Login
Menu et informations
SAUTEREAU, Étienne, [père] (1722-ca 1780)

SAUTEREAU, Étienne, [père] (1722-ca 1780)

État civil
NOM : SAUTEREAU     Prénom(s) : Étienne     Sexe : M
Complément de nom : [père]
Autre(s) forme(s) du nom : SAUTREAU
SAUTERAU
SAUTREAU
Pierre Étienne
Date(s) : 1722-6-30   / 1780-12-18 ca
Notes biographiques

Berrichon d'origine, Étienne SAUTEREAU passe l'essentiel de sa vie d'adulte en Bretagne, jouant du serpent et du basson à la cathédrale de Rennes. Il est le père de deux musiciens qui, eux, appartiennent au corpus 1790.

• 30 juin 1722, Levroux [Indre] : Étienne SAUTEREAU nait dans cette localité berrichonne, paroisse Saint-Sylvain. Il est fils de Pierre Sautereau, voiturier, et de Jeanne Mornet son épouse. Son parrain, sans doute un oncle maternel, est Étienne Mornet, marchand. Sa marraine est sa grand-mère Marie Baudon, "qui ne sçait signer".

• [1729-1739 environ] : On peut supposer qu'Étienne SAUTEREAU a été formé à la musique en tant qu'enfant de chœur de la collégiale Saint-Sylvain de Levroux, mais cette hypothèse reste à documenter.

• [1740 à 1750] : Où vit-il ? Quelle activité exerce-t-il ?

• 19 mai 1751, Rennes : Étienne SAUTEREAU est nommé serpent et basson de la cathédrale de Rennes aux gages de 20 sols/jour, "sçavoir 5 sols par matines, 10 sols pour la grande messe et 5 pour vespres". Il a alors 29 ans : ce n'est donc pas son premier poste. Mais le secrétaire capitulaire rennais n'a pas relevé d'où arrive alors le musicien. Le fait que six mois plus tard il épouse une Parisienne soulève l'hypothèse qu'il aurait pu résider et travailler quelque temps à Paris entre Levroux et Rennes. Toutefois seules les villes de Levroux et de Rennes sont mentionnées au sujet des publications de bans.
• 2 décembre 1751, Rennes : "Estienne" SAUTEREAU épouse Marie Bourdin, paroisse Saint-Jean. Le marié est dit "fils majeur de Pierre Sautereau et de Janne Moinet [Mornet] son épouse, originaire et domicilié de la paroisse Levroux, archevêché de Bourges, âgé d'environ 30 ans". Son père a envoyé son consentement depuis Levroux. La mariée, quant à elle, est originaire de Saint-Germain l'Auxerrois à Paris, mais est domiciliée paroisse Saint-Jean de Rennes. Si trois bans ont été publiés à Levroux, un seul l'a été à Rennes, une dispense pour les deux autres, ainsi que pour la célébration du mariage durant le temps de l'Avent, ayant été obtenue. Parmi les présents qui signent l'acte de mariage, on remarque Louis VAMBOURG qui est musicien et "Lemyre organiste de labaye de sain gorge" [sic].

• 25 février 1753, Rennes : Leur fils Jean-Jacques-Pierre naît et le même jour est baptisé paroisse Saint-Jean. Le parrain choisi est "vénérable et discret messire Jacques Pierre Robinois, semi-prébendé de la cathédrale de Rennes". C'est (semble-t-il) cet enfant qui deviendra plus tard serpent-basson à la collégiale d'Eymoutiers [Hte-Vienne] sous le seul prénom de Jacques.

• 13 avril 1754, Rennes : Toujours paroisse Saint-Jean, leur fille Marie-Jeanne-Gabrielle a pour parrain Jean-Michel LEMYRE, organiste de l'abbaye de Saint-Georges déjà présent au mariage, et pour marraine la delle Marie La Garenne, sans doute belle-sœur de l'organiste parrain.

• 28 avril 1755, Rennes : Leur fils Alexandre-Marie est tenu sur les fonts baptismaux par "noble homme Alexandre René Pineu-Duval" et par "delle Catherine Marie Barthoneuf". Cet enfant deviendra également musicien, et appartient à la "génération 1790".

• 28 novembre 1756 : Un dernier baptême Sautereau apparaît dans les registres de la paroisse Saint-Jean, celui de Siméon-Agathon-Estienne. Après quoi, la famille semble avoir déménagé sur une autre paroisse rennaise.
Cet enfant meurt le 2 juin 1760 à l'âge de trois ans et demi, sur la paroisse de Cesson, où il est inhumé le lendemain "en présence de ses nourriciers".

• Novembre-décembre 1760, Rennes : Une ultime naissance, celle de Françoise-Louise le 24 novembre, baptisée le lendemain paroisse Saint-Étienne, se solde quinze jours plus tard par le décès, le 10 décembre, de "Honnête Femme Marie Bourdin, épouse du sieur SAUTEREAU, basson de la cathédrale", manifestement des suites de ses couches.

• 2 août 1766, Rennes : Deux des fils des Sautereau/Bourdin, Alexandre-Marie et Jacques, sont admis à la psallette de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes. Le maître de la psallette est alors, et depuis 1733, le sieur JULIEN.
Leur âge de réception paraît tardif : plus de 11 ans pour Alexandre-Marie né fin avril 1755, et même presque 13 ans et demi si "Jacques" est bien Jean-Jacques-Pierre né fin février 1753. Il pourrait aussi s'agir d'un fils né entre fin 1757 et fin 1759 et dont le baptême n'aurait pas (encore) été retrouvé.

• 26 juin 1767, Rennes : Le secrétaire capitulaire relate que le sieur Sautereau "a présenté à Messieurs les cahiers de chant de l’office qu’il a composé pour la feste du Sacré Cœur de Jésus en exécution de la délibération du 15 décembre 1766". Les chanoines arrêtent qu’il touchera pour cela 120 livres, somme importante, et que "les dits cahiers seront reliés avec ceux de l’office de la Compassion de la saint Vierge et de Saint Joseph".

• 5 novembre 1770, Rennes : Lorsque commence le registre capitulaire 1770-1778, le sieur SAUTEREAU est dit choriste ou chantre de la cathédrale Saint-Pierre. Le chapitre remet au major de la milice bourgeoise un certificat pour l'exempter "d’aller à la patrouille", ainsi que JULIEN le maître de musique et les autres gagistes de la cathédrale : les sieurs SCOUARNEC, HUREL et LE BAHIC, choristes ou chantres, les sieurs CHABOT, DUMESNIL et LAVALLEE musiciens, DESCHAMPS et PROD’HOMME massiers, et également Leduc garde du chœur et Basile garçon de la sacristie.

• 7 octobre 1771, Rennes : Après le décès du maître de musique, le sieur JULIEN, survenu le 26 septembre, les chanoines nomment "le sieur SAUTEREAU basson de leur église pour donner une fois par jour des leçons de musique à leurs six enfants de chœur et leur faire prévoir les versets et ce qu’ils doivent chanter au chœur, à raison de 15 livres par mois, le tout jusqu’à la nomination d’un maître de musique qu’ils ont renvoyé [à] après la Toussaint". On peut penser qu'il a assuré ce rôle jusqu'en avril 1772, lorsqu'arrive le nouveau maître choisi par le chapitre, COLIN DESGRAVIERS.

• 23 septembre 1772 : Chargé de "faire la pointe", SAUTEREAU recevra pour cela 3 livres/mois.

• 22 mars 1773 : Son fils Jacques, enfant de chœur, sort de la psallette. Il reçoit 76 livres (mais il avait antérieurement reçu au moins 24 livres "à valoir sur sa gratification de sortie"). Un mois plus tard, son autre fils, Alexandre-Marie, quitte également la psallette "attendu ses infirmités", il reçoit une gratification de 150 livres. Les deux frères Sautereau sont remplacés par Bernard BÉDARD et Jacques LEFORT.
• 1er octobre 1773 : Le chapitre accorde 72 livres d’avance à SAUTEREAU [père] sur ses gages.

• 3 avril 1778 : Les chanoines accordent 48 livres d’avance à SAUTEREAU "choriste et basson".
• 5 octobre 1778, Rennes : Le chapitre cathédral accorde au sieur SAUTEREAU choriste et serpent de la cathédrale une somme de 48 livres "par ce qu’il donnera du serpent ainsi qu’on le faisoit autrefois aux premières et secondes vespres".

• 12 avril 1779 : "Attendu les infirmités habituelles du sieur SAUTEREAU", les chanoines le déchargent désormais de la pointe du chœur et en chargent le choriste PLIHON. Le même jour, ils accordent "24 livres par forme de gratification au sieur SAUTEREAU serpent de leur église".

• 18 décembre 1780, Rennes : Le chapitre autorise les musiciens de la cathédrale à célébrer un service funèbre en l'honneur du feu sieur SAUTREAU serpent de la cathédrale, et il fournira la cire et les ornements nécessaires.

Mise à jour : 20 mars 2020

Sources
F-Ad17/ BMS St-Sauveur de La Rochelle ; F-Ad35/ 1G 700  ; F-Ad35/ 1G 701 ; F-Ad35/ BMS Cesson-Sévigné ; F-Ad35/ G 205 ; F-Ad35/ G 207 ; F-Ad36/ BMS St-Sylvain de Levroux ; F-Ad87/ BMS Notre-Dame d'Eymoutiers ; F-Am Rennes/ BMS St-Jean de Rennes ; F-Am Rennes/ BMS St-Étienne

<<<< retour <<<<