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TOULET, Jean François (1752-1795 av.)
État civil
NOM : TOULET     Prénom(s) : Jean François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : TOULAY
Date(s) : 1752-6-15   / 1795-11-29 av.
Notes biographiques

A l'image de certains musiciens de l'enquête MUSEFREM, le parcours de Jean François TOULET est exceptionnel. En près de douze ans, on le rencontre dans les effectifs musicaux d'au moins cinq établissements. Débutant à Saint-Florent de Roye [Somme] il achève sa carrière au côté des premiers musiciens embauchés à la cathédrale d'Amiens (Somme) par le Directoire de district en 1791. Entre ces deux postes, il est passé par la cathédrale de Châlons-en-Champagne [Marne] et deux collégiales du futur département du Nord. En 1790, il chante au chœur de la collégiale Notre-Dame de Nesle [Somme]. Outre ces changements rapides de postes, on le voit hésiter à plusieurs reprises entre la profession de musicien et d'autres plus artisanales. 

• 15 juin 1752, Maucourt, près de Chaulnes [Somme] : Jean François TOULET, fils de Jean Louis, manouvrier et Marie Madeleine Pechon, vient au monde et il est baptisé le même jour en l'église paroissiale Notre-Dame.

• 27 juin 1774, Étalon [Somme] : Jean François TOULET, âgé de 21 ans, domestique, se marie dans ce petit village situé à une dizaine de kilomètres plus à l'est avec Marguerite Colmache, âgée de 28 ans, fille d'un manouvrier en présence des parents de l'époux, de son frère Nicolas, domestique et de Jean-Baptiste Ployet, clerc séculier, son ami. Ses parents et son frère ne savent pas signer. Le marié signe "Jean François Toulet" [a-t-il appris à écrire dans une maîtrise?]. Leur fille Marguerite Pélagie est baptisé même paroisse le 14 mars 1775, TOULET est présenté comme manœuvre.

• 4 juillet 1778, Roye [Somme] : Leur fils Pierre Jean Benoît voit le jour dans cette petite ville picarde et il est baptisé paroisse Saint-Pierre. Jean François Fidel [sic] TOULET est chantre à la  collégiale Saint-Florent. Cette ville est située 12 kilomètres au sud de son village natal. C'est Jean ROUSSEL, chantre la même collégiale, qui signe comme parrain de l'enfant.

• 28 mai 1779, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : TOULET est reçu musicien basse contre par le chapitre de la cathédrale. Il est admis à l'essai avec des gages de 9 livres par semaine. Son dénuement est tel que les chanoines décident de lui fournir un habillement complet. 
• 12 novembre 1779 : Le chapitre de Saint-Étienne décide de congédier TOULET à cause des dettes qu'il a contractées depuis qu'il est au service de l'Église champenoise. Il a "2 mois pour pour chercher à se placer ailleurs".
• 6 mars 1780, Châlons [-en-Champagne] : Les chanoines  constatant que le musicien (qu'ils avaient déjà gratifié de 15 livres au mois de janvier) n'a plus rien pour vivre, acceptent de lui accorder un autre secours. Cette aide est destinée à "subvenir aux frais des couches prochaines" de l'épouse. Le 23 mars suivant, le chapitre fait état d'une requête présentée par cette femme qui sollicite une avance d'un mois sur les gages de son mari. On ne sait si les chanoines ont accepté, mais ils sont résolus à se séparer de TOULET dès que l' épouse aura accouché.
• 13 mai 1780 : Leur fils Jean-Baptiste vient au monde et il est baptisé paroisse de la Trinité.
• 30 juin 1780 : La compagnie augmente les gages de TOULET : ils passent à 10 livres par semaine. Elle décide de le garder quelques mois encore.
• 15 septembre 1780 : TOULET obtient une avance sur gages de 30 livres  "pour luy aider à apprendre le métier de faiseur de bas". La somme sera versée directement au maître d'apprentissage.
• 22 octobre 1780 : Son fils Joseph, âgé de 5 ans, meurt et il est inhumé le lendemain dans le cimetière de la paroisse de la Trinité.
• 3 novembre 1780, Châlons [-en-Champagne] : L'encombrant musicien est finalement renvoyé.

• 17 mai 1785, Seclin [Nord] : Il signe comme témoin à un mariage mais sa profession n'est pas indiquée.
• 13 mars 1786, Seclin : Leur fille Sophie Joseph est baptisée. Jean François TOULET est alors chantre gagiste de la collégiale Saint-Piat. Le couple a parcouru plus de 220 kilomètres vers le Nord et a dû passer par les villes de Laon et Saint-Quentin.

• 20  mars 1786, Lille [Nord] : "Messieurs ont reçu vicaire [musicien] de leur Eglise le nommé François Toulet, natif de Chily-Maucourt aux gages de 24 patars par jour, à commencer du 17 de ce mois, à condition qu'il produise un certificat de ses bonnes vie et mœurs" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la collégiale Saint-Pierre.
• 27 avril 1787, Lille : "Messieurs ont accordé à François Toulet, vicaire de leur Eglise trente six livres de France payables sur la partition ou mandé des pauvres".

• 1790Nesle [Somme] : Jean François TOULET est au service de la collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption comme musicien. Il reçoit pour son travail 260 livres par an.
Dirigé par DAZAC (maître de musique), le corps de musique est composé de quatre chantres (MARTINOUDINFELONDARACHE), de trois musiciens (MORELRICHARD, TOULET), d'un organiste (BOULOGNE) et de six enfants de chœur.

• 1791, Amiens (Somme) : Jean François TOULET est au nombre des musiciens de la cathédrale d'Amiens. Il reçoit à ce titre 475 livres de gages, perçus par plusieurs mandats édités par le Directoire de district d'Amiens entre le 16 mai et le 5 novembre.
Le nouveau corps de musique de la cathédrale Notre-Dame est composé de BOUFFET (sous-maître et ancien petit vicaire), COCU (enfant de chœur), GAULIER puis CORNETTE (organiste), CAVILLONCACHELIEVREMANCHUETTE, MARTINVARRÉDAVELUYCHARTREL et TOULET (chantres).

A ce stade de la recherche, on n'a pas retrouvé l'acte de décès de Jean François TOULET. 

• 29 novembre 1795 : Jean François TOULET est mentionné par la veuve de Louis GRAUX comme ancien musicien décédé de la cathédrale d'Amiens. Madame GRAUX prend la veuve de ce dernier en exemple afin de recevoir, comme cette dernière, la pension de son défunt mari. 

• 30 août 1802, Étalon [Somme] : Il est déjà mort d'après l'acte de mariage de son fils Pierre Jean Benoît. On le présente comme "basse-contre à Amiens". Cet acte donne une année de naissance du marié erronée, le 3 juillet 1777.

• 19 avril 1803, Étalon : Sa veuve Marie Marguerite Colmache meurt à l'âge de 55 ans. Jean-François TOULET est présenté comme "en son vivant chantre de la cathédrale d'Amiens".

Mise à jour : 21 mai 2024

Sources
F-Ad51/ 2E 119/ 41 ; F-Ad51/ G 727 ; F-Ad59/ 16G 497 ; F-Ad59/ 5MI 048 R 045 ; F-Ad80/ 5MI_D524 ; F-Ad80/ 5MI_D649 ; F-Ad80/ 5MI_D979 ; F-Ad80/ L 111 ; F-Ad80/ L 1897 ; F-Ad80/ L 2772 / 2 ; F-An/ F19/1114

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