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SENÉ, René (1715-1773)
État civil
NOM : SENÉ     Prénom(s) : René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SENEZ
Date(s) : 1715-6-16   / 1773-6-12
Notes biographiques

René SENÉ est l'un des chantres paroissiaux longuement attestés à Saulieu, dans le diocèse d'Autun. Pour lui comme pour la plupart des chantres paroissiaux – qu'il soient de villages ou de villes –, chanter au lutrin les dimanches et fêtes ou à l'occasion des cérémonies casuelles n'était évidemment pas une profession : René SENÉ était en même temps cordonnier, et à une certaine période "huissier". Pourtant son statut de chantre semble dominant aux yeux de ses contemporains, et ce durant plus de trente ans.

• 16 juin 1715, Alise-Sainte-Reine : Né le jour même, de Simon Sené "bourrelier de ce lieu" et de Gabrielle Moniot son épouse, René SENÉ est baptisé dans cette paroisse située à près de 40 km au nord de Saulieu où il vivra ultérieurement. Il a pour parrain le fils d'un laboureur, qui sait signer son nom, et pour marraine la fille d'un marchand, qui ne le sait pas. Est aussi présent à la cérémonie le recteur d'école François Bocquin.

• 13 janvier 1739, Saulieu : La première signature "RSené" repérée dans le registre paroissial figure en bas de l'acte de mariage de Jacques Adnot, "fils d'honorable Georges ADNOT, recteur d'écolle et chantre de l'église St-Jean de Chatillon-sur-Seyne", et de Madeleine Bavolet, avec une jeune fille de Saulieu, Étiennette Serpillon, fille d'un marchand. René SENÉ ne porte pas encore le titre de chantre de la paroisse Saint-Nicolas : celui-ci est l'apanage du maître d'école Abraham SEGUIN, jusqu'à son décès, à l'hôpital de Saulieu, le 14 novembre 1740.

• 26 avril 1740, Saulieu : En l'église Saint-Saturnin, René SENÉ et Edmée Voisenet se marient. Lui est fils de feu Simon Senez, de son vivant boucher à Alize-Sainte-Reine, et de Gabrielle Morneau. Elle est fille majeure de défunt Jean Voisenet, et de Claudine Roulot, laboureurs dans la paroisse de Dompierre, demeurant à Saulieu depuis le temps prescrit. Si la mariée ne sait pas signer, le marié, lui, signe avec aisance. Il est accompagné de quatre autres signataires dont aucun n'est actuellement identifié.

• Lors des baptêmes et des sépultures des enfants nés de ce mariage, le père est dit alternativement "chantre de St-Nicolas", comme par exemple le 14 février 1747 (baptême de René-Étienne) ou "maître cordonnier à Saulieu" comme le 6 mars 1748 (baptême de François-Pierre). La mortalité infantile fait des ravages parmi les enfants Sené comme par exemple le petit René mort à "environ deux ans" (30 mai 1749), ou encore deux enfants morts à quelques jours d'intervalle en juillet 1751. 

• 19 janvier 1748 : Une sépulture dans l'église de St-Nicolas se célèbre "en présence de René SENÉ, chantre, soussigné". Il signe comme toujours "RSené". Il arrive qu'on l'aperçoive aussi mobilisé pour des mariages, comme le 15 avril 1749 où "Claude BERTHIER, habitué, René SENÉ chantre" sont mentionnés côte à côte.

• 14 avril 1750 : C'est à l'âge de deux ans également que meurt le petit Pierre, "fils de René SENEZ chantre de St-Nicolas". La cérémonie est présidée par le chanoine théologal du chapitre de Saint-Andoche, en présence de  Claude GIRARDON, l'ancien maître de musique de la collégiale de Vézelay, qui est venu rejoindre sa fille et son gendre à Saulieu, et de Claude BERTHIER, chantre de la collégiale. Ce dernier est aussi cordonnier, comme l'est René SENÉ, et les deux hommes sont manifestement liés.

• 13 novembre 1751, Saulieu : Pour le baptême d'Émilland, "fils de René SENEZ mtre cordonnier à Saulieu et d'Edmée Voisenet", le couple choisit comme parrain le jeune Émiland MEUGNIER, qui a environ vingt ans. Il sera quelques années plus tard le successeur de René SENÉ au lutrin de Saint-Nicolas. Et comme marraine Catherine Mercier, lingère et blanchisseuse, qui est la future épouse de Claude BERTHIER.

• 4 février 1752, Saulieu : Lorsque Claude GIRARDON est inhumé au cimetière de Saint-Andoche, René SÉNÉ est présent et signe, en compagnie du gendre du défunt, Jean Michel DAGUET, lequel est alors maître de musique de Saint-Andoche, et d'un certain "Mtre Charles Hedelin" qui signe maladroitement et reste à identifier.

• Durant toutes les années 1750 et 1760, les sépultures au cimetière Saint-Nicolas de Saulieu se font régulièrement "en présence de René SENÉ, chantre", ou "chantre de Saint-Nicolas". Exceptionnellement, il arrive que le rédacteur de l'acte écrive, comme le 24 janvier 1757, "en présence de Maître René SENÉ, cordonnier et Dominique Funot, marguillier de la dite église, soussignés avec moy". Qu'il soit donné comme chantre ou comme cordonnier, c'est le même homme, qui signe très régulièrement "RSené".

• 30 janvier 1759 : Lorsque la petite Catherine, âgée de trois jours, fille de Claude BERTHIER "habitué de la collégialle de cette ville", est inhumée au cimetière de Saint-Nicolas, René SENÉ, chantre, est présent et signe l'acte.
Il en va de même, mais au cimetière de Saint-Saturnin, le 19 novembre 1759 pour l'inhumation de Marguerite, deux ans, fille de Jean RENAUD, chantre de Saint-Saturnin. Comme on n'est pas sur le territoire paroissial pour lequel il est rémunéré, comme, sans doute, il est venu à titre personnel, René SENÉ est dit "huissier de cette ville" par le vicaire qui rédige l'acte. À la page précédente, le même René SENÉ est dit "chantre de St-Nicolas". Il produit toujours la même signature.

René SENÉ est très actif en tant que chantre jusqu'au début de l'année 1769. Le 24 janvier il signe à la sépulture d'un enfant de trois ans, fils de Claude Riollet, le cordonnier de la maîtrise, aux côtés de Claude BERTHIER.
On voit alors son fils Émiland prendre provisoirement son relais à l'occasion des sépultures au cimetière Saint-Nicolas (ainsi le 24 février 1769 : "en présence d'Émiland SENÉ, chantre soussigné"). Mais le 10 avril 1769, René SENÉ est à nouveau dit "chantre".
Après encore quelques apparitions ponctuelles d'Émiland en tant que chantre au début de l'année 1770, la tentative de transmission de la charge n'a pas dû s'avérer concluante. Très vite, les sépultures au cimetière Saint-Nicolas se font à nouveau "en présence de René SENÉ chantre". Il en va ainsi tout au long des années 1771 et 1772.

• 26 février,  7 avril, 10 mai 1773 : René SENÉ figure toujours dans le registre paroissial en tant que chantre de Saint-Nicolas et il continue à assister et signer aux sépultures.
• 13 juin 1773 : "René SENÉ, chantre de St Nicolas, âgé d'environ 60 ans mort d'hier, muni des sacrements, a été inhumé ce jourd'huy au cimetière de la ditte église de St Nicolas, en présence de Nicolas et Émiland Sené, ses fils".
Une semaine plus tard, le 20 juin, sa veuve Edmée Voisenet décède à son tour. Dès la fin du mois de juin 1773, et surtout à partir du début de 1774, la signature d'Émiland MEUGNIER devient à son tour récurrente pour les sépultures du cimetière Saint-Nicolas.

• 16 novembre 1779, Versailles : L'un des fils Sené survivants, Étienne, se marie à Notre-Dame de Versailles avec la fille d'un tisserand. Comme son père, il est devenu cordonnier. Chante-t-il, lui aussi à l'église ?

Mise à jour : 17 février 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Alise-Sainte-Reine en ligne ; F-Ad21/ BMS Saulieu ; F-Ad21/ BMS Saulieu  ; F-Ad21/ BMS Saulieu en ligne

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