VIVIÉ, François (ca 1698-1772)

François VIVIÉ était chantre de l'église paroissiale de Villeneuve-d'Olmes, succursale de Lavelanet, la ville voisine distante de quelques kilomètres seulement. Il est difficile de dater la période de son service. En effet, au début de la décennie 1760, à l'évêché de Mirepoix, on découvre que le prêtre vicaire de Villeneuve n'a pas tenu le registre paroissial pour les années 1741 et 1742. La réparation est diligentée en 1765. C'est donc à l'occasion des témoignages de fidèles que nous découvrons l'existence des deux chantres d'église, François VIVIÉ et Jean BASTIDE. À Villeneuve d'Olmes, petit village situé sur la route qui conduit au pog de Montségur, et sur le bord du Touyre qui rejoint la rivière Hers à Mirepoix, les activités artisanales sont très actives, basées sur la présence du fer et sur le buis qui pousse en abondance sur les pentes du Plantaurel.

• [1698], Villeneuve-d'Olmes [Ariège] : François VIVIÉ, d'après son âge au décès, naît à la fin du XVII^e siècle.

• 26 août 1735, Villeneuve d'Olmes : Il fait baptiser Toinette que son épouse, Marie Verdier, vient de mettre au monde. Plusieurs hommes de la famille Verdier signent au bas de l'acte, mais aucune présence des Vivié n'est signalée. L'âge supposé des parents de l'enfant laisse à penser que Toinette est arrivée tardivement dans ce foyer.

•16 octobre 1765, Villeneuve-d'Olmes : François VIVIÉ, cloutier et Jean BASTIDE, "peigneur à buy" [fabricant de peignes en buis] viennent déclarer, devant le commissaire Reynal et le greffier Mounereau, qu'ils ont assisté, le 16 septembre 1742, à l'inhumation de Pierre Verdier qui était âgé de 65 ans.
• 1^er décembre 1765, Villeneuve-d'Olmes : François VIVIÉ et Jean BASTIDE sont qualifiés de chantres de la paroisse quand ils s'en vont à la "maison presbytérale" signaler le baptême du fils d'un forgeur qui s'était déroulé le 27 juillet 1741.

• 18 mars 1772 : François VIVIÉ perd son épouse qui est morte à soixante-quinze ans.
• 9 avril 1772  : François VIVIÉ s'éteint trois semaines après la disparition de sa femme. Trois cloutiers sont présents à l'inhumation du vieil ouvrier de 74 ans.

Nous ignorons si François VIVIÉ était originaire de Villeneuve-d'Olmes. Mais il est certain que, par son mariage, il appartenait à une grande famille dans laquelle la plupart des hommes étaient cloutiers et travaillaient donc pour l'exportation vers Carcassonne et Toulouse. Mais où s'était-il formé au chant d'Église? Quel était la qualité de son service? D'après le registre paroissial, il était très investi dans la vie paroissiale : il chantait aux messes, assurait une présence aux baptêmes, mariages et inhumations à chaque fois que la famille concernée s'en remettait au prêtre-vicaire pour l'accompagnement cérémoniel.

Mise à jour : 18 février 2020