Login
Menu et informations
RAUCH, François Antoine, abbé (1711-1793)

RAUCH, François Antoine, abbé (1711-1793)

État civil
NOM : RAUCH     Prénom(s) : François Antoine     Sexe : M
Complément de nom : abbé
Date(s) : 1711-6-26   / 1793-6-30
Notes biographiques

Fils d'un organiste, François Antoine RAUCH n'est pas à proprement parler un musicien, mais en tant que chanoine directeur du chœur et maître des cérémonies à la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] en 1790, il exerçait une autorité sur l'ensemble du bas-chœur et présidait à l'organisation de toutes les cérémonies en musique.

• 27 juin 1711 : François Antoine RAUCH, né le 26 vers midi, est baptisé à la paroisse Saint-Étienne de Strasbourg [Bas-Rhin]. Il est le fils légitime de Jean Michel Joseph RAUCH, bourgeois et organiste à la cathédrale Notre-Dame, et de Marie Dorothée Schwendemänn sa femme.

• 12 décembre 1735, Strasbourg : François Antoine RAUCH est séminariste chez les jésuites.

• 20 juillet 1737, Strasbourg : Il est ordonné sous-diacre.

• 25 avril 1750, Strasbourg : Il est reçu chanoine du Grand Chœur à la cathédrale Notre-Dame.

• 22 septembre 1763, Strasbourg : Antoine RAUCH, prébendé de la cathédrale, obtient la fonction de directeur du chœur et maître de cérémonie à la place du sieur Schwend. Le chapitre lui accorde 250 livres à compter du mois prochain.

• 22 juin 1765, Strasbourg : RAUCH, maître des cérémonies et directeur du chœur, recevra, vu la modicité de ses gages, 100 livres tournois, un quartier de blé, un quartier de seigle et six mesures de vin blanc, à partir de juillet prochain. 
• 4 et 8 août 1765, Strasbourg : L'abbé RAUCH, maître des cérémonies et directeur du chœur, propose des travaux sur différents édifices près des portes et murs de la cathédrale. Il a fait faire des plans, qu'il présente au chapitre.
• 29 décembre 1765, Strasbourg : RAUCH, maître des cérémonies, est chargé d'installer des modèles et des figures pour le castrum doloris et d'autres ornements lugubres élaborés par MM. Salvandoni et Olivier, experts dans cet art, à l’occasion des célébrations pour le repos de l'âme du Dauphin.

• 2 octobre 1766, Strasbourg :  Le sieur RAUCH, directeur du chœur et maître des cérémonies, est remboursé de 168 livres tournois, pour dépenses occasionnées par la construction des moules et figures du castrum doloris lors de la cérémonie en l'honneur de feu le Dauphin.

• 24 septembre 1768, Strasbourg : L’abbé RAUCH, bénéficier de la cathédrale et directeur du chœur et des cérémonies, reçoit une gratification de 300 livres pour le travail qu'il a effectué à l'occasion des funérailles de la reine de France et du Dauphin.

• 1773, Strasbourg : Le chapitre lui accorde une gratification exceptionnelle de 300 florins.

• 23 septembre 1786, Strasbourg : Par décret du chapitre, l'abbé RAUCH, maître des cérémonies et directeur du chœur, obtient 200 florins de gratification.

• 1789, Strasbourg : RAUCH, prébendier de la cathédrale, loue un logis au n° 7, rue des Échasses.

• 1790, Strasbourg : Les revenus de François Antoine RAUCH, chanoine du Grand Chœur, directeur du chœur et maître des cérémonies à la cathédrale Notre-Dame, s'élèvent à 4 724 livres. Comme prébendier, il touche 100 rézeaux de froment faisant 1 740 livres, 40 de seigle faisant 424 livres, 20 d'orge pour 192 livres, 1 468 livres en argent et 500 livres pour une maison louée. Comme maître des cérémonies, il perçoit 400 livres.

• [vers début 1792] : Antoine RAUCH, ci-devant prébendier de la cathédrale, demande que la retenue qui doit se faire "sur le premier trimestre de sa pension de la présente année, pour le loïer du logement qu'il occupoit au petit Gürtlerhoff pendant l'année 1791, ainsi que le premier quartier du loïer qu'il a perçu pour laditte année, du locataire de sa maison prébendale, sise rue des Juifs, montant ensemble à la somme de 308# 6s 8d, soit faite en trois termes, vû son âge avancé et ses infirmités".
• 24 janvier 1792, Strasbourg : Le directoire du District donne son avis.
• 11 février 1792, Strasbourg : Les administrateurs du Département rejettent la demande, car elle intervertirait l'ordre de la comptabilité en divisant les termes de paiement de loyer qu'il a perçu.
• [vers début 1792] :  Il dépose requête "tendante à ce qu'il plaise à l'administration lui fixer son traitement, vû que si les comptes du Grand Chœur ne sont pas rendus, il n'y a nullement de sa faute, n'ayant eû aucuns titres ni papiers entre les mains". Il expose que dans son âge très avancé, accablé d'infirmités et dépourvu de toute fortune, il a "plus besoin que jamais du traitement que l'Assemblée Nationale accorde aux bénéficiers supprimés".
• 16 février 1792, Strasbourg : Avant de statuer, les administrateurs du Département arrêtent que conformément au décret du 13 novembre 1789, l'exposant sera tenu de prêter serment pardevant le juge de paix du canton de son domicile "qu'il n'a aucune connoissance qu'il ait été fait directement ou indirectement quelques soustractions des titres, papiers et mobiliers du cidevant Grand Chœur de la Cathédrale de Strasbourg".
• [vers début 1792] : RAUCH, prêtre, ex-prébendé de la cathédrale, demande le complément de sa pension pour les années 1790, 1791 et le premier trimestre de 1792. Les revenus annuels de son bénéfice de consistent en 100 rézaux de froment, 40 de seigle, 20 d'orge blanche, 300 livres pour le vin de compétence, 775 livres pour compétence en argent, 143 livres pour les présences aux assemblées capitulaires, anniversaires, processions, 250 livres pour la portion de son don gratuit, vingtièmes et charges publiques qui étaient prélevés sur la masse commune, 400 livres pour ses honoraires en qualité de directeur du chœur et 500 livres en loyer qu'il retirait de sa maison prébendale.
• 18 février 1792, Strasbourg : RAUCH prête le serment demandé le 16 février.
• 12 mars 1792, Strasbourg : Les administrateurs du Département, considérant que les comptes du Grand Chœur des années 1789 et 1790 produits au directoire du District, ne donnent aucun renseignement sur les compétences que percevaient les prébendés, que "leurs registres et protocols ont été soustraits avant l'apposition des scellés sur les archives", il faut se baser uniquement sur la déclaration de l'exposant. Cette déclaration comprend des "objets casuels" qui ne peuvent entrer dans la masse des revenus, conformément à l'art. 13 du décret du 24 juillet 1790 (y compris le loyer de sa maison). Ils arrêtent que les revenus de son bénéfice seront calculés provisoirement sur les "gros fruits" qu'il percevait et sa compétence en argent ; savoir : 1 740 livres pour les 100 rézeaux de froment (à 17 livres 8 sols), 424 livres pour les 40 r. de seigle (à 10 livres 12 sols), 192 livres pour les 20 r. d'orge blanche (à 9 livres 12 sols), ce qui fait, avec les compétences de 300 et 775 livres, 3 431 livres. Son traitement est fixé à 1° 1 000 livres pour le minimum ; 2° 1 215 livres 10 sols pour la moitié du surplus dudit revenu ; faisant en tout 2 215 livres 10 sols. Il lui revient (2 215 livres 10 sols x 2) + 553 livres 17 sols 6 deniers ; soit 4 984 livres 17 sols 6 deniers. Il faut déduire le montant des 5 mandats qu'il a reçus en acompte, faisant ensemble 3 900 livres ; plus 308 livres 6 sols 8 deniers pour loyer de son logement au petit Gürtlerhoff et pour celui qu'il a perçu de sa maison prébendale rue des Juifs ; en tout 4 208 livres 6 sols 8 deniers. Reste à lui payer : 776 livres 10 sols 10 deniers. Il devra rapporter l'acte d'affirmation passé devant le juge de paix de son canton établissant qu'il n'a participé à aucun partage de fonds, avec déclaration des noms de ceux qui étaient chargés de la garde des différentes bourses, masses communes, "ainsi que des archives et comptes dudit cidevant grand chœur".

• 30 juin 1793, Strasbourg : François Antoine RAUCH, ex-prébendier de la cathédrale, natif de Strasbourg, meurt à son domicile, n° 7 rue des Échasses, âgé de 82 ans. Le décès est déclaré par son frère Jean Georges Rauch, capitaine retiré, 68 ans, et son voisin Jean Georges WOLFF, ancien marguillier à la cathédrale, 59 ans. 

• 20 juin 1794, Strasbourg : La municipalité ordonne de mettre en état d'arrestation Agathe Graff, ancienne "fille de ménage" de l'abbé RAUCH, pour avoir tenu "des propos inciviques" et parce qu'elle est "entachée d'aristocratie et de fanatisme". 

Mise à jour : 30 décembre 2020

Sources
F-Ad67/ 1 L 510 ; F-Ad67/ 1 L 511 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ B Strasbourg / St-Étienne ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3450 ; F-Ad67/ G 3453 ; F-Ad67/ G 3454 ; F-Ad67/ G 3456 ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 142 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; L. Kammerer, Répertoire du clergé d’Alsace..., 1985 ; P. A. Grandidier, Essais historiques..., 1782 ; Site maisons-de-strasbourg.fr.nf

<<<< retour <<<<