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REVILLIOD, Jean Louis (1760-1829)
État civil
NOM : REVILLIOD     Prénom(s) : Jean Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : REVILLOD
REVILLOT
REVILLIOT
de REVILLIOD
REVILLARD
Date(s) : 1760-3-17   / 1829-5-20
Notes biographiques

Jean-Louis REVILLIOD est issu d'une famille noble et pauvre d'origine genevoise. Son père le confie à l'Église où il fera toute sa carrière. D'abord enfant de chœur, il apparaît autour de 1789 comme organiste et maître de chant à la collégiale Saint-André de Grenoble, où il est prêtre et chapelain. Il part ensuite en exil. À son retour, il devient curé à Voiron, puis accède à l'état de chanoine à la cathédrale de Grenoble. Depuis son exil, rien n'atteste qu'il ait poursuivi des activités musicales.

• 17 mars 1760, Divonne-les-Bains [Ain] : C'est le même jour qu'ont lieu la naissance et le baptême de Jean-Louis REVILLIOD. Son père est André-Rodolphe Revilliod, employé des fermes du roi à Divonne, et sa mère est Jeanne-Marie de Quinche dite Châtelain.

• 15 juin 1767, Grenoble : Les registres capitulaires de la collégiale Saint-André font état de l'insuffisance du nombre d'enfants de chœur : "le nombre des novices ou enfants de chœur est reduit a six, que de ces six il y en a un qui touche a la fin de son terme, et un autre dont on ne peut esperer aucun service attendu qu’il a des maux d’yeux continuels". Opportunément, un candidat est présenté, que le chapitre s'empresse de recevoir : "il s’en presente un nommé De Revilliod né de parens nobles mais pauvres que cet enfant est elevé a la charge de l’hopital general, mais que messieurs du Bureau de direction du dit hopital ont promis qu’il seroit nourri et entretenu d’une maniere convenable, qu’ayant été examiné il a été trouvé avoir de la voix et des dispositions pour le service de l’église". L'origine noble et l'état de pauvreté de Jean-Louis REVILLIOD sont ainsi confirmés, sans que sa venue de Divonne à Grenoble soit éclaircie.

• 1784, Grenoble : À 24 ans, Jean-Louis REVILLIOD a l'âge de l'accès à la prêtrise, aboutissement de sa formation ecclésiastique. Il doit alors être devenu chapelain de la collégiale Saint-André, avec les fonctions musicales d'organiste et de maître de chant, même si les sources ne l'attestent qu'à partir de 1787. On ne sait auprès de quel maître il a appris à jouer de l'orgue.

• de 1787 à 1790, Grenoble : Jean-Louis REVILLIOD est cité par l'Almanach de Dauphiné comme "maître pour le chant" de la collégiale Saint-André.

• 1789, Grenoble : Jean-Louis REVILLIOD est organiste de la collégiale Saint-André et maître de chant des enfants de chœur. Les appointements que lui verse le chapitre de Saint-André sont de 100 livres pour l'année en qualité de maître de chant et de 200 livres en qualité d'organiste.

• De 1787 à 1790, Grenoble : Le corps de musique de la collégiale Saint-André est constitué de cinq adultes et probablement quatre enfants et quatre "grands clercs".
- Un musicien en charge d'un double office : Jean Louis REVILLIOD, organiste et maître pour le chant des enfants de chœur.
- Trois adultes qui assurent le chant aux offices. De 1787 à 1789, ce sont les chapelains et choristes Christophe PILE, septuagénaire, Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT et BOURGEAT 2e, son probable frère ou cousin. En 1790, apparaît GIRAUD, probable remplaçant de Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT appelé par la cathédrale pour y exercer la fonction de directeur de la manécanterie.
- Le joueur de serpent NICOLET soutient le chant de son instrument grave.
- Les enfants de chœur étaient peut-être quatre, avec autant de grands clercs, mais leur identité n'est pas apparue.

1790, Grenoble : À 30 ans, Jean-Louis REVILLIOD est prêtre, chapelain, "organiste" et "maître pour le chant" à la collégiale Saint-André. Sa qualité d'organiste lui rapporte maintenant 220 livres de gages annuels et il reçoit 100 livres pour sa charge de maître de chant. Ce revenu est abondé par une somme de 500 ou 600 livres issue de ses bénéfices de chapelain.

• 1791, Grenoble : Une décision du District en faveur de REVILLIOD, rappelant "la somme de 220 lt qu'il retirait annuellement en qualité d’organiste dud. chapitre" de la collégiale Saint-André, fixe sa pension globale à 600 livres.

• [Vers 1794], Genève : Dans son ouvrage "Notices généalogiques sur les familles genevoises ...", John-Barthélemy-Galfre Galiffe indique que pendant ces années, Jean-Louis REVILLIOD a pris le chemin de l'exil et s'est réfugié d'abord à Genève, lieu d'origine de sa famille, puis en Valais.

• De 1815 à 1822, Voiron [Isère] : Rentré de son exil, Jean-Louis REVILLIOD est devenu curé de l'église Saint-Pierre de Sermorens de cette ville.

• 1822, Grenoble : Jean-Louis REVILLIOD est nommé chanoine à la cathédrale.

• 20 mai 1829, Grenoble : Jean-Louis REVILLIOD décède à son domicile place des Tilleuls, proche de la cathédrale, "laissant aux enfants de Jean-Guillaume Revilliod [le parent l'ayant accueilli pendant son exil] des preuves de sa reconnaissance pour le service que leur père lui avait rendu". Le contenu de son testament de 1826, établi en faveur de Joseph Beaufort, étant sous seing privé, nous échappe.

Mise à jour : 10 août 2022

Sources
Almanach général et historique de la Province de Dauphiné, 1787-1790 ; F-Ad01/ FRAD001_EC LOT34773 ; F-Ad38/ 15 G 501 p. 26 ; F-Ad38/ 15 G 501 p. 27 ; F-Ad38/ 15G458 ; F-Ad38/ 3Q11/ 2218 ; F-Ad38/ 9NUM/5E186/24/137 ; F-Ad38/ BMS Grenoble, Saint-André ; F-Ad38/ L 589 n° 45 ; F-Ad38/ L 800 ; F-Ad38/ L 800 / n° 618 ; F-An/ DXIX/ 075/ 547/ 31-32 ; G. Sailler, Montbonnot-Saint-Martin..., 2012 ; G.-M. Moreau, La cathédrale Notre-Dame de Grenoble, 2012 ; J.-B.-G. Galiffe, Notices généalogiques sur les familles genevoises... 1857-1866 ; Site @ sur les paroisses de Voiron

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