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ROULOT, Jean-Baptiste (1781-1806)
État civil
NOM : ROULOT     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ROULEAU
ROULLEAU
ROULAU
ROULO
Date(s) : 1781-9-28   / 1806-7-15 
Notes biographiques

Lorsque la Révolution commence, Jean-Baptiste ROULOT est, depuis peu de temps, enfant de chœur à la collégiale Notre-Dame de Beaune.

• 29 septembre 1781, Pernand : Dans ce village viticole situé à 7 km au nord de Beaune, est baptisé Jean-Baptiste ROULOT, né la veille, fils d'un vigneron. La cérémonie revêt un certain lustre du fait que c'est "Jean Claude Benigne Berbis de Corcelles, licencié en théologie, chanoine en l'insigne église Collégiale de Beaune" qui officie. Les parrain et marraine sont les enfants de deux marchands de la ville voisine. Sept personnes en tout signent l'acte, ce qui est rare pour un baptême et pourrait indiquer que les parents du nouveau-né jouissent d'un statut de petits notables au sein du village. Quels liens entretiennent-ils avec le chanoine Berbis de Corcelles ?

• 1er décembre 1787, Beaune : Le décès de l'enfant de chœur Jean DONGNY prend de court tout l'encadrement de la maîtrise de la collégiale, tant le maître des enfants de chœur, Jacques DROUHIN, que le maître de musique, Lazare GOOSSENS, et les chanoines. Le recrutement suivant n'avait pas été préparé.

• 1er février 1788 : Le chapitre attend deux mois pour organiser un concours de recrutement. Après audition le surlendemain, et après débats, les chanoines ordonnent "que tous les enfants seroient renvoyés à l’exception des nommés ROULO et POPULUS qui se présenteront après Pâques avec ceux que Mrs les chanoines visiteurs de la maitrise pourront indiquer". Le chanoine Berbis de Corcelles, choqué de ces tergiversations, proteste hautement :
      "Deux mois de recherche dans les écoles de la ville et des villages d’alentour n’ont pu vous procurer des enfants dignes de concourir pour la place d’enfant de chœur avec les deux enfants que vous avez reservés ; il est donc invraisemblable que la recherche qu’on en feroit pendant deux autres mois fut plus fructueuse…" affirme-t-il, indiquant au passage les modalités du recrutement ("recherche dans les écoles de la ville et des villages d’alentour"). Il réclame que l'on choisisse simplement et rapidement "celui des deux enfants réservés qui sera reconnu le meilleur". On peut penser que le chanoine Berbis de Corcelles tentait en réalité de faire pression sur ses confrères pour qu'ils reçoivent le petit ROULOT, qu'il avait baptisé à Pernand six ans et quatre mois auparavant, et peut-être suivi et protégé depuis.
• 7 mai 1788 : Berbis n'est pas en odeur de sainteté au sein de son chapitre, avec lequel il est souvent en conflit. Les chanoines n'entendent pas lui donner satisfaction, ou du moins pas tout de suite. Par ailleurs, peut-être le petit ROULOT est-il jugé un peu trop jeune encore pour intégrer la maîtrise. Ainsi, lorsque le concours annoncé pour "après Pâques" se déroule, c'est Edme JOLY, de Beaune, qui est choisi.

• 1er mai 1789, Beaune :  Après la sortie de Claude TRUCHEUR de la maîtrise, un nouveau concours de recrutement est organisé. Les chanoines, "ayant entendu chanter les enfants qui ont été présentés au chapitre, délibération prise, ont reçu et admis le nommé Jean-Baptiste ROULO de Pernand". Dans la marge, son nom est orthographié ROULOT. Il semble bien s'agir du même garçon déjà repéré en février 1788, qui a donc maintenant 7 ans et 7 mois. A-t-il commencé à travailler son chant entre temps ?

• 24 mars 1790, Beaune : Le chapitre suit l'avis de M.Bourgeois, médecin de l’hôtel-Dieu, qui préconise "que le nommé ROULO enfant de chœur allât prendre l’air chez lui pendant une quinzaine de jours".
1790 : Durant les derniers mois de fonctionnement du chapitre de la collégiale Notre-Dame de Beaune, les enfants de chœur sont, en ordre d'ancienneté, Charles FOURTIER (alias Fourtier aîné, reçu en août 1781) FOURTIER puiné (reçu en septembre 1782), MASSON (mars 1783), Louis CUINIER (novembre 1786), Edme JOLY (mai 1788)  et Jean-Baptiste ROULOT (mai 1789). Ils sont placés sous la responsabilité du maître des enfants de chœur, le prêtre Jacques DROUHIN. Leur apprentissage musical est confié au maître de musique, ÉVRARD.
 
• 1790-1791 : Le district de Beaune estime que Jean-Baptiste ROULOT doit toucher une gratification de 400 livres. La somme est très élevée, eu égard au peu de temps qu'il a passé à la maîtrise.

• Après la dissolution du chapitre puis la fermeture de la maîtrise, Jean-Baptiste ROULOT est revenu chez ses parents à Pernand. Il y apprend le métier de menuisier et y meurt précocement, à l'âge de 24 ans, le 15 juillet 1806.

Mise à jour : 7 mars 2018

Sources
Ad21/ G 2554/2 ; F-Ad21/ BMS Pernand-Vergelesses en ligne ; F-Ad21/ G 2554 ; F-Ad21/ L 1381 ; F-Ad21/ NMD Pernand-Vergelesses en ligne

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