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Pour citer Muséfrem
TOUCHEMOULIN, Louis, (père) (1695-1762)
Complément de nom : (père)
Autre(s) forme(s) du nom : TOUCHEMOLIN
Date(s) : 1695-9-22 / 1762-12-31
Selon les biographes de son fils Joseph TOUCHEMOULIN, Louis TOUCHEMOULIN aurait été "hautboïste municipal", rémunéré par le corps de Ville de Chalon-sur-Saône, à partir d'une date qui n'est jamais précisée. Les sources dépouillées par l'équipe Muséfrem (registres paroissiaux essentiellement) montrent des débuts difficiles où Louis est manouvrier, "gagne-denier"… avant que son identité de "musicien" ne s'affirme.
• 22 septembre 1695, Saint-Germain-du-Plain [Saône-et-Loire] : Louis TOUCHEMOLIN / TOUCHEMOULIN voit le jour dans ce village situé à environ 15 km au sud/est de Chalon-sur-Saône. Il est fils de Denis Touchemolin, "praticien à St Germain" (qui en 1720, alors décédé, est donné comme ancien "recteur d'école à St-Marcel", localité située rive gauche de la Saône, mais à moins d'une lieu de la cathédrale de Chalon), et de Catherine Lardon que l'acte de baptême qualifie de "dame". Son parrain est lui aussi "praticien", et sa marraine est une parente du côté paternel, "Dame" Charlotte Touchemolin. Ce baptême correspond parfaitement à l'âge indiqué à son décès.
• [1702-1712 environ] : Quelle formation a-t-il suivie ? On ignore tout de sa jeunesse (en l'état actuel des dépouillements d'archives…).
• 9 janvier 1720, Chalon-sur-Saône : À Saint-Laurent se marient Louis TOUCHEMOLIN et Jeanne Rollot / Roulot, orpheline d'un manouvrier. Le marié, dont le métier n'est pas ici indiqué, réside quant à lui sur la paroisse de Saint-Vincent. Il signe, avec aisance, "L Touchemolin".
• 21 mars 1722 : Leur fils Guillaume est baptisé paroisse Sainte-Marie. Louis TOUCHEMOULIN, est qualifié de manœuvre ou manouvrier. Ce fils deviendra plus tard planteur à Saint-Domingue.
• En 1725, la famille s'est installée sur la paroisse Saint-Vincent, c'est-à-dire qu'elle a quitté les faubourgs pour se rapprocher du centre-ville. Là, meurt à l'âge d'un an environ la petite Catherine, inhumée le 4 août 1725. Et là naît Marie-Josèphe, le 23 novembre 1725, baptisée le lendemain. Si le père de l'enfant, Louis TOUCHEMOULIN, est à nouveau qualifié de manœuvre, son parrain, en revanche est le sieur Joseph FAVRE, "Musicien à Châlon". C'est le premier indice d'ordre musical qui concerne les TOUCHEMOULIN.
• 23 octobre 1727, Chalon-sur-Saône : La famille vit maintenant paroisse Saint-Georges. Là naît le 23 octobre 1727 un nouveau fils, baptisé Joseph le lendemain à l'église Saint-Georges. Les parents, Louis TOUCHEMOULIN et Jeanne Roulot, sont dits "gage dernier à Chalon" [sic, pour gagne-deniers, peut-on supposer]. Par acquis de conscience, a été consulté le second registre paroissial mis en ligne. Il délivre exactement les mêmes informations, avec la même formulation "gage dernier à Chalon". Le parrain est fils de cabaretiers, la marraine déclare "ne sçavoir signer". Ce fils deviendra un musicien et un compositeur renommé, qui fera carrière essentiellement en Allemagne.
• 21 novembre 1729 : C'est toujours à Saint-Georges qu'est baptisée Claudine, née la veille. Le métier de Louis TOUCHEMOULIN n'est pas indiqué.
• [1741], Chalon-sur-Saône : Louis TOUCHEMOULIN et Jeanne Roulot reçoivent une lettre écrite par leur fils Guillaume depuis les cotes africaines (Kormantin, au Ghana actuel). Il décrit un peu ce qu'il voit, les mœurs des habitants. Mais il s'enquiert aussi avec insistance de la vie musicale chalonnaise ("Marqué moy je vous prit comment est la musique à Chalon, sil y a des concert particullier et sy vous y aller car cela me fera plaisir de le sçavoir") et des progrès de son frère [Joseph] au violon. Il affirme qu'il travaille tous les jours son violon et qu'il a composé "plusieurs sonates et trio et duo de violon et un mottet à grandes simphonie". Il a fait voir sa musique – avant d'embarquer, peut-on supposer – à "de grands maîtres" qui lui ont dit "quel estoit Bonne". Il prie ses parents de saluer de sa part de nombreuses personnes à Chalon, dont messieurs FAVRE et GERBERON, que l'on peut identifier comme des musiciens.
Tout cela permet d'avoir la certitude de l'importance prise par la musique dans la famille Touchemoulin à Chalon, même si cela transparaît peu dans les registres paroissiaux chalonnais.
• 16 août 1755, Chalon-sur-Saône : L'identité professionnelle de Louis TOUCHEMOULIN s'est incontestablement renforcée avec le temps. Lorsque son épouse Jeanne Roulot, morte la veille à l'âge de 64 ans, est inhumée au cimetière de la Motte, Louis TOUCHEMOULIN est dit "musicien". Les deux témoins présents sont les sieurs Haquin, prêtre, et Cuisenier, "habitué sous chantre de cette église" [Saint-Georges].
• 1er juin 1756, Chalon-sur-Saône : Après moins de dix mois de veuvage, Louis TOUCHEMOULIN, "musicien", se remarie, épousant une veuve de la même paroisse Saint-Georges, Jeanne Ramoissonnet, veuve d'un manouvrier. Trois de leurs quatre témoins exercent des métiers de bouche : cuisinier, "chaircuitier" et cabaretier. Le quatrième est cordonnier. Deux déclarent ne savoir signer, de même que l'épouse. Le marié, lui, signe comme à son habitude "Touchemolin".
• 25 juillet 1759 : Il est dit "musicien en cette ville" lorsqu'il assiste aux noces de sa fille Claudine, à Saint-Georges de Chalon. Le métier du marié, Nicolas Grégoire, n'est pas indiqué, mais feu son père était marchand de vin traiteur à Paris.
• 1er janvier 1763, Chalon-sur-Saône : Décédé la veille, Louis TOUCHEMOULIN, musicien, âgé de 67 ans, est enterré au cimetière de la Motte.
Sa signature étant régulièrement "Touchemolin", la logique scientifique aurait voulu que l'on choisisse cette graphie comme autorité. Il a néanmoins été choisi de conserver la forme "Touchemoulin", de façon à ne pas séparer le père de son fils, le Joseph TOUCHEMOULIN devenu célèbre...
Mise à jour : 7 janvier 2021