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GOUAULT, Jérôme (1730-1803)
État civil
NOM : GOUAULT     Prénom(s) : Jérôme     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GUAULT
GOUAUT
Date(s) : 1730-6-18   / 1803-1-30 
Notes biographiques

La biographie de l'organiste de l'abbaye de Nyoiseau ou Notre-Dame de Nid d'Oiseau [Maine-et-Loire] est tronquée alors que son itinérance même intrigue. Natif de Bourgogne, il est dit clerc tonsuré lors de son séjour en Haut-Anjou en 1790. Il apparaît ensuite résidant en Mayenne et enfin en Seine-et-Oise où il décède en 1803.

• 18 juin 1730, Saint-Vincent Dumont [Saône-et-Loire] : Le lieu de naissance de Jérôme GOUAULT est connu tout d'abord par son acte de décès. Les registres paroissiaux de Mont-Saint-Vincent étant lacunaires, la date exacte du baptême en l'église Saint-Vincent ne peut donc être vérifiée. Par la suite, c'est GOUAULT qui énonce sa date de naissance à Courcité [Mayenne]. Il est donc originaire de Bourgogne, diocèse de Chalon, côté Morvan dans la région de Montceau-les-Mines, pays de vignerons ainsi que l'indique le patronage de l'église paroissiale.

La formation de Jérôme GOUAULT, tout comme ses premières années d'activité, restent inconnues. De 1737 à 1747 environ, il pourrait avoir été enfant de chœur à la maîtrise de Chalon, mais les registres capitulaires ne sont pas localisés, ce qui empêche toute certitude à ce sujet. Sa fin de carrière est retracée grâce au maillage de l'administration post-révolutionnaire et aux recoupements générés par les contributeurs à l'enquête Muséfrem.

• 22 novembre 1763, Azé [Mayenne] : Jérôme GOUAULT est parrain d'Anne Angélique, fille du maître à danser Théodore LAROCHE, née du 19 de ce mois. Azé est en fait un faubourg de Château-Gontier où la famille LAROCHE est durablement installée. GOUAULT a-t-il une tribune à Château-Gontier ou à l'abbaye des sœurs franciscaines de Buron ? Cette dernière hypothèse concorde avec le poste qu'il tient ensuite à l'abbaye bénédictine de Nyoiseau. Si cela s'avérait exact, il précèderait l'organiste Jeanne Marie BERTRAND dont la présence à Buron est attestée de 1766 à 1776.
 
• [Jusqu'en 1790], Abbaye de Nyoiseau [M&L] : "Clerc tonsuré agrégé à l'abbaye de Nyoiseau, diocèse d'Angers, en qualité d'organiste pour être alimenté à la table des chapelains, entretenu et gouverné sain et malade". Telles sont les seules informations actuellement disponibles sur son séjour dans cette abbaye bénédictine et royale sise à une lieue de Segré [Maine-et-Loire] dont le déclin était amorcé depuis plusieurs siècles malgré le sursaut apporté par l'abbesse Leroy au XVIIe siècle. La présence d'un organiste implique celle d'un orgue qui a pu être installé au XVIIe siècle lors de la réforme de l'abbaye. C'est de cette époque que date notamment le logis de l'abbesse et le logis des aumôniers. En 1790, l'abbaye recense 18 religieuses qui persistent dans leurs vœux. Elles sont délogées en octobre 1792. Les bâtiments connaîtront trois incendies durant et après la Révolution. Des comptes de fabrique de 1753 faisaient état de dépenses pour huit petites aubes d'enfants. Là s'arrête la connaissance de l'effectif musical.
 
• 23 mars 1790, Nioyseau [M&L] : GOUAULT est mentionné dans la liste des religieuses de l'abbaye bénédictine de Nyoiseau adressée au Comité ecclésiastique.
• 10 avril 1791, Angers [M&L] : Le directoire du département rapporte en séance publique que le traitement de GOUAULT, organiste à Nyoiseau, se monte à 400 livres.

• 1792, Craon [Mayenne] : GOUAULT est "résidant" de Craon. La pension de 400 lt qui lui est versée par le Maine-et-Loire correspond à son poste d'organiste de l'abbaye de Nyoiseau. Il est cependant informé que ladite pension va être ramenée à 200 lt. Selon l'archiviste C. Port les religieuses ont été délogées de Nyoiseau en octobre 1792 ce qui rend la résidence de GOUAULT à Craon cohérente.

• 1796-1799 (ans V et VII), Courcité [Mayenne] : Jérôme GOUAULT, "ci-devant organiste" touche régulièrement une pension de 400 livres par an malgré la lettre précédemment mentionnée. S'il est venu s'installer dans ce bourg de Courcité, est-ce un hasard, ou est-ce pour en toucher l'orgue à l'occasion ? L'ancien organiste, René François TULLARD, est toujours vivant, mais peut-être a-t-il cessé de jouer vers 1793.

• 1801, Chevreuse [Seine-et-Oise] : En 1801, un Tableau général des pensionnaires ecclésiastiques de la préfecture du Département de Seine-et-Oise, récapitule le montant de la pension à laquelle chacun d’eux a droit. Jérôme GOUAULT y figure comme organiste domicilié à Chevreuse sans montant de pension. Aucune indication ne permet d'indiquer le motif de ce changement de résidence. Succéder à l'organiste MAUGÉ en poste à Chevreuse semblant bien tardif à 71 ans, un rapprochement familial serait-il une explication plus plausible ?

• 10 pluviôse an XI [30 janvier 1803], Chevreuse : L'acte de décès de Jérôme Gouault est établi. Il est dit âgé de 70 ans, célibataire, né à "Saint-Vincent Dumont" [Mont-Saint-Vincent, Saône-et-Loire], demeurant à Chevreuse.

Mise à jour : 13 juillet 2018

Sources
C. Port, Dictionnaire historique.... 1978 ; F-Ad35/ BMS Notre-Dame de Vitré et Ad53/ BMS Azé ; F-Ad49/ 1 L 981 ; F-Ad49/ 8 L 32 ; F-Ad53/ BMS Azé en ligne ; F-Ad53/ L 929 ; F-Ad78/ 1V 136 ; F-Ad78/ 5MI635BIS ; F-An/ DXIX/001/013/04

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