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MOREL, Michel (1738-1809)
État civil
NOM : MOREL     Prénom(s) : Michel     Sexe : M
Date(s) : 1738-1-22   / 1809-8-3 
Notes biographiques

En s'installant dès l'âge adulte à Saint-Émilion [Gironde],  l'organiste puis maître de musique Michel MOREL choisit de privilégier sa situation matérielle. La longévité de son service, tend à montrer que la Collégiale Notre-Dame devait offrir des conditions d'exercice avantageuses, qui ont su retenir ce condomois d'origine, peut-être plus enclin à développer son propre patrimoine, qu'à conduire sa carrière de musicien au sein d'institutions plus prestigieuses

• 22 janvier 1738, Condom [Gers] : Michel MOREL naît du mariage de Bertrand MOREL avec Jeanne Dastaud. Son père est organiste à la cathédrale Saint-Pierre. Il est baptisé le lendemain. Son parrain et sa marraine résident dans la paroisse Saint-Michel.

• Vers 1758, Saint-Émilion [Gironde] : Il est recruté par le chapitre de la collégiale Notre-Dame en qualité d'organiste.

• 11 août 1761, Saint-Émilion : Content de ses "vie, mœurs et capacités" le chapitre le reçoit comme organiste à vie.
• 24 novembre 1761, Saint-Émilion : Michel MOREL épouse Marie Magdeleine Janeau, fille de Jacques JANEAU, ancien organiste de la collégiale. Celle-ci est également la sœur de Jean-Baptiste JANEAU, organiste à l'église Saint-Jean-Baptiste dans la ville voisine de Libourne. Cinq enfants naissent de cette union.

• 7 avril 1768, Saint-Émilion : Lors de la naissance de son dernier enfant, il est présenté comme "maître de musique et organiste du chapitre". Il était simplement qualifié de "bourgeois et organiste de cette ville" dans les actes de baptême de ses aînés. Il semble donc avoir succédé à Michel ABEL BOURGOUIN à la direction de la psallette. 

• 27 janvier 1774, Saint-Émilion : Le chapitre le confirme aux places d'organiste et de maître de musique avec le revenu de deux prébendes attachées à la psallette et en lui accordant 100 livres supplémentaires pour l'orgue. Le chapitre convient également à ce moment-là que s'il décide de lui ôter la psallette MOREL touchera alors 600 livres annuellement pour l'orgue. Si au contraire MOREL décide de son propre chef de quitter la psallette, il n'aura que 400 livres pour continuer à toucher l'orgue.

• 1779, Saint-Émilion : D'après Philippe Loupès, il devient propriétaire d'un "bourdieu", une exploitation agricole avec une maison de maître, d'une valeur de 10 000 livres.

• 21 janvier 1782, Saint-Émilion : Michel MOREL est condamné à verser à Marie Troquart 1 500 livres de dommages et intérêts pour avoir fait disparaître un bâton dont se sont servis ses neveux lors du guet-apens qu'ils ont commis à l'encontre de celle-ci dans la soirée du 18 octobre 1781. On retrouve parmi les agresseurs le fils de son beau-frère Jean-Baptiste JANEAU.

• [Vers 1787], Saint-Émilion : En raison de ses absences régulières et des négligences dont il fait preuve à l'égard des enfants de la psallette, un procès devant le sénéchal de Libourne est engagé contre lui.

1790, Saint-Émilion : Michel MOREL est toujours maître de musique et organiste à la collégiale Notre-Dame.
• 23 novembre 1790, Saint-Émilion : Il réunit suffisamment de suffrages pour siéger parmi les notables du conseil général de la commune. Ses collègues Esprit Benjamin MASSOT et Joseph DESALONS se joignent à lui.

• [1790-1791], Saint-Émilion : MOREL fait une demande de pension au directoire du district de Saint-Émilion.
• 29 janvier 1791, Saint-Émilion : Il achète pour 150 livres un jardin qui appartenait au couvent des Jacobins et qui est vendu comme bien national.
• 26 août 1791, Saint-Émilion : Les musiciens du chapitre de Saint-Émilion adressent une pétition à l'Assemblée Nationale. Elle est signée par MOREL "Maître de musique et organiste", Joseph DESALONS "musicien choriste" et Esprit Benjamin MASSOT "serpent et basson". Pour une raison non explicitée, Jean SAJAS et Pierre TIRAGOT ne signent pas.

• Vers an III-an IV, Saint-Émilion : Le directoire décide de lui accorder une pension à vie de 400 livres car "il n'est plus dans l'art d'exercer ses talents".

• 12 thermidor an IV, Saint-Émilion : Michel MOREL devient acquéreur pour 750 livres de la chapelle de la fabrique de Saint-Christophe de Saint-Émilion.

• an V, Saint-Émilion : Un tableau indique qu'il perçoit désormais une pension de 600 livres.

• 7 nivôse an VIII, Saint-Émilion : Il utilise avec Esprit Benjamin MASSOT les services d'un maître bijoutier de Libourne pour expédier au département une nouvelle pétition.

• 1805, Saint-Émilion : Sa correspondance révèle qu'il s'occupe de vendre le vin qu'il produit. Il est notamment en affaire avec l'abbé Pinot, vicaire à Libourne.

• 3 août 1809, Saint-Émilion : Michel MOREL décède d'une mort subite. Il est inhumé le surlendemain en présence notamment d'un ancien chanoine honoraire et d'un ancien prébendier du chapitre. Son acte de sépulture indique qu'il était devenu trésorier de la fabrique. Toujours selon Philippe Loupès, il laisse à ses enfants par testament des maisons et des biens de campagne.

Dernière mise à jour : 8 juillet 2016

Sources
Bertin-Roulleau Pierre, La Révolution à St-Émilion ; Département de la Gironde Documents relatifs à la vente des biens nationaux Tome 2 ; F-Ad33/ 1 Q 1385 ; F-Ad33/ 1 Q 1424 ; F-Ad33/ 13 J 51 ; F-Ad33/ 5 B 676] ; F-Ad33/ 5 B 741 ; F-Ad33/ 8 J 554 ; F-Ad33/ BMS Saint-Emilion  ; F-Ad33/ BMS Saint-Émilion  ; F-Ad33/ G 1660 - G 1661 ; F-Am Condom/ BMS St-Pierre ; F-An/ DXIX/091/777/02 ; Marion Marcel, La vente des biens nationaux pendant la Révolution... ; Ph. Loupès, Les psalettes aux XVIIe et XVIIIe siècles...

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