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REY, Antoine (1740-1807)
État civil
NOM : REY     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RAY
REI
Date(s) : 1740-12-9   / 1807-12-29 
Notes biographiques

Antoine REY, originaire de la Basse-Auvergne, se forme probablement à Riom puis exerce en tant que musicien chantant la haute taille tout d'abord à Tours puis à la cathédrale de Luçon qu'il ne quitte pas jusqu'à sa mort. Il semble continuer son métier de musicien dans cette cathédrale après 1790.

• 9 décembre 1740, Riom [Puy-de-Dôme] : Antoine REY, fils de Pierre Rey, cordonnier, et d'Antoinette Maison, naît en la paroisse Saint-Jean de Riom.

• [Vers 1747 à 1757 environ], ? : Reçoit-il sa formation comme enfant de chœur à Riom ? L'absence de registres capitulaires pour la collégiale Saint-Amable entre 1730 et 1774, période durant laquelle il y serait éventuellement enfant de chœur, ne permet pas de déterminer avec certitude le lieu et la période de sa formation.

• À partir de 1763 environ, lieux à préciser : Il semble commencer sa carrière de musicien. En 1790 Antoine REY déclare avoir servi comme haute taille durant 27 ans dans "diverses églises". Il pourrait s'agir du sieur REY, sans prénom retrouvé, que l'on aperçoit à Chartres de 1761 à 1763 puis à Rouen en 1764, chantant la haute-taille.

• 5 octobre 1768, Tours : Antoine REY, musicien de l'église de Tours, épouse Anne Deschamps, veuve d'Augustin Laurent, en la paroisse Saint-Pierre-du-Boile de Tours. Ses parents ont donné leur consentement depuis Riom, par procuration passée devant notaire le 27 septembre.

• 4 mai 1772, Tours : Il est cité parmi les douze musiciens gagistes mentionnés lors de l'évocation du chapitre général dans le "Registre de délibérations capitulaires du chapitre de l’Église métropolitaine de Tours, année 1772".

• 1769 à 1773, Tours : Antoine REY et son épouse ont cinq enfants, trois filles et deux garçons. Pour chaque baptême, paroisse Saint-Pierre-de-Boile, il est dit musicien de la cathédrale ou de l'Église de Tours. Les parrains et marraines sont de métiers et milieux variés, on retrouve notamment Jean-Baptiste Aubry, officier de monseigneur l'archevêque, ou bien la femme d'un bourgeois, un marchand bonnetier, un passementier...

• 6 juin 1774, Tours : "Sur la requête de M. de Jaucourt, et rapport fait de la mauvaise conduite du nommé REY, musicien haute taille de cette Eglise, Messieurs ont commis Mr Lacordaize pour le prévenir de se retirer de lui meme pour toujours, faute de quoy, le chapitre le citera pour l'y contraindre juridiquement".
• 8 juin 1774, Tours : "M. REY a pris le party de se retirer et a remis le titre qui lui avoit été accordé".

• [juin 1774 à juin 1776] : Où exerce-t-il ?

• 28 juin 1776, Luçon : Antoine REY est reçu par le Chapitre de la cathédrale comme musicien haute taille "aux gages et appointemens de 600 livres par an y compris les petits rôles le tout sujet à la pointe".

• 18 avril 1777, Luçon : Il lui est accordé 500 livres en titre ad vitam grâce à sa bonne conduite. Cela signifie que même s'il devient, avec l'âge, incapable de servir le chapitre, il recevra toujours a minima cette somme de 500 livres chaque année. C'est une garantie d'avenir importante, destinée à stabiliser le musicien dans un poste. Il touche par ailleurs 100 livres qui ne sont pas "en titre".

• 19 mai 1779, Tours : L'épouse d'Antoine Rey demeurée seule avec une fille en la paroisse de Saint-Pierre-des-Corps dépose une demande d'exemption d'impôts et de logement des gens de guerre car son mari, "musicien en titre à Luçon", est absent depuis trois ans. Elle évoque "le peu de secours que son mari lui fait passer pour sa subsistance et celle de sa fille". Les autres enfants ont dû mourir en bas âge.

• 20 juin 1785, Luçon : Antoine REY assiste à l'inhumation de Marie-Jeanne Poulet, femme de Jean Louis Michel MOREAU "ordinaire de la musique de l'église cathédrale", de même que les officiers de la musique de la cathédrale HILARIOT, CORNEAU, VILNET et SIROL.
• 28 octobre 1785, Luçon : La liste des membres du bas chœur de la cathédrale Notre-Dame est dressée à l'occasion du premier chapitre général tenu après le début du dernier registre capitulaire. Maître Jean-Baptiste LEBRASSE est "symphoniarca" – c'est-à-dire maître de musique. Tous qualifiés de "magister", les choristes alors en poste sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Claude VILNET, Louis MOREAU, Michel SIROL, François PRÉAU, Jacques-René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Louis-Simon HILARIOT et Louis-Guillaume PAQUIN.

• 2 juin 1786, Luçon : À l'occasion d'un autre chapitre général est dressée une nouvelle liste des choristes de la cathédrale Notre-Dame, exactement similaire à la précédente.
• 27 octobre 1786 : La liste du chapitre d'hiver est bouleversée par la disparition, survenue entre temps, de deux choristes (François PRÉAU et Louis MOREAU) et le recrutement de Paul-François-Spire LAFOSSE.

• Mars 1787, Luçon : Au début du mois, le chapitre ayant fait le constat que ses comptes sont en déficit, prend diverses décisions de rétorsion budgétaire, dont celle de réduire les gages versés aux musiciens ("les musiciens de cette église, vu la conduite peu exacte de quelques uns, le défaut de talent des autres, seront tous réduits, les basses contre exceptés, à leur titre"). PAQUIN fait le choix de partir pour Angoulême. SIROL, PILORGET et DELÊTRE, moyennant l'acceptation de nouvelles missions, récupèrent leur niveau antérieur de rémunération au bout d'un mois. 
• 28 août 1787 : C'est ce jour-là seulement que les sieurs CORNAU serpent et REY haute-taille soumettent une requête au chapitre, le suppliant "de vouloir bien leur remettre les 100 livres ci devant retranchés sur leurs appointements". Le chapitre accepte immédiatement pour CORNAU, dont l'assiduité le satisfait. En revanche il repousse l'examen du cas de REY au prochain chapitre général, c'est-à-dire en octobre.
• 26 octobre 1787, Luçon: La liste des musiciens de la cathédrale Notre-Dame établie à l'occasion du chapitre général d'hiver comporte neuf noms. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant : Michel SIROL, Claude VILNET, Louis-Simon HILARIOT, Jacques-René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Paul-François-Spire LAFOSSE et Jean-Louis Emmanuel HUET, le dernier reçu (fin août 1787).

• 9 mai 1788 : La liste dressée pour le chapitre dit d'été est exactement similaire à celle du mois d'octobre précédent.

• 26 décembre 1788, Fondettes [Indre-et-Loire] : Son épouse Anne Deschamps est inhumée dans ce village situé à quelques kilomètres au nord-ouest de Tours et à quelque 200 km de Luçon.

• 27 novembre 1789, Luçon : Antoine REY "musicien de la cathédrale", veuf d'Anne Deschamps, se remarie avec Rose-Catherine Villeneuve, native de Fontenay-le-Comte. Parmi les présents on compte des maîtres artisans, cordonnier, serrurier, perruquier et tailleur.

1790, Luçon : Antoine REY est toujours haute taille à la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Il déclare y exercer depuis 14 ans et bénéficie d'un traitement annuel de 600 livres dont un viager de 500 livres. Il côtoie l'organiste Pierre ROSSIGNOL, le maître de musique Michel Claude SIROL, et les choristes musiciens Claude VILNET, Jacques-René CORNEAU, Louis HILARIOT, Louis-Emmanuel HUET, Pierre DELESTRE, ainsi que les deux derniers reçus, Pierre ROBIN et Jean-Baptiste Louis HERBULOT.
Antoine REY a 50 ans et s'est marié une deuxième fois, il n'a pas d'enfants à sa charge. Il fait une demande de pension au Comité ecclésiastique.
Le directoire du département lui accorde 400 livres de pension.

• 1795, Luçon : Antoine REY est dit "chantre de la ci-devant cathédrale de Luçon", demeurant à Luçon et recevant une pension de 600 livres dans un tableau des pensionnés.

• 8 décembre 1797, Luçon : Antoine REY perd sa seconde épouse, Catherine Villeneuve, 41 ans, native de Fontenay. L'acte n'apporte aucune précision sur son activité professionnelle à cette date.

• 13 juillet 1798, Luçon : Antoine REY "musicien", sans plus de précisions, veuf en premières noces de Marie-Anne Deschamps, puis en secondes de Catherine Villeneuve, se marie une troisième fois, avec Marie-Agathe-Émilie Drouault, âgée de 36 ans, veuve sans enfant. Il semble qu'il y ait une confusion sur sa date de naissance, il aurait 58 ans au lieu de 51 ans.

• 29 décembre 1807, Luçon : Antoine REY meurt à son domicile. Il est dit musicien de la ci-devant cathédrale de cette ville, pensionnaire de l'État, âgé de 64 ans (il semblerait qu'il ait plutôt 67-68 ans), époux en troisièmes noces de "Marie Druaud".

Mise à jour : 5 janvier 2022

Sources
F-AM Tours/ CC20 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 233/ 036 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 412 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 413 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 414 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 415 ; F-Ad63/ 6E 298/ 3 ; F-Ad85/ 2E 128/ 10 ; F-Ad85/ EDépôt 128 ; F-Ad85/ Edépôt 128 ; F-Ad85/ L 506 ; F-Ad85/ État civil ; F-AdioLuçon/ AAR*/5 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1380 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1381 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1383 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1385 ; F-An/ DXIX/091/783/01-02 ; F-An/ DXIX/096/871/15

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