme ayant droit au loyer d’une maison canoniale : 32 lt

Total : 683 lt."

• [1791 et 1792] : Se succèdent diverses décisions administratives et sont opérés divers versements, acomptes puis reliquats. Comme pour les autres vicaires de Saint-Ursin, l'administration a fixé sa pension au niveau de ses revenus antérieurs, soit autour de 680 livres (en juillet et octobre 1792, par exemple, il touche 169 livres pour chaque trimestre de pension).

• 4 février 1793, Bourges : Louis Antoine POIRIER, "maître d'écriture et d'orthographe demeurant rue et section de Bourbonnoux", épouse Jeanne Justin, une jeune veuve de 33 ans, fille d'un tisserand.
• Le 17 messidor an II [5 juillet 1794], dans l'acte de naissance de leur fils Thomas, le père est dit "employé dans les bureaux de cette commune de Bourges, y demeurant place de la Liberté, section de la Montagne".

• [1796/an V] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 678 livres par an.

• 26 pluviôse an VIII [15 février 1800], Bourges : Louis-Antoine POIRIER, "instituteur ex-bénéficier, âgé d'environ 54 ans", époux de Jeanne Justin, décède en sa demeure sise rue Tricolore. Joseph Henry DUBESSEY, marchand luthier, déclare le décès.

Mise à jour : 30 juin 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 14 G 45 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Jean des Champs ; F-Ad18/ BMS Bourges, Notre-Dame du Fourchaud ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Puellier  ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Ursin ; F-Ad18/ GG 95 ; F-Ad18/ L 198 ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad18/ Q 281 ; F-An/ LL 898 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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