POUPIOT, Jean Marie (1774-1821)

Jean-Marie POUPIOT est le dernier garçon à avoir suivi un cursus maîtrisien complet à la cathédrale de Saint-Malo à l'extrême fin de l'Ancien-Régime. Formé durant dix ans par deux maîtres successifs, il fait de la musique son métier, mais dans un cadre militaire.

• 26 février 1774, Iffendic [Ille-et-Vilaine] : Né la veille "environ les neuf heures dans ce bourg", Jean-Marie POUPIOT, fils de Guillaume Poupiot et de Magdeleine Delalande, est baptisé en l'église paroissiale Saint-Éloi. Ni son parrain ni sa marraine ne savent signer.

• 12 janvier 1781, Saint-Malo : "Jean-Baptiste" POUPIOT, "natif d’Iffendicq", âgé d'environ 6 ans ½, est reçu enfant de chœur par le chapitre de la cathédrale. Le secrétaire capitulaire a fait une erreur sur son prénom, car les documents ultérieurs ainsi que l'âge assez précis et le lieu de naissance indiqués, tout concourt à confirmer que l'enfant se prénomme bien Jean-Marie. Le maître de musique est alors le Bourguignon Pierre ALOTTE.

• 1790, Saint-Malo : Jean-Marie POUPIOT est toujours enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent. Il termine sa formation sous la direction du jeune maître de musique Louis AUBIN, arrivé en 1785 et qui n'a que quelques années de plus que son grand enfant de chœur. Les autres enfants de chœur sont au même moment Henri-Marie GÉRARD, Louis-Marie BLÉVIN, Charles-Vincent LUCAS et Jacques-Antoine CORNU. Le sixième est probablement le petit MIGNOT, reçu le 27 mai 1785.

• Janvier 1791 : D'une main appliquée, le jeune homme "attaché depuis dix ans en qualité d’enfant de Chœur à l’Église de St malo" rédige une supplique adressée au district de Saint-Malo pour lui "représenter que le ci devant Chapitre payoit a chaque enfant qui avoit servi l’Église pendant ce laps de temps, une somme de 60 livres en récompense de ses services". Il demande à bénéficier de cette  gratification qu'il estime avoir "acquise par dix années d’exactitude et d’assiduité à remplir ses devoirs". Le 27 janvier, l'ancien Doyen du chapitre certifie que tel était en effet l'usage du chapitre et ajoute "qu’on laisse en outre le linge et les hardes à l’usage des enfans qui ont servi les dix ans". Le 7 février, le District donne un avis favorable, et le 11 février 1791 de Département arrête qu'il sera en effet accordé 60 livres à Jean-Marie POUPIOT, "suivant l'usage" et "qu'il lui sera en outre délivré les hardes et linges à son usage"...

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• 13 août 1821, Paris : Jean-Marie POUPIOT, musicien militaire, âgé de 47 ans, décède à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce.

Mise à jour : 3 juin 2019