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Pour citer Muséfrem
BARILLET, Jean (1754-1824)
Autre(s) forme(s) du nom : BARILLÉ
BARRILLET
BARILLEZ
Date(s) : 1754-11-9 / 1824-11-21
Haute-contre originaire de la région parisienne, Jean BARILLET entame une carrière qui le mène dans plusieurs villes successives : Tours, Blois, puis Le Mans, où l'arrête la Révolution. Il se reconvertit, comme beaucoup de ses confrères, dans une alliance petit commerce et enseignement.
• Le 9 novembre 1754, Jean BARILLET naît à Ivry [aujourd'hui Ivry-sur-Seine], dans la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul. Il est le fils d'Étienne Barillet et de "dame" Toussaint Simon.
• On peut supposer qu'il reçoit sa formation musicale dans une maîtrise parisienne.
• 9 septembre 1775, Tours : Jean BARILLET est reçu comme musicien haute-contre par le chapitre de la collégiale Saint-Martin à 700 livres d'appointements annuels.
• 30 juin 1776, Tours : Il démissionne de ses fonctions et reçoit le paiement de ses gages de façon anticipée jusqu'au 25 juillet. Il semblerait qu'il soit alors retourné dans la capitale [à confirmer].
• Fin 1778-début 1779, Blois : Jean BARILLET est reçu haute-contre à la cathédrale Saint-Louis. Les registres capitulaires n'en font pas mention avant sa prise de possession de la chapelle Sainte-Catherine.
• 30 janvier 1779, Blois : Clerc tonsuré [sans mention de son diocèse d'origine], Jean BARILLET prend possession de la chapelle Sainte-Catherine desservie dans la cathédrale Saint-Louis en présence du maître de musique François BARBIER et du musicien Louis André CHOTARD.
• Juillet 1782, Le Mans : Jean BARILLET est recruté par le chapitre cathédral Saint-Julien pour satisfaire les exigences de LESUEUR, qui vient d'être recruté et qui "se plaignoit qu’il n’y avoit point de Musiciens pour rendre sa Musique", selon ce que rapporte dans son journal le chanoine manceau Nepveu de La Manouillère, qui ajoute que ce nouveau chanteur haute-contre "est bon musicien, mais [que sa] la voix est faible". Il conclue : "il est jeune".
• 9 août 1782, Blois : Jean BARILLET, encore qualifié de clerc tonsuré et haute contre de la cathédrale Saint-Louis, démissionne de la chapelle Sainte-Catherine.
• 26 août 1782, Le Mans : Le sieur BARILLET, "musicien de St-Julien", publie une annonce proposant aux Manceaux des leçons de musique vocale, de guitare et de géographie. Il demeure chez M. Ménard-Taillé, marchand, place du marché St-Pierre.
• 10 décembre 1782, Le Mans : BARILLET est présent et signe à l’inhumation de l’épouse de Louis PRIMO, "chantre musicien" de la cathédrale, avec André-Laurent GAILLOURDET, Antoine Firmin DURANT et Louis-Jacques MALLET (paroisse du Crucifix, c'est-à-dire le quartier de la cathédrale).
• 7 mai 1784, Le Mans : Jean BARILLET prend en location la 4ème boutique adossée à la nef de la cathédrale pour le modique loyer de 7 livres par an, sans doute pour y tenir un petit commerce quelconque, peut-être déjà lié à la lutherie et / ou à la géographie.
• 28 août 1787, Le Mans : Jean BARILLET, "musicien à la cathédrale" épouse Anne Bureau, en présence du maître de musique François MARC et du serpent de la cathédrale Antoine Firmin DURANT. Un contrat de mariage avait été établi le 21 août 1787 devant maître Bigot, notaire au Mans.
Le couple Barillet / Bureau a (au moins) quatre enfants dans les années qui suivent, dont deux au moins meurent en très bas âge.
• 1790, Le Mans : Jean BARILLET est toujours musicien de la cathédrale Saint-Julien du Mans, à 705 livres de gages annuels, comme tous les musiciens vicaires de la cathédrale. Sous la direction de François MARC, il y chante aux côtés de Martin-Antoine ARNOULT, André Louis CLAUSE, Guillaume COURIOT, Jean-Baptiste FRANÇOIS et Pierre VILLETTE. Le chant est soutenu par les serpents Jean-Baptiste CARTIER, Antoine-Firmin DURAND et René LEMERCIER, ainsi que par François PICHON au violoncelle, et par René COINDON à l'orgue.
Le 15 février 1790, le sieur Barillet, qui se dit "musicien & luthier", publie une annonce dans les Affiches du Mans pour informer "les amateurs qu’il lui est arrivé un assortiment de cordes de forte-piano" et "qu'il accorde aussi lesdits instruments". Son adresse est maintenant rue St-Denis, "vis-à-vis le mur de la prison".
• 16 janvier 1791, Le Mans : Le district propose une pension de 200 livres et le dit en marge haute contre et dans son avis "père de famille". Jean Barillet tente de poursuivre une activité commerciale autour de la géographie et de la lutherie.
• 1796, Le Mans : Il publie Traité de la Sphère et du globe terrestre, Le Mans, 1796, in octavo, 30 pages.
• 30 messidor VI (18 juillet 1798), Le Mans : La naissance de sa fille Amélie Justine est déclarée par Charles Henry VINCHON, marchand [et musicien], 45 ans, et Marie Trigory, femme Huard, 45 ans.
• À partir de 1804, avec son fils, il crée et gère des pensionnats, au Mans d'abord puis à Beaumont-sur-Sarthe et à La Suze. Jean Barillet père y enseigne la musique vocale et instrumentale.
• 15 septembre 1807 : "Les sieurs Barillet père et fils ouvrent une maison d'éducation à Beaumont-sur-Sarthe […]… Ceux qui désirent que leurs enfants apprennent la musique soit vocale soit instrumentale pourront traiter avec ledit Barillet père" annoncent Les Affiches du Mans.
• Jean BARILLET meurt le 21 novembre 1824 à La Suze-sur-Sarthe. L'acte de décès le dit "ancien chantre & musicien de la cathedralle du Mans". Son épouse "dame Anne Bureau aujourdhuy sa Veuve" est toujours vivante.
Lorsque son fils Jean meurt en 1832, célibataire, âgé de 44 ans, homme d'affaires du comte Disson de Saint-Aignan, au château de Saint-Aignan (Sarthe), le souvenir du père "monsieur Jean Barillet" qui avait été "musicien luthier" est connu de l'entourage professionnel du défunt, les domestiques du château de Saint-Aignan.
Mise à jour : 17 février 2017