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THIRIAT, François (ca 1757-1792 ap.)
État civil
NOM : THIRIAT     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1757 ca  / 1792-12-31 ap.
Notes biographiques

Bien des zones d'ombre subsistent dans la carrière de François THIRIAT, ainsi qu'au sujet de ses origines familiales. Probablement d'origine lorraine, formé à la maîtrise de la cathédrale de Metz, il y chante ensuite la taille. En 1780, il est reçu dans le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Reims et chante régulièrement au Concert de la même ville, ainsi que d'autres musiciens de cette église. Il semble avoir quitté la Champagne après la suppression du chapitre.

• [1757]: D'après l'âge mentionné dans sa requête de 1791, François THIRIAT vient au monde, probablement en Lorraine.
 
• Octobre 1767-Avril 1777 : Metz :  Il est enfant de chœur à la cathédrale Saint-Étienne.

• 20 novembre 1776, Metz : "Sur l'observation de M. le maître de fabrique que le grand Enfant de chœur devant sortir de la maitrise pour Paques Il seroit a propos de déliberer si La Compagnie juge a propos de le Retenir En qualité de musicien Taille. Messieurs ont arrêté de le prendre En cette qualité aux appointemens ordinaires de Six cent livres avec le logement au lieu Et place du Sr. Toulois [sic] a compter du Premier may prochain tems pour lequel Mond Sr. le maître de fabrique a Eté prié d'avertir dez a présent Led. Toulois qu'il ait a se précautionner d'une autre place ailleurs, Et qu'Il sera donné aud. Enfant de chœur a sa Sortie La recompense ordinaire de trois cent livres avec L'habillement".

• 3 mai 1777, Metz : "M. le Boursier a été autorisé sur la requête de François Thiriot [sic] nouveau musicien taille, a luy delivrer le mois de ses appointemens echu le deux du courant a compter de sa sortie de la maîtrise des enfans de chœur".

• 14 novembre 1778, Metz : "Messieurs Sur des Plaintes qui leur Sont Revenûes de quelques Ecarts de conduite de la part du nommé Thiriat musicien Taille, ont Prié M. Le Princier Et M. le chantre de le mander chéz Eux pour Le Reprimander fortement Et luy donner un avertissement au nom du chapre".
 
• 3 février 1780 : Reims. Il entre au service à la cathédrale Notre-Dame comme haute-taille comme le prouve un certificat capitulaire établi en 1790. Le 19 février 1780, le chapitre de la cathédrale de Metz précise qu'"il a Eté Renvoyé a la Prudence de M. Le chantre Pour donner de la maniere qu'Il jugera convenable au nommé Thiriat musicien haute taille de cette Eglise qui Est allé a Rheims, Le certificat de Service qu'il a fait demander".

• 5 août 1786, Metz : " M. le Chantre ayant proposé aujourd'huy de délibérer au sujet du sr Thirriat, Musicien Taille qui demandoit de Rentrer au service de cette Eglise ou Il a Eté cy devant attaché En cette qualité ; Messieurs ont bien voulû Le Reprendre aux mêmes appointemens Et obligation que Leurs autres musiciens, En cas que Messrs. de L'Eglise de Reims D'ou il Sort Présentement, Rendent de bons Temoignages de sa conduite Et que ce Soit de leur agrément qu'il quitte Leur service, sur quoy mond. le sr Chantre a été prié de vouloir leur Ecrire de la part du Chapitre". Finalement, rien ne semble aboutir après cet échange épistolaire.

27 octobre 1788, Concert du vendredi 31 de ce mois commencera par l'amitié à l'épreuve. Mlle Belmart & Mr Thiriat chanteront chacun une ariette.

17 novembre 1788, Le Concert du vendredi 21 de ce mois commencera par Felix, opera dont la musique est de Gretri. On exécutera sur le clavecin un concerto de M. Edelmann. Mlle Belmart, Mde Chambon, Mrs Thiriat et Thirot chanteront chacun une ariette.

• 15 décembre 1788, Reims : Les Affiches de Reims annoncent qu"il chantera au Concert le vendredi 19. Le spectacle "commencera par Le Huron, opéra dont la musique est de Grétry et mis en concert par M.Lasnier. Mde Chambon, Mlle Belmart, Mrs Thirot et Thiriat chanteront chacun une ariette entre-coupée de symphonie".

• 25 décembre 1788, M.Thiriat chantera un verset du Stabat de Pergolese.

1790, Reims : François THIRIAT est toujours en poste comme haute-taille à la cathédrale Notre-Dame et ses appointements annuels s'élèvent alors à 700 livres par an.
A la date du 25 novembre 1790, jour de la fermeture définitive du chapitre, le corps de musique de la cathédrale Notre-Dame, conduit par l'abbé Henri HARDOUIN comporte quatre basses-contres (Jean François BOULART, Louis François CARPENTIER, Jean François Auguste DOUSSY, Jean-Baptiste MONS), un basse-taille, (Jean-Baptiste LASNIER), une haute-taille (François THIRIAT) ainsi que les serpents-bassons Pierre Claude CARON et Nicolas Blaise MANFAIT, sans oublier les deux organistes Jacques TURPIN et son fils, suppléant et survivancier, Pierre Nicolas TURPIN, et quelques bénéficiers aux fonctions cantorales mais dont la tessiture  n'est pas précisée dans les sources explorées. Il s'agit des quatre grands-prêtres Jean-Baptiste Étienne BARBELET, François MAUVY, Guillaume TILMON et Jean Pierre TROUSSIN. Enfin, on peut citer Jean-Baptiste PELLETIER "clerc et musicien" Par ailleurs, dix enfants de chœur sont en cours de formation à la maîtrise de la cathédrale.

Fin 1790, Reims : Il rédige une supplique individuelle dans laquelle il récapitule précisément les étapes de sa carrière depuis la maîtrise de la cathédrale de Metz et à laquelle il joint un certificat de service du chapitre de la cathédrale de Reims. Il écrit qu'il "a été élevé à la musique et n'a jamais fait que cet état,il jouit des appointements de 670 livres quoiqu'il ait été reçu sur le pied de 792 livres dont il a jouit pendant 5 ans qu'il a réduit par un arrangement fait avec le chapitre et qu'il a été libre de reprendre quand bon lui sembleroit, a ces appointements on peut joindre environ 18 livres de rétribution annuelle ce qui fait 696 livres ou 812 livres à peu de chose près.Il lui seroit maintenant impossible de s'attacher à d'autre état, il est trop âgé et trop faible en santé. Il espère donc que messieurs que ces messieurs voudront bien comprendre dans le nombre de ceux qui réclament  un traitement quelconque pour le mettre à l'abri de la misère et d'un avenir peut-être bien malheureux".
 
• 19 mars 1791, Châlons[-en-Champagne] [Marne] : Le directoire du département déclare "3° Que François THIRIAT, musicien haute taille âgé de 34 ans ayant 11 années de service à la métropole et antérieurement 13 années comme enfant de chœur et musicien dans l'église de Metz et qui jouissoit d'un traitement de 700 livres doit obtenir une gratification une fois payée d'une année de ses gages, soit 700 livres".

• 1791-1792, Reims [Marne] : Plusieurs mandats de paiement relatifs à ses honoraires, attestent  sa présence en qualité de "musicien", au service de la paroisse cathédrale Notre-Dame. Pour les huit derniers mois de l'année 1791 il est payé 525 livres. L'année suivante, ses appointements atteignent 780 livres. Certaines de ses pièces détaillent ses absences aux divers offices. Il signe un reçu le 321 décembre 1792.

• 3 octobre 1792, Châlons[-en-Champagne] [Marne] : Le directoire du département de la Marne, "vu les pétitions des anciens chantres, musiciens et employés des anciens établissements supprimés demandant à percevoir une pension ou une gratification, les différents actes capitulaires et baptistaires, les avis du district de Reims, reconnaît que ces derniers ont déjà reçu du directoire du départements les sommes suivantes", soit 525 livres pour THIRIAT, "et attendu que d'après la mention faite dans l'état du directoire du district de Reims, tous les dénommés ci dessus sont remplacés avec les mêmes appointements dans la nouvelle église paroissiale de Reims [...] nous disons qu'il n'y a lieu, quant à présent, à leur accorder aucun traitement ny gratification, et cependant considérant qu'ils n'ont touché aucun traitement depuis la suppression des chapitres jusqu'a l'organisation des nouvelles paroisses, nous disons que pour leur tenir d’indemnité, il leur sera accordé à chacun une demi année des gages dont ils jouissoient; en conséquence autorisons le directoire du District de Reims à ouvrir un compte avec eux et à leur faire payer ou restituer les sommes qui peuvent leur être dues ou qu'ils auroient reçu de trop [...]".

On perd ensuite sa trace. Aucune acte de mariage et décès n'a été relevé sur les sites généalogiques, nil à Reims ni ailleurs.

Mise à jour : 15 avril 2022

Sources
Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 1L 1361 ; F-Ad57/ 2G51 ; F-Ad57/ 2G51 (2MI.....) ; F-Ad57/ 2G52 (2MI 110/ 1) ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 109/ 1)  ; F-Ad57/ 2G55 (2MI 113/ 1) ; F-An/ DXIX/056/194/05 ; F-An/ DXIX/090/757/06 ; F. DOÉ de MAINDREVILLE, "La musique profane à Reims...", 2007 ; Journal de Champagne ; P. Taïeb, "Le concert de Reims (1749-1791)", Revue de Musicologie, 2007

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