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RAIMOND, Jean (1746-1819)
État civil
NOM : RAIMOND     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : REMOND
REIMOND
RAYMOND
Jean-Baptiste
Date(s) : 1746-12-30   / 1819-1-10 
Notes biographiques

Natif de Bourges, Jean RAIMOND est formé comme enfant de chœur à la Sainte-Chapelle, puis à la cathédrale Saint-Étienne et c'est le chapitre Saint-Ursin qui le recrute comme serpent, poste qu'il occupe jusqu'à la suppression du chapitre en 1790. Au même moment il jouait aussi du serpent pour la paroisse de Saint-Ursin, et chez les Carmes. Après avoir exercé à la cathédrale constitutionnelle en 1791-1792, il semble vivre ensuite de sa pension jusqu'à son décès, en 1819.

• 30 décembre 1746, Bourges [Cher] : Dans un tableau de traitements et pensions du clergé de [l'an V] dressé par le département du Cher, on apprend que Jean RAIMOND est né le 30 décembre 1746. Originaire de la paroisse Saint-Outrillet, il est le fils de Jean Raimond, vigneron, et d'Anne Jolivet.

• De 1754 à juillet 1757, Bourges : Jean RAIMOND est enfant de chœur de la Sainte-Chapelle de Bourges.

• Juillet 1757, Bourges : À l'extinction du chapitre palatin, en 1757, le jeune garçon passe à la cathédrale Saint-Étienne, en compagnie d'Égide CHANFRAULT, Antoine FABRE, Charles GAULTIER, Jean-Louis LEJUSTE et Pierre SAUVAGE.

• 7 juin 1765 : RAIMOND, enfant de chœur, reçoit 120 livres de récompense de sortie de la maîtrise de la cathédrale. Il est alors demandé comme serpent par le chapitre Saint-Ursin. Il y retrouve l'ancien maître de la Sainte-Chapelle, Claude MIELLE.

• 1766, Bourges : Il devient serpent de la paroisse Saint-Ursin ("je suis attaché à la paroisse de la dite eglise en qalité de gagiste depuis lanne 1766"). En 1790, cette fonciton lui rapporte 40 livres par an.

• 17 janvier 1769, Bourges : Jean RAIMOND, "bénéficier de Saint-Ursin", assiste au mariage de son frère Guillaume, paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.

• 3 mai 1770, Bourges : Étienne PETIT, "sous-diacre bénéficier de Saint-Ursin", signe comme témoin l'acte d'inhumation du père de son collègue Jean RAIMOND.

• 2 avril 1776, Bourges : "Nous avons accordé de grace spécialle au sieur RAIMOND, vicaire de notre église [Saint-Ursin], la somme de 15 livres payable une fois seulement".
• 2 juin 1776,: Le nom de RAIMOND figure dans la liste des vicaires de la collégiale Saint-Ursin, établie à l'occasion du chapitre général. Ses gages sont portés à 35 livres par quartier (140 livres par an, qui s'ajoutent aux revenus de sa vicairie).

• 25 février 1777, Bourges : Ses gages sont mensualisés et fixés à 11 livres 13 sols par mois (soit toujours 140 livres par an).
• 17 mai 1777 : Il se voit attribuer une maison canoniale qu'il occupe jusqu'à la Révolution au moins.

• 12 janvier 1778, Bourges : BUCHET "chanoine semi-prébendé" officie avec RAIMOND, "bénéficier de Saint-Ursin", lors d'une inhumation.
• 29 janvier 1778 : PETIT, "chanoine semi-prébendé", et RAIMOND, "bénéficier de Saint-Ursin", signent comme témoins lors d'une inhumation dans le cimetière de cette paroisse de Saint-Ursin.
• 3 octobre 1778 : Les gages de RAIMOND, vicaire et serpent, sont augmentés de 40 livres par an (soit 180 livres/an), et leur versement redevient trimestriel, à compter du 31 décembre 1778.

• 4 janvier 1785, Bourges : Il reçoit une avance de 200 livres du chapitre Saint-Ursin.

• 4 septembre 1787, Bourges : Une inhumation de la paroisse Saint-Ursin se fait en présence de messieurs PETIT et RAIMOND, "habitués de cette église".

1790, Bourges : Les cinq vicaires de résidence de la collégiale Saint-Ursin en 1790 sont Nicolas BONNEVILLE, 56 ans, Louis-Antoine POIRIER, 46 ans, Jean RAIMOND, 46 ans, Ursin RICHARD, 44 ans, et Louis PAUTRÉ, 26 ans.
En tant que "vicaire de résidence", Jean RAIMOND perçoit un revenu de 683 lt, selon ce que déclare le chapitre. Dans la déclaration des revenus de la collégiale Saint-Ursin de Bourges, la "grande communauté des vicaires" comprend 7 portions de 149 livres, dont une est destinée à Jean RAIMOND. La "petite communauté des vicaires" comprend 5 portions de 434 livres, dont une est également destinée à Jean RAIMOND. S'y ajoute la somme de 95 livres pour valeur de la jouissance d'une maison canoniale (un autre document l'évalue à 100 livres).
Le 4 novembre 1790, le musicien établit une nouvelle déclaration. À tout ce que lui rapporte son bénéfice de Saint-Ursin (y compris "onze poules", estimées à 5 livres 10 sols), il ajoute enfin clairement ses autres sources de revenus, qui dessinent la réalité de son métier de serpent : "soixante livres que le chapitre me donne an qualité de serpent en laditte église", "de plus je suis attaché à la paroisse de la dite eglise en qalité de gagiste depuis lanne 1766, ce qui me produit annuellemen la somme de 40 livres par an et de plus je remplis pareille fonction chez les RR.PP. Carmes ce qui me produit 48 livres par an". Il a donc, en tant que serpent, trois employeurs différents : le chapitre de Saint-Ursin, la fabrique paroissiale de Saint-Ursin, et les carmes (couvent où exerce aussi l'organiste Pierre DOIN). S'il n'avait pas son bénéfice et tous les revenus afférents, son serpent ne lui rapporterait que 148 livres par an.

• [1791] : "Déclaration fait par moi RAIMOND du revenu que je touché pour l'année 1790 :

  • J'ai reçu de M. Regnaud receveur de MM. De St Ursin pour l'année 1790 : 248 lt
  • Plus je reçus de M. Leclerc receveur de la grande et petite communauté de St-Ursin pour l'année 1790 : 169 lt
  • Je reçu de M. Dorigni par mandament du distriqe du 26 février 1791 : 125 lt
  • Je lonneure de vous faire observé qu'il mais du des bled quil sont gangné de la St Jean jusqo mois de janvier 1790 qui est 25 boisos".

Total : 744 lt. Il a amalgamé diverses sommes pour aboutir à ce total nettement supérieur à ce qu'avait déclaré le chapitre.

• [1791-1792] : Se succèdent ensuite diverses décisions et versements d'acomptes, de quartiers, de reliquats… Comme pour les autres vicaires de Saint-Ursin, l'administration a manifestement fixé sa pension au niveau de ses revenus antérieurs en tant que vicaire de résidence, compte non tenu de ses autres rentrées d'argent, soit 680 livres (en juillet et octobre 1792, par exemple, il touche 170 livres pour chaque trimestre de pension).

• 10 décembre 1791, Bourges : RAIMOND est employé comme chantre [serpent ?] à la cathédrale constitutionnelle pendant le second semestre de 1791. Il reçoit un traitement annuel de 765 livres. Il continue sans doute ce service au moins jusqu'à la fin de 1792.

• Septembre-octobre 1792, Bourges : RAIMOND, "musicien", demande à être dispensé d'entrer dans l'armée, "étant âgé de 46 ans et menacé d'une hydropisie de poitrine ainsi qu'il résulte du certificat de l'officier de santé en date du 12 8bre 1792". Le 16 octobre 1792, le directoire du Cher rend un avis favorable.

• [1796/an V] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 683 livres par an.

• 10 janvier 1819, Bourges : "Jean Baptiste RAIMOND ancien bénéficier de l'église collégiale de St-Ursin, né à Bourges, âgé de 73 ans, fils de Jean Raimond, vigneron et Anne Jolivet, est décédé en la maison Placis St Ursin, section du Bourbonnoux".

Mise à jour : 31 juillet 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 631 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 1 L 713 ; F-Ad18/ 14 G 45 ; F-Ad18/ 3 E 1249, vue 8/244 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Jean-des-Champs ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Jean des Champs ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Pierre-le-Puellier ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Ursin ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Fulgent ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Outrille-du-Château ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Ursin ; F-Ad18/ L 198 ; F-Ad18/ Q 231 ; F-Ad18/ Q 281 ; M.-R. Renon, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, 2007 ; M.-R. Renon, La Maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982 ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges [...], sd. ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges au XVIIIe siècle, s.d. ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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