Login
Menu et informations
RENAUD, René, à Chalon (1772-1853)
État civil
NOM : RENAUD     Prénom(s) : René     Sexe : M
Complément de nom : à Chalon
Autre(s) forme(s) du nom : RENAUT
RENAULT
Date(s) : 1772-4-29   / 1853-4-28 
Notes biographiques

René RENAUD est attesté comme "habitué" et clerc tonsuré à la cathédrale de Chalon-sur-Saône en 1790. Il y avait auparavant été enfant de chœur. On l'aperçoit ultérieurement devenu arpenteur.

• 29 avril 1772, Chalon-sur-Saône : René RENAUD naît de Joseph Renaud, maitre cordonnier, et de Françoise Carré, sur la paroisse Saint-Vincent, où il est baptisé le lendemain. Il a pour parrain un oncle du côté paternel nommé René Courballé, maître charpentier, et pour marraine Jeanne Carré, épouse de Charles Leber, tante maternelle. L'enfant grandit dans un milieu alphabétisé où tout le monde semble savoir signer : son père, son oncle, sa tante…
Ce baptême correspond parfaitement à l'âge indiqué dans divers documents administratifs (19 ans en 1791),serait né vers 1772.

• 5 décembre 1778, Chalon-sur-Saône : René RENAUD est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Vincent de Chalon. La date de sa réception est connue grâce à l'extrait d'un acte capitulaire du chapitre cathédral de Chalon relatif à sa réception comme enfant de chœur que le jeune homme joint à sa demande de gratification en 1793.

• [1788], Chalon-sur-Saône : C'est probablement alors que RENAUD quitte la maîtrise cathédrale. La perte des registres capitulaires empêche de préciser davantage, en l'état actuel des connaissances. Il semble avoir, sans interruption, enchaîné sur un statut d'habitué à la cathédrale, probablement en poursuivant ses études.

• 14 mars 1789, Chalon-sur-Saône : La sépulture d'une enfant de trois jours à Saint-Vincent donne l'occasion d'apercevoir comme témoin "mr René RENAUD, habitué de cette église". Au fil de l'année 1789 on retrouve de nombreuses occurrences où "Mr René RENAUD, habitué de cette église", assiste à des sépultures à Saint-Vincent. Contrairement à Pierre FAUCONNET, il n'est jamais dit clerc, toujours seulement habitué, ce qui suppose qu'il n'est pas encore tonsuré. Il doit l'être sans doute à Noël car dès le début de 1790, on le voit qualifié de clerc.

1790Chalon-sur-Saône : René RENAUD est toujours au service de la cathédrale Saint-Vincent de Chalon, comme clerc habitué. Le 27 avril 1790, à l'issue d'une sépulture à Saint-Vincent, le curé Gros établit une nuance entre ses deux témoins : "en présence des sieurs René RENAUD clerc, et Jean-Baptiste DESCOMBES, habitués de cette église", ce qui laisse sous-entendre que le second n'est pas encore tonsuré. Par ailleurs, s'ils sont habitués de la cathédrale, c'est ici au service de la paroisse qu'ils ont assisté (et chanté ?) à cette cérémonie. Les formulations employées à son sujet entretiennent le flou sur les fonctions exactes de René RENAUD en 1790 (voir ci-après). La publication annuelle La France ecclésiastique décrit le bas chœur de la cathédrale Saint-Vincent comme étant composé de "deux sous chantres, quatre prébendés, douze habitués". René RENAUD est l'un de ces derniers, ainsi que Jean-Baptiste DECOMBE, Pierre FAUCONNET, Auguste-Théodore BUFFARD ... Le maître de musique de la cathédrale est alors le prêtre BOURÉ.

• 27 juillet 1791, Chalon-sur-Saône : Lorsque le directoire du département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique un tableau récapitulatif des ecclésiastiques et laïcs attachés au chapitre Saint-Vincent de Chalon, RENAUD, 19 ans, est classé avec FAUCONNET, 20 ans, et DESCOMBES, âgé de 19 ans, dans une catégorie – non nommée – clairement différente de celle des enfants de chœur.
Tous trois disent qu'ils ont été "employés au service divin dès l'âge de 6 ou 7 ans"  et ils exposent que "nés de parents peu riches, ils seraient forcés de quitter l'état ecclésiastique qu'ils ont embrassé depuis plusieurs années si l'Assemblée nationale ne leur en donnoit les moyens par une pension". Le directoire du district de Chalon prône que "leurs travaux et leurs positions doivent leur mériter une pension de 200 lt qui cessera de leur être payée, s'ils quittoient l'état ecclésiastique ou s'ils obtenoient des places valant 600 livres".
La formulation suggère qu'on est là face à trois jeunes clercs, anciens enfants de chœur, engagés dans la voie des ordres sacrés.
Ce tableau apporte enfin une autre information importante : le niveau des "honoraires gages et casuels des pétitionnaires" s'élève à 470 livres.

• 4 juin 1793, Chalon-sur-Saône : Le directoire du département examine une pétition de René RENAUD. Celui-ci demande une gratification équivalente à ce que donnait le chapitre cathédral à la sortie des enfants de chœur après leurs années de service, soit la forte somme de 236 livres. Il présente un certain nombre de pièces justificatives comme un extrait d'acte capitulaire du 5 décembre 1778 correspondant à son entrée à la maîtrise comme enfant de chœur, un certificat du trésorier du chapitre, et différents avis du district de Chalon.
Or RENAUD n'était plus enfant de chœur au moment de la suppression du chapitre. Pourtant, le directoire du département, prenant en considération cette pétition et les pièces jointes, conclut de verser au jeune homme une gratification de 236 livres, somme habituellement versée par le chapitre à ses anciens enfants de chœur. On peut penser, à lire ces formulations soigneusement pesées, qu'il n'avait jamais reçu la gratification de sortie de maîtrise parce que son service s'était prolongé sans rupture en tant que clerc tonsuré, poursuivant ses études, sans doute au collège et / ou au séminaire dans l'optique de devenir prêtre.

Après cette mention, sa trace se perd provisoirement. On la retrouve à l'occasion de son mariage.

•  20 messidor an VII (8 juillet 1799), Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire) : Dans cette petite ville située à la confluence du Doubs avec la Saône, à une vingtaine de km au nord-est de Chalon, est conclu le mariage du citoyen René RENAUD et de la citoyenne Jeanne-Pétronille-Anne Noisot, née le 10 septembre 1775, dont le père est notaire public à Gergy. La date de naissance et la filiation du jeune homme sont indiquées, mais rien n'est dit de son métier. Si ses parents vivent toujours à Chalon, lui, en revanche, est "actuellement domicilié à Gergy". On peut supposer que, éventuellement, il travaille chez son nouveau beau-père, mais rien ne le dit explicitement dans cet acte. Un contrat de mariage (probable) parlerait sans doute davantage…

Le couple s'installe ensuite à Gergy, localité située à 7 km de Verdun à vol d’oiseau, sur la rive droite de la Saône, et à 14 km au nord-est de Chalon-sur-Saône.

• 12 février 1812, Gergy : Lorsque la naissance de leur fille Marie-Jeanne-Philippe est enregistrée, "sieur" René RENAUD est "arpenteur demeurant au dit Gergy".

• 14 avril 1834, Gergy : Lorsque leur fille Marie-Jeanne-Philippe, "propriétaire, domiciliée à Gergy, âgée de 22 ans", se marie avec Claude Molard, "propriétaire, domicilié à Chapelle Voland département du Jura, âgé de 23 ans", "monsieur" René RENAUD et "dame" Jeanne Noisot, sont eux aussi dits "propriétaires, domiciliés à Gergy". Ils sont présents et signent tous les deux l'acte de mariage.

• 28 avril 1853, Gergy : À onze heures du soir, meurt René RENAUD, "natif de Chalon-sur-Saône, âgé de 82 ans, propriétaire domicilié à Gergy". Il était veuf de Jeanne-Pétronille Noisot. Son gendre, Claude Molard, "propriétaire à Gergy", s'occupe des formalités de déclaration le lendemain, accompagné d'un ancien avocat âgé de 50 ans, demeurant lui aussi à Gergy.

Mise à jour : 7 janvier 2021

Sources
F-Ad71/ 1 L 4/68 ; F-Ad71/ BMS Chalon-sur-Saône ; F-Ad71/ BMS Chalon-sur-Saône, St-Vincent ; F-Ad71/ NMD Gergy ; F-Ad71/ NMD Verdun-sur-le-Doubs ; F-An/ DXIX/090/747/07

<<<< retour <<<<