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ROUVRAY, Jacques Alexandre (ca 1720-1766)

ROUVRAY, Jacques Alexandre (ca 1720-1766)

État civil
NOM : ROUVRAY     Prénom(s) : Jacques Alexandre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHEVALLIER de ROUVRAY
CHEVALIER de ROUVRAY
Date(s) : 1720 ca  / 1766-3-27
Notes biographiques

Né vers 1720, mort en 1766, Jacques-Alexandre ROUVRAY reste encore actuellement peu connu. On le voit chantant durant quelque quatorze mois à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, puis on le perd de vue. Lorsqu'on le retrouve, il est maître de musique de l'abbaye mauriste de Fécamp, qu'il quitte pour le poste de maître à la cathédrale d'Autun, en Bourgogne. C'est dans ce poste qu'il décède, à l'âge de 46 ans seulement.

• [1720] : Jacques Alexandre ROUVRAY serait né vers 1720 (selon l'âge indiqué à son décès), dans le diocèse de Chartres.

• [1727-1737 ou 1739 approximativement] : Quelle formation à la musique a-t-il reçue ? Peut-être a-t-il été enfant de chœur à la cathédrale de son diocèse natal, ou dans une autre maîtrise.

• 24 septembre 1753, Orléans : Le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix reçoit Jacques-Alexandre ROUVRAY, du diocèse de Chartres, pour musicien "chantant la hautte Taille". Il recevra des gages de douze livres par semaine. Deux semaines plus tôt, le 12 septembre 1753, le chapitre avait décidé d’écrire à un musicien de Tours chantant la haute contre et qui, sans doute, s'était porté candidat à Orléans par courrier, pour lui dire qu’il pouvait venir. Les deux délibérations sont-elles liées ? Rouvray, originaire du diocèse de Chartres, arrive-t-il alors de Tours ? Par ailleurs, le registre capitulaire orléanais semble à plusieurs reprises faire l'amalgame entre haute contre et haute taille, ce qui porte à croire qu'il s'agit du même homme. Le maître de musique de Sainte-Croix est alors André HATTON.

• 20 mars 1754, Orléans : Le chapitre prête 48 livres à ROUVRAY, musicien, qui les remboursera au rythme de 3 livres par semaine.
• 13 novembre 1754, Orléans : À la requête de Jacques-Alexandre ROUVRAY "musicien chantant la hautte taille", le chapitre lui délivre un certificat de vie et mœurs. On peut penser que cela correspond au moment où le musicien a décidé de quitter la cathédrale Sainte-Croix.

•  25 octobre 1755, Orléans : C'est en effet qualifié d'"ancien musicien de cette Église" que le sieur ROUVRAY reçoit la forte somme de 215 livres "pour avoir coppié le Collectuaire de cette Église sur du veslin". Le chapitre accorde grande valeur à ce travail qu'il va "faire rellier en maroquin" et auquel il va "faire mettre la garniture d’argent qui est sur l’ancien Collectuaire". On peut supposer que depuis son certificat de novembre 1754, Jacques-Alexandre ROUVRAY est resté à Orléans.
• C'est donc vraisemblablement vers la Toussaint 1755 au plus tôt qu'il est devenu maître à Fécamp.

• [avant 1758], Fécamp : Lorsque le chapitre d'Autun le sollicite, Jacques-Alexandre ROUVRAY est maître de musique de l'abbaye mauriste de la Trinité de Fécamp (connue pour entretenir un corps de musique important).

• 3 février 1758, Autun [Saône-et-Loire] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Lazare écrit à Jacques-Alexandre ROUVRAY pour lui proposer le poste de maître de musique vacant depuis novembre 1757, par le départ du jeune MAILLET, qui n'était resté que deux mois, après avoir lui-même succédé au sieur MICHEL, parti pour Beaune.
• 24 février 1758 : Le chapitre de Saint-Lazare officialise la réception de ROUVRAY comme maître de musique de la cathédrale Saint-Lazare et lui promet 72 livres pour financer son voyage depuis Fécamp (de Fécamp à Autun, il faut compter 480 km par l'itinéraire pédestre le plus direct, c'est un très long voyage).

• 24 mars 1761, Autun : Le sieur Jacques-Alexandre ROUVRAY, "clerc tonsuré et habitué de la cathédrale", est choisi par le musicien Nicolas GRISEL pour parrain de son fils Jacques-Alexandre-Marguerite, né le jour même à Saint-Jean-de-la-Grotte. Il signe "Rouvray".

• 1763, Autun : Les États de Bourgogne se tiennent à Autun sous la présidence du Prince de Condé. Pour leur ouverture, la Messe du Saint-Esprit est chantée à la cathédrale. Le Sieur Mielle, "musicien de Dijon", s'offre à diriger la musique. Sans doute s'agit-il de François MIELLE, qui sera plus tard (à son décès en 1780 notamment) attesté comme maître de musique du Prince de Condé. Cela pourrait indiquer qu'il l'était dès cette année 1763. Selon Denis Grivot, celui qui se propose pour diriger la musique à cette occasion serait plutôt le sieur MICHEL – qui était alors devenu maître à Dijon. Quoi qu'il en soit, les chanoines d'Autun refusent, estimant leur actuel maître bien capable d'assumer cette tâche. Le 21 novembre 1763, ROUVRAY fait donc exécuter un motet à grande symphonie par les musiciens de la ville et par des étrangers qu'on avait fait venir pour renforcer les effectifs.
• 22 novembre 1763, Autun : Jacques ROUVRAY, ainsi que l'organiste Laurent-Martial VITCOQ et le musicien BARBOTTE figurent parmi les signataires de l'acte de mariage du facteur d'orgues Jean-Paul GENEVAY et de Guillaume [sic] Boillot, sœur du facteur d'orgues Bénigne BOILLOT dont la signature est clairement reconnaissable. Le curé de la paroisse Saint-Quentin, Chardon, produit un acte minimal, n'indiquant aucun métier, ni ne mentionnant explicitement les témoins.

• 27 mars 1766, Autun : Décédé la nuit précédente à minuit et demi, Jacques-Alexandre CHEVALIER de ROUVRAY, maître de musique de la cathédrale Saint-Lazare, est inhumé dans la chapelle dite Jacquin, à six heures du soir, "le chœur assemblé". Il était âgé de 46 ans environ. Dès le matin, le chapitre s'était assemblé pour "chanter les sept psaumes pour le repos de l’âme dudit sieur feu CHEVALIER", mais sans sonnerie de cloches car on est le jeudi saint. Cette appellation de "Chevalier" surprend car elle n'était pas usitée antérieurement. Est-ce un titre nobiliaire ou un complément de patronyme comme pourrait le laisser penser la formulation "dudit sieur feu CHEVALIER" ?
Les chanoines choisissent le sieur MISSOLLIER "leur premier sous chantre solennel" pour "veiller à leur maîtrize, donner ses attentions et instruire leurs enfants de chœur durant la vacance de la place de maître de musique".
Le jour même, le chapitre prend lecture d'une lettre de candidature émanant du sieur Louis-François TOUTAIN, "prêtre du diocèse d'Évreux, musicien pour lors à Rouen". TOUTAIN avait donc été informé en amont, très probablement par l'organiste Laurent-Martial VITCOQ, de la maladie grave et du décès imminent du maître en place à Autun.

Mise à jour : 23 octobre 2021

Sources
Courriel Fl. Martin-Breton, avril 2020 ; D.Grivot, Histoire de la musique à Autun, 1999 ; F-Ad45/ 51 J 4 ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-de-la-Grotte ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Quentin ; F-Ad71/ S Autun, St-Lazare ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1764-1769 ; H. de Fontenay, "Notes sur un portrait…", Mémoires de la Société Éduenne, 1878

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