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SACHER , Christophe (ca 1742-1807)
État civil
NOM : SACHER      Prénom(s) : Christophe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SACHET
SACHÉ
LE SACHER
Kristof
Date(s) : 1742-1 ca  / 1807-7-24 
Notes biographiques

Né en Bohème, Christophe SACHER a traversé l'Europe avec son violon, un cor, et peut-être d'autres instruments compatibles avec la vie d'abord militaire qu'il a d'abord menée. À la veille de la Révolution, revenu à la vie civile, il est maître de violon au Collège (encore royal) de La Flèche, en Anjou. En 1797, il tente de s'implanter au Mans où il propose de donner des leçons de cor et de violon.

• [Vers janvier 1742], près de Prague : Si l'on en croit son âge relativement précis indiqué lors de son mariage, Christophe SACHER serait né au tout début de l'année 1742. Cette année de naissance est confirmée par l'âge indiqué le 29 floréal an X (19 mai 1802). En revanche, son acte de décès le rajeunit de trois ans... Il est le fils de Georges Sacher et d'Eve Rosalie, qui en 1778 demeurent à  Güsibel [ou Grizibel], diocèse de Prague. Régulièrement sont rappelées ses origines praguoises ou "du royaume de Bohème".

• 9 juillet 1778, Toul [Meurthe-et-Moselle] : Monsieur de Bassompierre maître de camp Commandant le Régiment de Royal Picardie cavalerie donne la permission à Christophe SACHER "musicien audit régiment" de se marier.
• 11 juillet : L'évêque accorde dispense de deux bans pour le mariage projeté entre Christophe SACHER musicien au Régiment de Royal Picardie cavalerie, âgé de 36 ans et demi, originaire du diocèse de Prague, et Marie-Catherine Goyer, 23 ans, fille de feu François Goyer, bourgeois de Toul, et de Catherine Jacquemart, demeurant sur la paroisse Saint-Jean de Toul.
• 12 juillet : Le premier ban de mariage est publié. Le jour-même une certaine Marie Michon fait opposition au mariage.
• 15 juillet : Une sentence de l'officialité déboute Marie Michon de son opposition. Le même jour, elle fait appel.
• 20 juillet : Un arrêt du Parlement de Metz ordonne que "nonobstant l'opposition et l'appel de la ditte Michon il sera procédé à la célébration du mariage".
• 24 juillet 1778 : Le mariage est enfin célébré, dans l'église Saint-Jean, en présence de la mère de l'épouse, de deux témoins appartenant à la bourgeoisie de Toul, l'un "entrepreneur des lits et ustanciles pour les troupes de sa Majesté, beau-frère de la mariée" et l'autre "avocat en parlement et contrôleur du Bureau de Toul", ainsi que de deux musiciens du régiment, "Frédéric et François les BLASIUS" qui signent sans franciser leurs prénoms "fridric Blassius" et "Frantz blasius".

• Le régiment quitte l'est du royaume pour aller cantonner dans l'ouest.

• 31 mai 1779 et 18 mai 1780, Niort [Deux-Sèvres] : Deux filles issues du mariage Sacher / Goyer sont baptisées paroisse Saint-André de Niort. Le père est toujours "musicien au Régiment Royal Picardie Cavalerie". Les parrains appartiennent tous deux au même régiment (l'un y est adjudant, l'autre aumônier).

• [Ici se placent huit années durant lesquelles Christophe SACHER a jusqu'à présent échappé à nos investigations…]

• 3 août 1789, La Flèche [Sarthe] : Christophe-Pierre SACHER, "maître de violon au Collège royal de cette ville", choisit Pierre COLLET, l'organiste de Saint-Thomas qui est aussi maître de musique vocale au Collège, pour être parrain de son fils Christophe-Pierre-Amélie. La marraine est Amélie Hyver, l'épouse du maître de violon Alexandre JOARY. Sont aussi présents à la cérémonie et signataires de l'acte Quicque le maître d'arme et CRÉPION le maître à danser, ainsi que Joary qui a accompagné sa femme. Tous les maîtres d'agrément du collège sont liés entre eux.

• 17 septembre 1790, La Flèche : Dans l'église Saint-Thomas est baptisé Jean-Baptiste-René Sacher, "né le 15 du présent". Le vicaire précise qu'il est "fils du sieur Christophe  SACHER, présent, musicien au Collège royal de cette ville, natif de Prague Royaume de Bohème, et de delle Catherine Goyer son épouse, native de Toul en Lorraine". Le parrain est le sieur Jean-Baptiste FRANÇOIS, musicien à la cathédrale du Mans. Est-ce pour cette raison qu'on a attendu deux jours avant de baptiser l'enfant ? Il fallait envoyer quelqu'un le prévenir puis qu'il vienne lui-même (il faut compter environ 45 km du Mans à La Flèche). La marraine est Renée Mondot, femme du sieur Quicque, "maître en fait d'armes" au collège, et par ailleurs fille aînée de Joseph MONDOT, ancien organiste mort en 1782.

• 20 février 1791, La Flèche : Est baptisé Casimir, le cinquième des enfants nées en terre flèchoise d'Alexandre JOARY, "maître de musique du collège Royal de La Flèche et pensionnaire du Roy", et de sa très jeune épouse Amélie Hiver. Le parrain est "le sieur George VOGL maître de musique audit collège", et la marraine est "dame Catherine Goyer, épouse du sieur Christophe SACHER, maître de musique audit collège". On ne peut manquer de remarquer que le parrain est lui aussi originaire d'Europe centrale (Hongrie).
• 1er août 1791, La Flèche : En l'église paroissiale Saint-Thomas, Christophe SACHER assiste au baptême de Louis-Christophe-René, fils de Pierre Louis SALOMON l'un des maîtres de violon, arrivé depuis peu au collège. Christophe SACHER est parrain de l'enfant. On retrouve pour marraine Renée Mondot, fille aînée de l'ancien organiste Joseph MONDOT (et épouse du maître d'armes du collège, voir au 17 septembre 1790). Une étroite sociabilité croisée unit les maîtres d'agrément du collège...

• 26 février 1793, La Flèche : Le citoyen Christophe SACHER maître de musique en cette ville, y demeurant, déclare la naissance le matin même d'un nouveau fils auquel il donne les prénoms de "Alexandre, Gemap, Dumourier", signe sans équivoque de son enthousiasme envers la Révolution. Il est d'ailleurs accompagné à la maison commune par Alexandre JOARY, dont l'engagement au service du nouveau régime est connu. Ce dernier est dit "aussi Maître de Musique".

• 11 août 1797 (24 thermidor an V), Le Mans : Le citoyen SACHER, "ci-devant maître de musique au collège de La Flèche", passe une annonce dans la presse pour informer les Manceaux qu'il a fixé sa résidence au Mans, et qu'il y donnera des leçons de cor et de violon. "Il demeure à l'hôpital militaire, ci-devant la Mission". Cette adresse est-elle le signe d'un problème de santé ?

• [À une date inconnue, peut-être très peu de temps après sa petite annonce…], il quitte Le Mans pour revenir vivre à La Flèche.

• 29 floréal an X (19 mai 1802), La Flèche : Christophe SACHER musicien, 60 ans, domicilié à La Flèche, assiste au remariage de son "ami" Dominique Abraham BASTAC, veuf, âgé de 68 ans, dont l'acte n'indique pas le métier mais que l'on sait maître à danser, avec une veuve de 56 ans, Louise-Élisabeth Desmarest, marchande.

• 25 juillet 1807, La Flèche : Est établi l'acte de décès de Christophe SACHER, "époux de Marie Catherine Goyer, âgé de 62 ans, natif de Grisibel diocèse de Prague en Bohême". Les déclarants, un marchand frippier et un journalier qui ne sait signer, le disent fils de sieur Georges Sacher et de Eve Rosalie, "en leur vivant domiciliés au dit Grisibel". Il est décédé la veille "à sept heures du soir en sa maison de la rue Basse".

Sa veuve meurt à la Flèche en août 1819.

Mise à jour : 17 mars 2021

Sources
Chronique de la Sarthe, 24 thermidor an V ; F-Ad54/ BMS St-Jean-du-Cloitre de Toul ; F-Ad72/ 1Mi_270_RO7 ; F-Ad72/ BMS La Flèche, St-Thomas ; F-Ad72/ NMD La Flèche ; F-Ad79/ BMS St-André de Niort ; S.Granger, La famille Mondot… Cahiers fléchois, 1994.

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