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LANIER, Julien (1751-1822)
État civil
NOM : LANIER     Prénom(s) : Julien     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LASNIER
Date(s) : 1751-12-29   / 1822-2-3 
Notes biographiques

Julien LANIER est en 1790 au service de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, dans le sud de la Bourgogne. Ecclésiastique, portant les titres de "tourniste et chevalier", il y est chapelain, "distributaire et sous-maître de chœur". Peut-être est-ce lui qui s'occupe des six enfants de chœur de la collégiale.
 
• 30 décembre 1751, Mâcon [Saône-et-Loire] : En l'église Saint-Pierre est baptisé Julien, né d'hier, fils de Pierre Lanier, cavalier de la maréchaussée, et de Marie Poncet, sa femme. Le parrain, maréchal, et la marraine, femme de boulanger, savent signer, contrairement au père de l'enfant. Ce baptême correspond bien à l'âge indiqué dans les documents administratifs de 1790-1791 (40 ans).
 
• [D'environ 1758 à environ 1768], Mâcon [Saône-et-Loire] : Il est d'abord enfant de chœur de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon.
 
• 1760, Mâcon : "Il fut pourvu d'une place de distributaire en 1760", est-il dit dans le résumé de sa requête de 1790, tel que le directoire départemental l'enregistre. Cela paraît étonnant pour un garçonnet de neuf ans, encore jeune enfant de chœur. On peut ici soupçonner une erreur (ou une tricherie ?) de l'ordre de dix ans. Un "distributaire" est en principe un adulte, a minima un jeune clerc tonsuré, qui prend part aux "distributions" du chœur parce qu'il vient chanter aux grands messes et aux cérémonies diverses.

• [Date inconnue], Mâcon : Julien LANIER est "ensuite nommé sous maître de chœur", sans précision de date. Les registres capitulaires de Saint-Pierre semblant avoir disparu, il est difficile de situer chronologiquement cet "ensuite". Par ailleurs, une question se pose : "sous-maître de chœur" signifie-t-il sous-maître de musique, sous-maître des enfants de chœur ?

• 13 août 1787, Mâcon : Mtre Julien LANIER, "prêtre, chevalier de l'église St-Pierre de cette ville, oncle paternel", est le parrain de Jeanne-Marie-Julienne, fille de son frère François, marchand à Mâcon, née et baptisée à Saint-Pierre de Mâcon. La marraine est Jeanne-Marie Parisot, épouse Lannier, "grande-mère maternelle et tante par alliance de la baptisée".

1790, Mâcon : Julien LANIER est toujours distributaire et sous-maître de chœur de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon. Il porte les titres de "tourniste et chevalier" et reçoit un traitement de 800 livres par an. Il est par ailleurs "titulaire d'une chapelle sous le vocable de St-Étienne". Avec précautions et sans certitude absolue, son passé d'enfant de chœur et son titre de sous-maître de chœur incitent à considérer qu'il fait partie du corps de musique. Un biographe tardif, Louis-Marie-François Bauzon (Recherches historiques sur la persécution religieuse dans le département de Saône-et-Loire, 1901-1903), le décrit ainsi : "Il était d'une belle stature, d'une figure un peu cavalière et excellent chantre".
 Le corps de musique de Saint-Pierre de Mâcon comporte des ecclésiastiques comme lui (Charles CHATAIGNER, Jean-Baptiste MELOUZA, dit Fropier, Benoit MORNAND), des laïcs (l'organiste Charles-Joseph MOMIGNY, l'habitué Claude VAILLANT), et six enfants de chœur : Bernard MEZIAT, Antoine MOMIGNY, Jean SENAILLER, Claude-Étienne CHAMONARD, Pierre QUETENOVE et Claude RUHARD.
• 18 juillet 1791, Mâcon : Julien LANIER figure dans le tableau récapitulatif que le département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique. Le directoire du district de Mâcon est d'avis de lui accorder une pension de 600 livres.

• [1793-1794] : Il réussit à se cacher durant la Terreur.

• À partir de l'année 1795, il exerce comme prêtre en différentes paroisses du Mâconnais puis devient vicaire de Saint-Pierre de Mâcon.

• 3 février 1822, Saint-Julien-de-Cray [aujourd'hui, depuis 1860, Saint-Julien-de-Jonzy, Saône-et-Loire] : À quatre heures du matin, décède en son presbytère mr Julien LASNIER, curé de Saint-Julien-de-Cray, âgé de 70 ans, né à Mâcon. Ce bourg est situé dans le Brionnais, à 65 km à l'ouest de Mâcon, entre Chauffailles et Marcigny.
 Quelques heures plus tard deux curés voisins déclarent le décès. Ils ignorent les noms des père et mère du défunt.

Mise à jour : 3 mars 2021

Sources
F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Pierre ; F-Ad71/ NMD Saint-Julien-de-Jonzy ; F-An/ DXIX/090/747/09 ; L.-M.-F. Bauzon, Recherches historiques sur la persécution religieuse dans le département de Saône-et-Loire…, 1901

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