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Pour citer Muséfrem
POTIER, Benoît (1748-1801 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : POTTIER
POTHIER
Date(s) : 1748-5-20 / 1801 ap.
Formé à la musique comme enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, Benoit POTIER a tenté de devenir musicien, avant de se reconvertir dans l'épicerie, sans même que la Révolution ne l'y ait contraint. On l'aperçoit un peu plus tard devenu cafetier à Tournus.
• 20 mai 1748, Saint-Laurent-sur-Saône [Ain] : Benoit POTIER naît dans ce faubourg de Mâcon situé sur la rive gauche de la Saône, au débouché du pont. Il est fils de Jean-Baptiste Potier, "marchand", et de Dlle Anne Sirot. Son parrain et sa marraine sont également un couple de marchands. Tous savent signer. Plus tard, en 1785, son père alors décédé sera dit "négociant" au faubourg St-Laurent de Mâcon.
• 23 novembre 1753, Mâcon [Saône-et-Loire] : Benoit POTIER, de St-Laurent lès Mâcon, est reçu en tant qu'enfant de chœur à la cathédrale Saint-Vincent, à la place de Marc-Antoine MARION. Le maître de musique est alors Joseph GARNIER.
• De fin 1759 à mai 1762 au moins, Benoit POTIER et Vincent DELORME sont "témoins requis et soussignés" à de nombreuses sépultures, en tant qu'enfants de chœur de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. Ils ont pris la suite de François LACROIX, Antoine DAVID et Pierre GAILLARD. Leur maître de musique est alors Guillaume LEBLANC et le maître des enfants de chœur Pierre-François DERAY.
• 17 mai 1762, Mâcon : Benoit POTIER et Vincent DELORME sont témoins de l'inhumation d'une enfant de 7 ans, fille d'un aubergiste de Cluny, morte le même jour "chez le sieur JARNAGE, musicien de cette église", où elle demeurait.
• 22 janvier, 5 et 21 février 1763, Mâcon : Le binôme Benoît POTTIER et Vincent DELORME est présent à des sépultures à Saint-Vincent. Lors des sépultures suivantes (à partir d'août 1763), Vincent DELORME est seul présent.
• 27 janvier 1763 : Le chapitre décide de donner son congé à POTIER "auquel on donnera la somme de 150 livres tant pour son habillement que pour le tems qu’il a demeuré à la maîtrise".
Ces garçons deviendront-ils musiciens ensuite ? La réponse est positive pour Benoit POTIER puisque lorsqu'on le retrouve, il est "maitre de musique" dans un faubourg de Mâcon.
• 23 août 1785, Chalon-sur-Saône : Dans la cathédrale Saint-Vincent de Chalon est célébré le mariage de sieur Benoit POTIER, "maitre de musique au faubourg St-Laurent-les-Mâcon", et de Dlle Antoinette Pic, "demeurant sur cette paroisse au moins depuis deux ans". La mariée est accompagnée de son frère François, "marchand épicier en cette ville", mais pas de sa mère qui manifestement reste opposée à ce mariage malgré les trois sommations respectueuses que lui a faites un notaire au nom de sa fille. Par l'intermédiaire du même notaire, maître Guérin, notaire royal à Manziat bailliage de Bresse, la mère de l'époux, elle aussi veuve, a au contraire transmis son consentement. Si le mariage a lieu à Chalon, où demeure Antoinette Pic "au moins depuis deux ans", soit à près de 60 km au nord de Mâcon où est domicilié et où exerce le marié, il est possible que les deux nouveaux époux se soient connus antérieurement au faubourg Saint-Laurent de Mâcon, où leurs deux pères étaient "négociants" avant leur décès respectif.
Une question demeure : dans quel cadre Benoît POTIER est-il maître de musique ? Exerce-t-il à l'Église ou – plus vraisemblablement – comme enseignant de musique à des écoliers et écolières, individuellement ou dans des collèges, couvents, pensionnats ?
• De 1786 à 1789, Mâcon : Trois enfants Potier/Pic sont baptisé paroisse Saint-Pierre. En trois baptêmes, on aperçoit une évolution professionnelle de Benoit POTIER qui semble l'éloigner radicalement de la musique. Si le 24 mai 1786, pour le baptême de Louis-François, il est encore dit "musicien", l'année suivante lorsque Claude-Marie-Stanislas est baptisé le 11 juillet 1787, il est donné pour "maître ès arts", formulation qui reste quelque peu mystérieuse. La musique en fait-elle encore partie ? Puis, le 7 mars 1789, au baptême de Marie-Claudine-Eugénie, il est dit "négociant".
On remarque que plusieurs parrains ou marraines ont un lien fort avec le monde religieux : un prêtre prieur et curé de St-Jean-sur-Veyle (à 10 km au sud-est de Mâcon) en 1786, le prêtre desservant la paroisse d'Asnières [sur-Saône, à une douzaine de km au nord de Mâcon] et la supérieure de la maison de la Providence de Mâcon en 1787.
• 17 octobre 1790, Charnay-lès-Mâcon : Dans ce village situé à un peu plus de 2 km du centre de Mâcon, meurt Antoinette Pic, "épouse du sieur Benoit POTIER de Mâcon". Il est précisé qu'elle est morte "étant au faubourg de la Barre, paroisse de Charnay". Elle était âgée d'environ 30 ans. Le lendemain elle est inhumée dans le caveau des dames du Saint Sacrement.
• 2 décembre 1790, Mâcon : Un mois et demi après avoir perdu sa femme, Benoît POTIER perd son fils aîné, le petit Louis, quatre ans et demi. Il est alors dit "marchand épicier à Mâcon".
• 4 janvier 1791, Tournus : Dans l'église Saint-André de Tournus est célébré le mariage du sieur Benoit POTIER, marchand épicier, demeurant à Mâcon, veuf en premières noces de Dlle Antoinette Pic, et de Dlle Marie-Anne Ruet, orpheline mineure d'un "marchand" à Tournus. On remarque la présence de François Pic, notaire à St-Laurent près Mâçon, l'ex-beau-frère du marié.
• 29 avril 1793, Tournus : Après son remariage, Benoit POTIER a quitté sa boutique de Mâcon pour s'installer à Tournus. Ce jour-là, il est dit "marchand épicier au dit Tournus" lorsqu'il comparaît "en la maison commune" pour déclarer la naissance de son fils Étienne, né la veille. Le premier témoin, le négociant Étienne Dumont, signe "Dumont chef de légion", ce qui est l'indice d'une implication dans les milieux patriotes (Garde nationale…). Est aussi témoin la grand-mère maternelle de l'enfant, Catherine Rousset, remariée à François Laurent, cafetier à Tournus.
• 4 fructidor an IX (22 août 1801), Tournus : L'acte de naissance de sa fille Catherine-Émilie révèle que Benoit POTIER est devenu cafetier à Tournus. On peut faire l'hypothèse qu'il a pris la succession du beau-père de son épouse.
En l'état actuel des recherches, la piste de Benoît POTIER, l'ancien enfant de chœur devenu épicier puis cafetier, s'interrompt ici.
Mise à jour : 3 mai 2021