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URVOY, Pierre Marie Jacques (1774-1791 ap.)

URVOY, Pierre Marie Jacques (1774-1791 ap.)

État civil
NOM : URVOY     Prénom(s) : Pierre Marie Jacques     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : URVOYS
URVOIS
HURVOY
Date(s) : 1774-10-15   / 1791-4 ap.
Notes biographiques

Pierre URVOY (ou URVOIS, HURVOY etc.) est l'un des enfants de chœur en activité à la cathédrale de Rennes lorsque la Révolution commençante ferme les chapitres. On peut penser que le sieur URVOY qui est prêtre et chantre de l'église paroissiale Saint-Germain de Rennes en 1790 a un lien de famille avec lui, peut-être un oncle ? Mais cela reste jusqu'alors à démontrer.

• 11 janvier 1774, Rennes : Dans l'église paroissiale Saint-Germain est célébré le mariage de Jacques-Jean Urvoy et de Perrine Pehé. Aucun métier n'est indiqué. On remarque que le célébrant est "Charles-Anne-Félix de La Goublaye, prêtre et vicaire général du diocèse de Saint-Malo, par permission et du consentement de Mr le Recteur de la paroisse de St-Germain". Ce personnage clé du diocèse est membre d'une famille noble très ancienne, bien connue dans les évêchés de Dol et Saint-Brieuc, comportant aussi des Conseillers au Parlement. Cela suggère que les mariés appartiennent à un milieu de notables, ce que pourraient confirmer le nombre et la qualité des signatures (vingt en tout, dont Du Breil de Rays [qui appartient à une famille d’origine poitevine comptant des Conseillers au Parlement ou des membres ayant joué un rôle important au Présidial de Poitiers] , pasquion, Le Beau, Du Chastel, Guillard, de Gennes, vallon, J.Bourlier …). Après que le rédacteur de l'acte ait écrit noir sur blanc "le contractant ne signe", on voit en tête des signatures celle de "j.j. Urvoy". Notons enfin que la mariée originaire de Guichen, diocèse de Saint-Malo, est "majeure et maîtresse de ses droits". Née le 7 décembre 1737, elle a dix ans et demi de plus que son époux qui était né, lui le 31 juillet 1748, à Vignoc, bourg situé à 18 kilomètres au nord de Rennes (les dates et lieux de naissance sont précisés dans l'acte, ce qui est exceptionnel à ce moment-là).
• 15 octobre 1774 : De cette union naît neuf mois plus tard un premier fils, prénommé Pierre-Marie-Jacques, paroisse Saint-Germain. Il y est baptisé aussitôt. Le rédacteur de l'acte n'indique pas les métiers des protagonistes. On observe que ses parrain et marraine savent tous deux signer.

• 2 avril 1781, Rennes : Pierre URVOY, natif de la paroisse Saint-Germain de Rennes, est reçu enfant de chœur à la cathédrale.

1790, Rennes : Pierre URVOY est toujours enfant de chœur de la cathédrale Saint-Pierre, en compagnie d'un autre enfant de chœur nommé URVOY, sans doute son frère, ainsi que de Joseph HARDA, du petit LEGRAIN admis en février 1789, et de Mathurin HÉLÉ, dernier reçu. Le maître de musique de la cathédrale Saint-Pierre est alors Gaspard LEMAY, mais c'est le prêtre André-Thomas HÉLO, économe de la psallette, qui est chargé de la gestion quotidienne des enfants de chœur, et c'est le basse-taille Marie-Auguste ROUSSIN qui est chargé de leur éducation musicale.

• Avril 1791 : Au tout début du mois, le jeune garçon rédige, de sa propre main semble-t-il, une requête adressée au district de Rennes dans laquelle il rappelle l'usage du ci-devant chapitre de verser 100 livres à chaque enfant de chœur sortant après dix ans de service. Or "j’y ai accompli le dit service", écrit-il, et il réclame un peu plus que 100 livres car "cette somme est bien insuffisante pour m’habiller et me procurer un état". Il signe "Urvois L’ainée" [sic].
Le district donne un avis favorable le 7 avril et arrête de lui délivrer un mandat de 100 livres le 19 avril en précisant : "à compter du jour de délivrance dudit mandat, ledit URVOIS sera rayé du nombre des enfants de chœur et sa pension sera payée au Sr HÉLO jusqu’au dit jour inclusivement".
La psallette de la cathédrale rennaise se vide peu à peu. LEGRAIN en sort le 23, HÉLÉ le 27 et les deux URVOIS le 30 avril, réclamés par leur mère. HÉLO explique au district qu'il a cédé face aux réclamations des parents "parce qu'ils m'ont dit qu'ils en étaient et qu'ils en sont les maîtres". Seul HARDA reste plus longtemps à la maison de la psallette, d'où HÉLO, de son propre chef, le renvoie au 1er janvier 1792.

L'enquête reste à mener pour savoir ce que Pierre URVOIS / URVOY devint ensuite...

Mise à jour : 27 février 2019

Sources
F-Ad35/ 1G 701 ; F-Ad35/ 1Q 829 ; F-Ad35/ L 1032 ; F-AmRennes/ BMS St-Germain

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