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VIGNON, Philibert (1760-1794)
État civil
NOM : VIGNON     Prénom(s) : Philibert     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Filbert
Date(s) : 1760-10-1  / 1794-11-16 
Notes biographiques

Né à Orléans, "Filbert" VIGNON a descendu la Loire pour venir s'installer à Meung-sur-Loire, petite ville située à 18 km en aval d'Orléans, sur la rive droite de la Loire. Il est l'un des trois ou quatre adultes qui, aux côtés des enfants de chœur en nombre inconnu, chantent en 1790 au chœur de la collégiale Saint-Liphard. Il y joue également du serpent.

• 1er octobre 1760, Orléans : Sur la paroisse Saint-Pierre-Empont naît et est aussitôt baptisé Philibert-Florent VIGNON, troisième fils de Florent VIGNON et de Catherine-Rose Pellé ou Plé, parfois dite "Dubois". Son père est alors musicien de la collégiale Saint-Aignan, où il chante la basse-contre. Le parrain choisi pour l'enfant est Philibert Désir, qui appartient à une famille elle aussi au service de l'église (marguilliers, chantres). C'est de lui qu'il hérite son prénom, officiellement Philibert, qu'il orthographie ultérieurement "Filbert".
Ses parents s'étaient mariés le 19 septembre 1757. Ils auront au total huit fils et trois filles, et sur ces onze enfants mis au monde, seuls trois ou quatre atteindront l'âge adulte. Le 15 septembre 1760, quinze jours avant de mettre au monde Philibert, sa mère avait d'ailleurs assisté "au cimetière commun de cette ville" à l'inhumation de son fils précédent, André, mort à quinze mois. Elle avait signé "rose pelé".

• On reste dans l'ignorance de ce que fut sa formation, notamment musicale. On peut émettre l'hypothèse, vraisemblable mais invérifiable (registres capitulaires détruits), qu'il ait pu être enfant de chœur à la collégiale Saint-Aignan, employeuse de son père.

• [Vers 1782] : Philibert VIGNON devient chantre et serpent à la collégiale Saint-Liphard de Meung-sur-Loire [Loiret].

• 16 août 1786, Orléans : Décédée la veille, à l'âge de 49 ans, l'épouse de Florent Vignon, Catherine-Roze Pelé [Plé], est inhumée à Saint-Pierre-Empont, "en présence de ses enfants qui ont signé". "Ses enfants" sont ses deux fils aînés survivants, Sylvain-Florent et Philibert. Celui-ci est donc venu de Meung pour l'occasion. Il signe "filbertvignon" d'une manière maladroite et appuyée.

• 10 août 1787, Meung : "En présence de Jacques Roulleux, ayeul, et de Pierre Bertheau, Philibert VIGNON et autres chantres du chapitre", le vicaire de la paroisse Saint-Nicolas procède à l'inhumation du petit Martin-Jacques ROULLEUX, "enfant de chœur du chapitre, âgé de 10 ans environ, noyé la surveille et rapporté chez ses père et mère". Il s'agit du fils aîné de Jacques ROULLEUX, l'un des chantres du chapitre. Le troisième chantre, André-Sébastien BOUZY, est également présent et signe.

1790, Meung : Âgé de 29 ans, Philibert VIGNON est toujours chantre et serpent à la collégiale Saint-Liphard, où il déclare huit années de service. Au chœur de la collégiale, il côtoie Jacques ROULLEUX, chantre, et André-Sébastien BOUZY, chantre mais aussi cordonnier.
Lorsque, au cours du second semestre 1792, l'administration centrale décidera de verser à "Sébastien" BOUZY au titre de ses services en tant que "chantre du chapitre de Meung" une pension de 292 livres, le même document (F-An/ F19/1128) mentionne la même décision prise pour un quatrième homme, Jean LEFÈVRE, lui aussi dit "chantre du chapitre de Meung" qui n'avait pas été cité dans les tableaux de début 1791... Ce qui laisse soupçonner des effectifs en réalité d'au moins quatre chantres et deux ou quatre enfants de chœur. Sont également mentionnés un sacristain (Jacques-Christophe Sarradin), un sonneur (Pierre-François Pougin) et un bedeau ("le nommé Jacqueteau"). Tout cela montre que la ci-devant collégiale de Meung avait antérieurement bénéficié d'un personnel étoffé.
• 30 avril 1790 : À l'occasion de la sépulture au cimetière de la paroisse Saint-Nicolas d'un cordonnier de 67 ans décédé à l'Hôtel-Dieu dont aucun des fils présents ne sait signer, on aperçoit sa malhabile signature "fitbert vignon" au bas de l'acte, aux côtés de celle de Jacques ROULLEUX. Les deux chantres ont dû chanter à la cérémonie.

• Mars 1791 : Le directoire du district de Beaugency examine son cas, ainsi que celui des autres employés du chapitre de Meung-sur-Loire, dont les chantres ROULLEUX et BOUZY, et propose de lui accorder une gratification de 60 livres une fois payée. Lors de l'établissement du document envoyé au Comité ecclésiastique, le directoire du département du Loiret n'a pas encore statué sur cet avis.

Son emploi à la collégiale perdu, Philibert VIGNON a manifestement quitté Meung...
... et [à une date inconnue] s'est engagé dans l'armée. On le retrouve un peu plus tard "musicien au vingt-unième Bataillon des Volontaires nationaux".

• 20 fructidor an III (6 septembre 1794), Lille : Philibert VIGNON, musicien au vingt-unième Bataillon des Volontaires nationaux, natif d'Orléans, entre "comme fiévreux" à " l'hôpital fixe de l'humanité" de Lille.
•  26 brumaire an III (16 novembre 1794), Lille : Il y décède, comme le même jour trois autres soldats, de divers régiments, tous "fiévreux".

Mise à jour : 19 janvier 2019

Sources
F-Ad45/ BMS St-Nicolas de Meung  ; F-Ad59/ D Lille an III ; F-An/ DXIX/090/755/12/09

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