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SAINT-CLIVIER, Pierre, l'aîné (1759 av.-1796 ap.)

SAINT-CLIVIER, Pierre, l'aîné (1759 av.-1796 ap.)

État civil
NOM : SAINT-CLIVIER     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : l'aîné
Autre(s) forme(s) du nom : SAINT-OLIVIER
SAINT-ELIVIER
SAINT-CALVIER
SAINT-CLEVIER
Date(s) : 1759 av.  / 1796 ap.
Notes biographiques

On trouve à Bourges deux musiciens portant les prénom et nom de Pierre SAINT-CLIVIER, l'"aîné" et le "minor". En 1772, l'un est "vicaire" tandis que l'autre est encore enfant de chœur. La distinction entre les deux n'est pas toujours aisée ensuite, et pour tout dire, parfois incertaine. En 1790, les deux sont toujours employés par le chapitre cathédral Saint-Étienne.

• Pierre SAINT-CLIVIER "le jeune" étant né en 1759, l'aîné est donc né avant, peut-être nettement avant... Mais quand, et où ?

• 12 juin 1770, Bourges : "Que les Srs CLIVIERS, FAUQUEUX, BARATON, vicaires de résidence, et MALIDOR, gagiste, se sont pareillement absentés ledit jour 12 de ce mois pour aller en campagne, avec le maître de musique pareillement [Michel Étienne DELAPLACE], sans aucune permission, sur quoi ayant délibéré et voulant remédier à ces abus aussi considérables et aussi dignes de répréhention, avons prié M. le doyen de vouloir bien le faire venir chez lui et luy faire une réprimande proportionnée aux observations qui viennent d'être faites et qui lui enjoindra d'être plus exact à l'avenir et exécuter le règlement de la maîtrise et de luy recommander spécialement d'être plus docile aux avis que lui donneront M. les administrateurs de la maîtrise, de plus luy dire qu'à faute pour luy de ne pas suivre exactement ce qu'il lui prescript de notre part, nous nous pourvoiront contre luy, ainsi que vouloir bien faire venir lesd. Srs SAINT-CLIVIER, FAUQUEUX et BARANTON et MALIDOR et leurs faire la réprimande qu'ils méritent pour s'être absentés led. jour sans aucune permission" (délibération capitulaire de la cathédrale).

• 14 août 1772, Bourges : Le chapitre accorde un congé d'un mois au Sr SAINT-CLIVIER, "vicaire en nostre église". Le paiement est suspendu pendant son absence, mais il est convenu que les sommes correspondantes lui seront délivrées à son retour.

• 17 novembre 1779 : Les sieurs FAUQUEUX, "bénéficier de l'église métropolitaine" et SAINT-CLIVIER [le jeune ou l'aîné ?], "chantre de la même église", signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.

• 10 juillet 1780, Bourges : Le chapitre cathédral verse une gratification de 24 livres au Sr CLIVIER, "l’un des vicaires et gagistes de notre église".

• 15 février 1782, Bourges : Le chapitre accorde un congé de trois semaines au Sr SAINT-CLIVIER l’aîné, "pour vacquer à ses affaires".
• 3 juin 1782 : Une somme de 26 livres est versée au Sr SAINT-CLIVIER l’aîné, "l’un de nos gagistes", à titre de gratification. Le secrétaire capitulaire précise "pour cette fois seulement". Mais en réalité le même versement est réitéré le 20 décembre 1782, toujours "pour cette fois seulement". En 1783, SAINT-CLIVIER apparaît dans la catégorie "choristes". La terminologie se révèle une fois de plus d'une certaine plasticité, mais tous les indices vont dans le même sens : SAINT-CLIVIER l'aîné appartient au corps de musique de la cathédrale.

• Janvier 1787, Bourges : Son nom figure dans la liste des choristes établie à l'occasion du chapitre général de la cathédrale. C'est encore le cas en 1789.

1790, Bourges : Clerc tonsuré, Pierre SAINT-CLIVIER est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il est "vicaire de résidence", titulaire de l'une des deux vicairies de Sainte-Catherine, l'autre étant aux mains de  Louis-François-Augustin DELAHOUSSOYE basse-contre. Le chapitre déclare pour Pierre SAINT-CLIVIER un revenu total de 915 livres. C'est la deuxième somme la plus élevée rencontrée pour le groupe des "vicaires de résidence", derrière Louis FAUQUEUX qui, lui, reçoit 1 012 livres. La plupart des autres (comme Louis-François-Augustin DELAHOUSSOYE, Gabriel TARRAS BERGON, Noël-Hilaire LE CONTE ou Louis-Joseph FONTAINE) reçoivent 765 livres, de même que Jean-Luc PAULINE qui est porté sur la feuille des vicaires de résidence et en exerce les fonctions, sans en avoir le titre. Jean-Baptiste JOUHANNET quant à lui reçoit 871 livres. Le moins bien rémunéré du groupe est Pierre AUROY, qui ne reçoit que 557 livres.
• 15 octobre 1790,  : Le nom de SAINT-CLIVIER [l'aîné ou le jeune ?] figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 2 livres. Il réside dans la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.

• [Mars 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est établie afin de fixer sa pension :

  • "1° Comme vicaire de résidence de l’église Bourges : 624 lt
  • 2° comme membre de la communauté des vicaires de la dite église : 116 lt
  • 3° comme ayant droit d’assistances aux fondations toute l’année : 24 lt
  • 4° comme jouissant d’une maison dépendante de la vicairie de résidence dont il étoit pourvu : 150 lt pour valeur locative

Total : 915 lt".

• Juillet et octobre 1792 : En qualité de bénéficier, SAINT-CLIVIER [sans prénom ni précision] touche pour chaque trimestre 228 livres de traitement, ce qui aboutit à une pension annuelle du même niveau que ses revenus antérieurs. Il s'agit donc bien du même homme, à savoir l'aîné des deux SAINT-CLIVIER.

• [1796/an V] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 800 livres par an. Le niveau de cette pension indique qu'il s'agit de SAINT-CLIVIER l'aîné.

• Que devient-il ensuite ?

• 19 vendémiaire an XIII [11 octobre 1804], Bourges : Le décès de Pierre DENEUFVILLE "ex-chanoine, âgé de 79 ans, né à Saint-Satur (Puy-de-Dôme), demeurant rue Bourbounoux" est déclaré par Pierre SAINT-CLIVIER, propriétaire demeurant rue Bourbounoux, ami du défunt [mais s'agit-il de l'aîné ou du jeune ?], et Gilbert Desarre, contrôleur aux octrois.

Mise à jour : 27 septembre 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 1L 634 ; F-Ad18/ 3 E 0067  ; F-Ad18/ 8 G 207 ; F-Ad18/ 8 G 208 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; M.-R. Renon, La maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges…, 1982

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