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RENAULT, Jacques, à Avallon (1730-1786)
État civil
NOM : RENAULT     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Complément de nom : à Avallon
Autre(s) forme(s) du nom : RENAUD
Date(s) : 1730-5-24   / 1786-8-15
Notes biographiques

Né dans une famille où le service de l'Église est une tradition – son père est chantre et marguillier de la paroisse Saint-Martin d'Avallon –, Jacques RENAULT devient chantre à son tour, dans deux églises d'Avallon, sans que l'on sache s'il les a servies successivement ou concomitamment. Il était également maître d'école et "maître écrivain" (c'est-à-dire maître d'écriture).

• 24 mai 1730, Avallon [Yonne] : Jacques RENAULT naît dans le faubourg de St-Martin et est baptisé par un père de la Doctrine Chrétienne qui semble suppléer le curé de la paroisse Saint-Martin pendant quelques mois. Ce célébrant écrit que Jacques Renault le père de l'enfant est potier de terre, négligeant le fait que par ailleurs ce même Jacques Renault est aussi chantre et marguillier de la paroisse (il signe "Renaut" à ce titre un acte de sépulture sur la page en face du registre). La mère de l'enfant se nomme Marie Chaudey. Son parrain est un marchand papetier demeurant à la papeterie de Vesvres, paroisse de St-Pierre d'Avallon, qui ne sait pas signer son nom. Sa marraine en revanche sait signer : il s'agit de "delle Jeanne Seguin, femme de Mre Philibert Boudin, marchand audit faubourg" que l'on retrouvera ultérieurement dans l'entourage de la famille.

• 30 avril 1753, Avallon : Jacques RENAULT chantre de l'église Saint-Martin et fils de Jacques Renault, marguillier de la dite église, et de Marie Chaudée [Chaudey], épouse Marie Paquet, belle-fille et pupille d'un marchand drapier. Il signe "J.Renault" d'une manière élégante, avec des majuscules bien dominées. Parmi les signataires figure "Ph. Boudin".

• 7 juin 1756 : Lorsque leur fille Josephte (le vicaire écrit Josette, mais sa marraine se prénomme Josephte) est baptisée, paroisse St-Pierre-St-Julien, Jacques RENAULT est dit "recteur d'école".

• 1765, Avallon : Jacques RENAULT est engagé comme second chantre par la fabrique Saint-Julien d'Avallon, succursale de l'église paroissiale Saint-Pierre. Il s'agit de soutenir le premier chantre, Georges SERGENT, qui atteint l'âge de 68 ans. Le nouveau recruté reçoit d'abord 36 livres / an. On peut penser qu'il continue par ailleurs à chanter à Saint-Martin.

• 1770 : Toujours second chantre de Saint-Julien d'Avallon, Jacques RENAULT touche maintenant 40 livres / an. Il y reste second chantre jusqu'à la fin de l'année 1771.

• 16 avril 1771, Avallon : Veuf de Marie Paquet, Jacques RENAULT se remarie. Sa nouvelle épouse est Marie Mercier, fille mineure d'un métayer de Voutenay [aujourd'hui Voutenay-sur-Cure, à 14 km au nord-ouest d'Avallon]. On remarque parmi les signatures de l'acte de mariage celle de Fugé, le sonneur de Saint-Julien, et celle, appliquée et juvénile, de "gabriel jordan" qui est peut-être un enfant de chœur. Jacques RENAULT est ici dit "maître écrivain à Avallon".

• 1er janvier 1772, Avallon : L'état de santé de Georges SERGENT ne lui permet plus d'assurer son service, il décède le 16 janvier. Dès le 1er du mois, Jacques RENAULT a été nommé premier chantre de Saint-Julien à sa place, il touchera dorénavant 80 livres / an, plus 18 livres pour "enseigner le plain chant aux quatre enfants de chœur de St-Jullien", et 7 livres 15 sols "qu’il est d’usage de payer pour la surcharge des offices pendant l’année". ROUARD est engagé comme second chantre à 40 livres / an (qui passeront à 42 peu d'années plus tard).

• Au cours de l'année 1778, ROUARD est remplacé comme second chantre par le nommé GUYOT puis, entre 1781 et 1785, par François ROBOT. Jacques RENAULT reste premier chantre de Saint-Julien. Durant toutes ces années, sa signature élégante apparaît très souvent en bas des actes de sépulture dans le registre paroissial Saint-Pierre-Saint-Julien.

• 27 octobre 1783 : Lorsque sa fille Josephte se marie paroisse Saint-Pierre-Saint-Julien avec Sébastien Ladoucette, du diocèse de Verdun, c'est du titre de "Premier chantre de l'église St-Julien" que le célébrant, le vicaire Boulenot, gratifie le père de la mariée.

•  25 août 1785, Avallon : La fabrique de Saint-Julien destitue son premier chantre. Les comptes mentionnent cette destitution et en règlent les conséquences financières sans en donner les causes. On peut supposer qu'il s'agit essentiellement d'un problème lié à sa santé puisqu'il meurt un an plus tard. Jacques RENAULT reçoit alors ses derniers gages (qui avaient été augmentés à 110 livres / an) ainsi qu'une somme de 3 livres "pour avoir raccommodé un des livres de la ditte église dont les feuillets avoient été lacérés".
François SERGENT premier chantre de St-Pierre d’Avallon assure l'intérim pendant deux mois.
• 1er novembre 1785 : François NAUDOT devient premier chantre de Saint-Julien. Le même jour, le second chantre François ROBOT, probablement déçu de n'avoir pas été promu premier chantre, démissionne.
• À compter du 1er janvier suivant, c'est Gabriel RENAULT qui devient second chantre. Ses liens familiaux plus que probables avec Jacques RENAULT restent à éclairer. Il ne semble pas être son fils.

• 16 août 1786 : Décédé la veille, Jacques RENAULT est  inhumé le lendemain de la fête de l'Assomption dans le cimetière de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Julien, en présence de son successeur, François NAUDOT. Le vicaire Boulenot qui rédige l'acte écrit que le défunt était "maître écrivain et ancien chantre de l'église de S.Julien, âgé d'environ 55 ans" [en réalité : 56 ans et trois mois].

Mise à jour : 13 août 2017

Sources
F-Ad89/ BMS St-Martin d'Avallon ; F-Ad89/ BMS St-Pierre d'Avallon ; F-Ad89/ G 2407 ; F-Ad89/ état-civil en ligne

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