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VIGNAU, Jean Pierre (ca 1777-1791 ap.)
État civil
NOM : VIGNAU     Prénom(s) : Jean Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : VIGNEAU
Date(s) : 1777 ca  / 1791-11 ap.
Notes biographiques

Jean-Pierre VIGNAU fait partie de ces enfants de chœur que la suppression des chapitres, en 1790, surprit et renvoya dans leur famille avant la fin de leur cursus. Nous ne le connaissons que par le dossier de dédommagement aussitôt établi après son retour chez lui, à Saint-Girons, la petite ville en expansion au-dessous de la cité épiscopale de Saint-Lizier. 

• [1777], Saint-Girons [Ariège] : Jean-Pierre VIGNAU naît probablement cette année-là. En effet, dans la mesure où, en 1790, il lui reste six années avant d'atteindre l'âge dix-huit ans, il aurait vu le jour en 1778. Mais son baptême est absent du registre paroissial qui n'a malheureusement conservé que cette année 1778 : ne figure, à la date du 11 octobre, que Gabriel Vignau, fils du boulanger François Vignau et de Marie Souquet, et qui est présenté par Gabriel Souquet et Élisabeth Vignau. Rien ne prouve que cette famille est celle du futur enfant de chœur, mais nous devons conclure que ce dernier est né avant l'année 1778.

• [1784], Saint-Lizier [Ariège] : Jean-Pierre est admis comme enfant de chœur à la cathédrale de Saint-Lizier, six ans avant la suppression du chapitre. Il devient donc pensionnaire à quelques kilomètres seulement de son bourg natal.

1790, Saint-Lizier : Il est toujours enfant de chœur. Il a été rejoint par Jean-Pierre-Éloi ARAUFONT [ou ARROUFFE], un garçon également natif de Saint-Girons et qui habita Saint-Lizier par la suite. Mais le chapitre disparaît et tous deux rentrent dans leur famille respective. Aussitôt, le père de Jean-Pierre Vignau et l'oncle de Jean-Pierre-Éloi ARROUFFE qui a charge de son neveu, adressent aux autorités du district de Saint-Girons une supplique commune dans laquelle ils sollicitent une indemnité de trois cents livres pour chacun des deux enfants de chœur. Peu après, les deux hommes réitèrent séparément la demande dans une lettre individuelle bien circonstanciée. Le sieur Vignau justifie la somme de trois cents livres par deux catégories de pertes. D'une part, le chapitre remettait un pécule à chaque sortant parvenu à la fin du cycle, ainsi qu'un "équipement en habit et en linges" et, de plus, aidait le jeune homme à apprendre un métier ou à continuer ses études. D'autre part, son fils perd cinq à six années pendant lesquelles "il auroit été nourri, logé, entretenu et reçu de l'éducation et feres bien".

• [1791], Saint-Girons : Jean-Pierre VIGNAU reçoit une gratification. Le directoire du département, après celui de Saint-Girons, a donné un avis favorable. Mais il propose au comité ecclésiastique d'arrêter à cent livres son montant.

L'ancien enfant de chœur de la cathédrale de Saint-Lizier est redescendu à Saint-Girons. Sans doute avait-il environ treize ans. Mais nous l'avons aussitôt perdu de vue.

5 août 2019

Sources
F-Ad64/ 3 E 1956 ; F-An/ DXIX/092/797/01 ; F-An/ DXIX/092/797/02-03,12 ; F-An/ DXIX/103/797/28

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