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SCHŒNFELD, Jean Philippe (1742-1790)
État civil
NOM : SCHŒNFELD     Prénom(s) : Jean Philippe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SCHÖNFELD
Date(s) : 1742-12-6  / 1790-1-8
Notes biographiques

Jean Philippe SCHŒNFELD (1742-1790) est, à la fin de l'Ancien Régime, l'une des grandes figures de la vie musicale strasbourgeoise. Formé à l'université protestante, il a dans ses jeunes années été initié à la musique par Jean Frédéric BRÜCK, maître de chapelle au Temple Neuf. La fréquentation de Carl Philipp Emanuel BACH à Brunswick [Allemagne] achève de faire de lui un compositeur respecté dans le domaine du chant, tant dans le registre sentimental que dans celui de la spiritualité. En 1781, il succède à son ancien maître, dont il était le survivancier. Avec Ignace PLEYEL, il dirige le Concert des Amateurs de Strasbourg à la fin de l'Ancien Régime, qui contribue à populariser la musique symphonique allemande en Alsace.

• 6 décembre 1742 : Jean Philippe SCHŒNFELD naît à Strasbourg [Bas-Rhin]. Il est le fils de Jean Philippe Schœnfeld, maître cordonnier, et de Marie Dorothée Eckerl, de confession luthérienne.

• [années 1750], Strasbourg : Élève du Gymnase, SCHŒNFELD est formé à la musique par Jean Frédéric BRÜCK, maître de chapelle du Temple neuf.

• 1758-1759, Strasbourg : Il est employé comme instrumentiste en l'église Saint-Thomas. Parallèlement, il fait des études à l'Université protestante, qui durent jusqu'en 1761.

• 1759-1762, Strasbourg : En l'église Saint-Guillaume, SCHŒNFELD est "cantor alto".

• [vers 1762]-vers 1771 : SCHŒNFELD est précepteur des enfants du conseiller von Münchhausen à Brunswick [Basse-Saxe]. Il se lie à Carl Philipp Emanuel BACH.

• 1770 : Carl Philipp Emanuel BACH publie plusieurs mélodies de SCHŒNFELD dans le recueil Musikalisches Vielerley, publié à Hambourg [Allemagne]. 

• 1771, Brunswick : SCHŒNFELD compose "Herr Gott, dich loben wir" (Seigneur Dieu, nous te louons), cantate pour chœur mixte, soli et orchestre. Elle sera exécutée à Strasbourg en 1774 pour la fête de la moisson.

• 14 avril 1775, Strasbourg : Il est l'auteur d'une "Cantata a più stromenti per il Venerdi santo con due cori, Recitativo con Organo obligato, e Duo à 2 soprani à IV voci, sopr. Alt. Ten : Basso, Due Violini, Due oboi e flauti nel Duetto Viola e fagotto obligato nel Duetto, Violoncello, Contrabasso, Sarabanda ed organo obligato".

• 1777, Strasbourg : Jean Philippe SCHŒNFELD obtient la survivance de Jean Frédéric BRÜCK au Temple neuf.
• 20 août 1777, Strasbourg : Il écrit une cantate pour le transfert de la dépouille du maréchal de Saxe dans le chœur de Saint-Thomas.

• 1778, Berlin : Il fait paraître un recueil de Chansons et ariettes pour soprano avec violon et clavecin, première et deuxième suites.

• 1779, Strasbourg : Il obtient une bourse de l'Église pour aller se perfectionner en Italie.

• 28 avril 1781-8 janvier 1790, Strasbourg : Jean Philippe SCHŒNFELD est maître de chapelle du Temple neuf.

• 1781, Strasbourg : SCHŒNFELD devient directeur des concerts municipaux qui prennent ensuite le nom de Concert des Amateurs. Il publie à Paris un Recueil de romances, chansons et vaudevilles arrangés pour la guitarre.
• 30 septembre 1781, Strasbourg : Il compose la musique d'"une cantate latine en forme de poème séculaire imité d'Horace, composé par le Sieur Leipold, régent de réthorique" (description du cérémonial), chantée dans le grand auditoire de l'université luthérienne à l'occasion des festivités du centenaire de l'annexion de l'Alsace à la France. Le soir même, un grand concert public est organisé, très certainement dans le même auditoire, pour lequel "le Sieur Schœnfeldt, maître de chapelle en survivance au temple neuf, fit répéter le chant séculaire exécuté le matin, & différens autres morceaux choisis en musique". Il compose aussi le Te Deum donné lors de cette solennité et touche, pour l'ensemble de son travail "et en considération des services qu'il rend gratuitement depuis plusieurs années" la somme de 12 louis ou 288 livres, par forme de gratification.

• 20 novembre 1786, Strasbourg : Ignace PLEYEL devient co-directeur du Concert des Amateurs. SCHŒNFELD, qualifiant ce dernier d'ami, l'annonce lui-même dans la Feuille hebdomadaire de la ville.

• 1789, Strasbourg : Jean Philippe SCHŒNFELD, maître de chapelle, est locataire au n° 8, rue des Cordonniers. Également maître de chant au Gymnase, il donne des leçons dans les classes supérieures.

• 8 janvier 1790 : Jean Philippe SCHŒNFELD meurt célibataire à StrasbourgPLEYEL devient seul directeur du Concert des Amateurs.

Mise à jour : 24 mars 2021

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-BnF/ Manuscrits musicaux ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; G. Honegger dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 2004 ; G. Honegger, "Ignace Pleyel, maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg" Bull. cath. Strasbourg, 1988 ; G. Honegger, "La musique à Strasbourg au XIXe siècle à l’époque française", 1997 ; M. Vogeleis, Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, 1911 ; M. van Lamperen, Catalogue de la Bibliothèque du Conservatoire royal de Musique de Bruxelles, 1870 ; R. Reuss, Histoire du Gymnase protestant de Strasbourg pendant la Révolution..., 1891

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