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RICHARD, Ursin (1746-1814)
Date(s) : 1746-9-26 / 1814-7-6
Ursin RICHARD a accompli sa carrière de chantre à Bourges, dans différentes églises, mais essentiellement à la collégiale Saint-Ursin, où il occupe une place de "vicaire de résidence". Lorsqu'arrive la Révolution, il se marie et change de métier.
• 26 septembre 1746, Saint-Éloy-de-Gy [Cher] : Ursin RICHARD, fils d'Antoine Richard, manœuvre, et de Magdelaine Legendre, voit le jour dans ce village situé à dix km au nord de Bourges. Ni son parrain ni sa marraine ne savent signer.
• [Vers 1753-1763 environ] : Où a-t-il reçu sa formation ? On peut faire l'hypothèse qu'il ait fréquenté une maîtrise d'enfant de chœur : en effet, Ursin RICHARD étant ensuite attesté comme clerc tonsuré du diocèse de Bourges, il aurait pu être tonsuré durant ses années de maîtrise.
• 30 mars 1772, Bourges [Cher] : La liste du chapitre général de la collégiale Notre-Dame de Sales mentionne DELOINCE comme sacristain, LEMAÎTRE et RICHARD comme gagistes, ainsi que "Mr Levreault" comme "pensionnaire". Ce chapitre modeste, placé dans la dépendance du chapitre cathédral qui en est le collateur, entretient deux chantres gagistes, sans doute renforcés par le sacristain puisque ce dernier reçoit 18 livres pour avoir "montré le plain-chant" à Levreault, "clerc du susdit chapitre".
• 1776-1777, Bourges : Ursin RICHARD est toujours attaché comme gagiste au chapitre de Notre-Dame de Salle.
• 1777, Bourges : Il entre au service du chapitre de Saint-Ursin, la plus importante collégiale de la ville, où il est pourvu d'une vicairie de résidence en 1777. Il reçoit 466 livres.
• 21 août 1778, Bourges : Ursin RICHARD, "gagiste", signe comme témoin dans un acte de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud. Le 3 septembre 1778, il est dit "habitué". La terminologie le concernant fluctue ainsi sans cesse.
• 11 avril 1780, Bourges : Ursin RICHARD, "clerc tonsuré bénéficier de Saint-Ursin et gagiste de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud", signe un acte de cette paroisse. La dénomination utilisée ce jour-là par le rédacteur de l'acte semble la plus complète et la plus précise concernant son double statut.
• 28 octobre 1782, Bourges : À cette date, on relève la dernière mention dans le registre paroissial, d'Ursin RICHARD, comme habitué de Notre-Dame du Fourchaud. On peut suggérer que c'est Jean LARUE qui lui succède.
• 14 septembre 1789, Bourges : Une inhumation a lieu paroisse Saint-Ursin, en présence de Mrs RAIMOND et RICHARD.
• 1790, Bourges : Les cinq vicaires de résidence de la collégiale Saint-Ursin en 1790 sont Nicolas BONNEVILLE, 56 ans, Louis-Antoine POIRIER, 46 ans, Jean RAIMOND, 46 ans, Ursin RICHARD, 44 ans, et Louis PAUTRÉ, 26 ans.
En tant que "vicaire de résidence", Ursin RICHARD, clerc tonsuré et bénéficier, perçoit un revenu de 683 lt, selon ce que déclare le chapitre. Il est aussi employé comme gagiste à Saint-Jean-des-Champs depuis l'année 1782, ce qui lui procure un revenu de 72 livres. Le 4 novembre 1790, il déclare le détail de ses revenus :
- Pour la vicairie de Saint-Ursin 466 lt
- Bleds 127 lt
- maison 32 lt
- poules 5 lt
- les deux bénéfices de Notre-Dame du Fourchaud 83 lt
- 72 livres pour Saint-Jean des champs
- déduction de 20 livres
- comme sous-diacre en l'église de Saint-Ursin 24 livres
Total : 789 livres
• Dans la déclaration des revenus de la collégiale Saint-Ursin de Bourges, la "grande communauté des vicaires" comprend 7 portions de 149 livres, dont une est destinée à Ursin RICHARD, et la "petite communauté des vicaires" comprend 5 portions de 434 livres, dont une est également destinée à Ursin RICHARD. S'y ajoute la somme de 32 livres pour valeur de la jouissance d'une maison canoniale. Voici l'estimation de ses revenus établie par le directoire de Bourges afin de fixer son traitement :
- "1° comme titulaire d’une vicairie de résidence qui lui donnoit droit aux revenus des deux communautés des vicaires simples de l’église collégiale de St-Ursin : 583 lt
- 2° comme titulaire de deux bénéfices simples établis en l’église de Notre-Dame du Fourchaud, produisant ensemble déduction faitte du 20e : 67 lt
- 3° comme ayant droit au loyer d’une maison canoniale : 32 lt
Total : 683 lt". On remarque une différence de plus de 100 livres avec sa propre déclaration...
• Se succèdent diverses décisions et sont opérés divers versements. Dès le 7 décembre 1790, il reçoit 122 lt du district, et un versement équivalent le 25 février 1791. Le 23 mai 1791, le district de Bourges confirme son revenu 1790 à 683 livres et arrête que 216 livres lui restent dues.
• 10 décembre 1791, Bourges : RICHARD est employé comme chantre à la cathédrale constitutionnelle pendant le second semestre de 1791. Il reçoit un traitement annuel de 683 livres.
• Juillet et octobre 1792 : Il touche 170 livres pour chaque trimestre, soit toujours le même niveau de rémunération annuelle.
• 1er décembre 1793, Bourges : Le même jour que Louis FAUQUEUX se marie, Ursin RICHARD, 46 ans, épouse Jeanne-Montaine Witas, 23 ans. Il demeure à Bourges enclos Lepelletier, section des bonnets rouges. Par ce mariage, l'ancien clerc tonsuré entre dans une famille manifestement toute dévouée à la cause de la Révolution en cours. Si son beau-père est seulement dit "arpenteur", l'un de ses beaux-frères est administrateur du Département. Un autre des témoins est "membre du comité révolutionnaire séant à Bourges". Il s'agit du citoyen Patrocle Joly (1752-1816), prêtre et franc-maçon à la veille de la Révolution, connu pour son action durant les années 1792-1794. Lui aussi a quitté les ordres et s'est marié, peu avant, en août 1793, épousant une ancienne religieuse cistercienne du couvent de Buxières, dont il avait été le chapelain.
Remarquons enfin parmi les témoins la présence de l'ancien maître de grammaire des enfants de chœur de la cathédrale de Bourges Pierre LENSEIGNE, devenu "instituteur", d'Antoine Berry, notaire public, et de Claude-Remi Giraudon.
• • •
• 6 juillet 1814, Villeneuve-sur-Cher (Cher) : À son décès, "en sa maison sise au Bourg et commune de Villeneuve", Ursin RICHARD est garde forestier. Le bourg de Villeneuve est situé à 15 km à l'ouest/sud-ouest de Bourges.
Mise à jour : 17 juillet 2020