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HÉRISSÉ, Charles (1737-1817)
Portrait
Portrait

Portrait de Charles Hérissé [vers 1793-1794] (Bibliothèque diocésaine (CERC) d’Orléans : tirage photographique [vers 1900] d’une toile alors conservée au Musée Paul-Fourché, détruite en 1940. Cl. Fr. Turellier, 2012)

État civil
NOM : HÉRISSÉ     Prénom(s) : Charles     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ERISSEY
HERISSEY
ÉRISSÉ
ERISSAY
Date(s) : 1737-12-11   / 1817-12-1
Notes biographiques

Né et mort à Orléans, Charles HÉRISSÉ a pourtant effectué une partie de sa carrière ailleurs – à Meaux – et ses talents de compositeur ont été reconnus bien au delà de ces deux villes. En 1787, il a même failli succéder à LESUEUR à Notre-Dame de Paris, mais il choisit de rester à la cathédrale d'Orléans dont le chapitre a fait les concessions nécessaires pour le garder.

• 11 décembre 1737, Orléans : Charles HÉRISSÉ naît paroisse Saint-Victor où il est baptisé le lendemain. Il est le fils de Charles Hérissé, tisserand, et de Marie-Anne Matianne. Son parrain est Jean Ferrant, tisserand et par ailleurs beau-frère du compositeur Jean-Baptiste MORIN (Orléans, 1677-Paris, 1745), qui était lui aussi fils de tisserand.

• [Vers 1748-vers 1757] : Charles HÉRISSÉ déclare ultérieurement avoir passé dix ans à la collégiale Saint-Aignan d'Orléans, sans doute comme enfant de chœur. On sait qu'à partir de 1751 au plus tard, son maître de musique y fut Louis MAITRE. Ensuite, [vers la fin de 1755] il est remplacé par Antoine FAGUER qui va donc assurer la fin de la formation musicale du jeune HÉRISSÉ.

• 24 mai 1751, Orléans : Sa sœur Marie-Jacquette épouse, paroisse Saint-Euverte, Michel Lauret, tisserand, d'une famille originaire de Touraine. Parmi les signataires, on relève la présence du maître de musique de la collégiale Saint-Aignan, Louis LE MAITRE, ami des parents de la mariée et maître du jeune Charles.

• 23 septembre 1756, Orléans : Sa sœur Marie-Jacquette donne naissance à François-Michel LAURET, qui comme son oncle maternel, deviendra musicien.

• [Vers 1758 environ], Meaux : Charles HÉRISSÉ entre au service de la cathédrale Saint-Étienne de Meaux. Il déclarera ultérieurement y avoir exercé durant 18 ans. Parmi les enfants de chœur qu'il a formés à la musique figure Louis-Pierre PRESTAT, reçu vers 1755 et qui reste douze ans à la maîtrise, jusque vers 1767.

• 1761, Meaux : HÉRISSÉ, maître de musique de la cathédrale de Meaux, concourt sans succès pour la maîtrise de Chartres. Il a la faveur des chanoines chartrains, mais ceux de Meaux le retiennent [sans doute par une augmentation salariale].

• 1770, Saintes : Un motet composé par l'abbé HÉRISSÉ est couronné dans un concours organisé par la ville. "Ce motet, dit l'abbé Deluchet, chantre de Saintes et bon juge en cette partie, a été unanimement jugé fort supérieur à tous les autres, ayant un plus beau chant, plus nouveau, plus varié, plus de régularité dans l'harmonie, plus heureux dans l'expression des paroles, enfin plus conforme aux règles de l'art. Il y a dans ce motet [...] un quatuor qu'on met au rang des chefs-d'œuvre de musique". Selon Jules Brosset (dans sa brochure sur Ch. Hérissé), il s'agissait d'un "motet sans symphonie".

• 3 août 1773, Meaux : Charles HÉRISSÉ, grand chapelain et maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne, fait exécuter une messe de sa composition. Une cinquantaine de musiciens sont présents pour l'occasion, dont plusieurs artistes de renom venus de Paris et de Versailles : François GIROUST, Jean-Baptiste GUILLEMINOT-DUGUÉ, Pierre FÉRAYPierre LARSONNIER... et plusieurs chanteurs de la cathédrale de Paris. L'évêque, ses vicaires, l'ensemble du chapitre, les personnalités les plus éminentes de la ville et des environs ont fait le déplacement. "Si l'on s'en rapporte au jugement des contemporains, la messe qu'écrivit M. Hérissé fut aussi remarquable par le choix, la convenance et la grâce des idées que par l'enchaînement de ces idées et la beauté des modulations" (Almanach du diocèse, 1774). Le même jour, les invités entendent également le motet de HÉRISSÉ qui avait été couronné au concours de Saintes trois ans auparavant.
• 4 août 1773, Meaux : "Le lendemain de cette solennité, la foule avait de nouveau envahi les larges nefs de [la] vaste basilique. Les chœurs et l'orchestre composés, comme la veille, de tous les musiciens de la ville et des environs étaient à leur poste. Cette fois, M. l'abbé Dugué, maître de chapelle de Notre-Dame, l'auteur de O Salutaris que l'on chante dans la plupart des paroisses le jour des grandes fêtes, tenait le bâton de mesure et dirigeait l'orchestre. Il devait faire exécuter la messe des morts qu'il avait composée pour l'inhumation de Madame la Dauphine, avec la prose Dies irœ, qui avait été plusieurs fois applaudie au concert spirituel".

• 17 avril puis 31 août 1776, Orléans : Charles "Erissey", prêtre du diocèse d'Orléans et maître des enfants de chœur de l'église Sainte-Croix d'Orléans, reçoit collation et provision puis prend possession d'une semi-prébende du chapitre de Sainte-Croix. Il y succède à Nicolas SAVART, précédent maître de musique, qui a quitté la place en mars. Il siège dans les stalles hautes (in choro in sedibus superioribus). Selon l'obligation formulée par le pape Alexandre VII, il doit résider personnellement sur place, il est tenu de chanter, psalmodier en mesure tous les offices de la nuit et les autres offices au chœur. Il doit célébrer douze messes par an soit une par mois.
Constatant sans doute que la maîtrise de Sainte-Croix est pauvre en enfants de chœur aguerris, HÉRISSÉ obtient de faire venir de Meaux André Louis Casimir SINET, qui y a déjà servi durant dix ans en tant qu'enfant de chœur. Le certificat qui sera ultérieurement délivré au jeune homme évoque (en latin) le fait que la maîtrise orléanaise "avait besoin d’une plus grande compétence". Le neveu de HÉRISSÉ, François-Michel LAURET, joue auprès de lui un rôle de sous-maître pendant trois ans et demi.
Avec HÉRISSÉ s'ouvre une période de stabilité pour la musique de la cathédrale, qui vient de voir se succéder trois maîtres différents depuis le départ de GIROUST en 1769.

• 11 décembre 1779, Orléans : Charles HÉRISSÉ perd l'appui de son neveu François-Michel LORET qui quitte son poste et la ville, nanti d'un certificat de vie et mœurs attestant qu'il a consciencieusement fait "répéter la musique enseignée par le Maître" pendant trois ans et six mois environ.

• 1782, Orléans : En tant qu'ecclésiastique, Charles HÉRISSÉ est fiscalement exempté. Toutefois, le rôle de capitation pour l'année 1782 mentionne au cloître Sainte-Croix "la domestique du Maître de Musique de Ste Croix", pour laquelle est fixée une capitation d'une livre.

• 26 et 29 mars 1784, Tournai : Par deux fois, le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Tournai, dans le Hainaut, débat de l'éventualité de recruter le sieur HÉRISSÉ, maître de musique de la cathédrale d'Orléans, pour remplacer Jean-Marie ROUSSEAU, décédé le 17 février. Il n'est pas clairement dit si le maître d'Orléans a fait acte de candidature ou si c'est le chapitre qui, de lui-même, a pensé à lui. Les chanoines entendent d'abord un motet d'HÉRISSÉ, dont ils écrivent qu'il a été récompensé [on pense au motet de Saintes...] et lui en réclament un autre, ainsi qu'une messe entière sans symphonie.
• 23 avril 1784, Tournai : Après l'audition du nouveau motet envoyé par le sieur HÉRISSÉ, ce dernier est élu à la place de Phonascus (maître de musique) de la cathédrale Notre-Dame de Tournai. On lui promet 300 florins pour ses gagnes ordinaires annuels de Phonascus avec un supplément de 300 autres florins jusqu'au moment où il sera pourvu d'une chapelle.
Le 30 avril, le chapitre de Tournai prend lecture de la réponse d'HÉRISSÉ à l'annonce de son élection au poste de Phonascus. Les chanoines étudient ses multiples objections et réclamations. Ils décident de ne pas les accepter et de remettre la place de maître au concours. Charles HÉRISSÉ restera à Orléans.

• 1786, Orléans : Un anonyme rédige un compliment en vers en l'honneur de Charles HÉRISSÉ, le maître de musique de la cathédrale d'Orléans, "Que la lyre, que la musette, / Que la flûte, que le hautbois, / Unissent leurs doux sons à nos voix […] pour chanté [sic] / Les vertus qu'on admire dans herissé"... Selon le chanoine V. Pelletier, ce compliment lui était adressé par la maîtrise. Il était peut-être joué et chanté (... "Unissent leurs doux sons à nos voix"…).

• 15 août 1787, Orléans : Le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix accorde huit jours de congé à Charles HERISSÉ et à Antoine CONSCIENCE musicien haute taille "pour vacquer à leurs affaires". Est-il allé prendre des contacts à Paris ?
• 24 septembre 1787, Paris : Le chapitre de la cathédrale Notre-Dame contacte Charles HÉRISSÉ, maître de musique de la cathédrale d'Orléans, pour lui demander ses certificats après l'avoir nommé à la succession de Jean-François LESUEUR.
• 3 octobre 1787, Paris : Les chanoines lisent la lettre d'acceptation de HÉRISSÉ mais ce dernier demande un délai jusqu'au 11 novembre afin de "terminer ses affaires à Orléans". Le chapitre de Notre-Dame décide qu'il entrera officiellement en fonction le jour de la Toussaint.
• 10 octobre 1787, Orléans : Un chapitre général exceptionnel est convoqué en urgence pour délibérer "au sujet de mr Hérissey, maître de musique de cette Église".
• Le lendemain, 11 octobre, Charles HÉRISSÉ se présente devant les chanoines de Sainte-Croix "pour faire part à la compagnie qu'il étoit nommé maître de musique de l'église de Paris, que c'étoit avec peine cependant qu'il allait quitter cette place, vu son attachement à la compagnie". Le chapitre lui propose sur le champ "une augmentation de 300 livres par chacun an et une retraite de 1200 livres soit en bénéfice ou autre, en cas d'infirmité". Aussitôt, "le sieur Herissey a accepté cette gratification avec reconnoissance".
• 17 octobre 1787, Paris : Le chapitre de Notre-Dame prend lecture "d'une lettre du sr HERISSÉ, maître de musique de l'Eglise d'Orléans, en date du 11 de ce mois". L'Orléanais y expose "les avantages considérables que lui fait le chapitre d'Orléans pour le retenir" et présente aux chanoines parisiens "ses respectueux hommages" ainsi que "sa démission pure et simple". Le chapitre parisien n'a d'autre choix que de "déclarer de nouveau la place vacante". On remarque dans ce scénario des similitudes avec celui qui s'était déroulé en mars-avril 1784 à Tournai.

• Juin 1788, Orléans : Le maître de la cathédrale joue probablement un rôle essentiel dans les cérémonies qui entourent les funérailles de l'évêque, Mgr de Jarente. Les enfants de chœur et le maître de musique de la cathédrale sont placés devant les représentants du chapitre durant la procession, eux-mêmes placés avant les musiciens de la cathédrale et de la collégiale Saint-Aignan. Toute la messe est chantée en musique, avec accompagnement des basses et bassons, "même la prose. Le trait seul a été chanté en plein chant par les deux plus anciens chanoines de chaque côté".
• 21 juin 1788, Orléans : Le même jour, le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix donne son "congé absolu" à Charles-François BESNARD, musicien haute-contre originaire de Saint-Eustache de Paris qui avait été engagé un an et demi plus tôt, et recrute Louis-Pierre PRESTAT lui aussi musicien haute-contre et lui aussi natif de Saint-Eustache. Il aura des gages de 13 livres par semaine (soit 676 lt/an). C'est un ancien élève de Charles HERISSÉ à Meaux.
• 19 juillet 1788 : Le chapitre verse 36 livres 11 sols à "Mr HÉRISSEY", maître de musique, "pour déboursés de port de lettre et autres [frais] faits pour la Compagnie".
• 10 octobre 1788 : HÉRISSÉ date de ce jour-là le manuscrit autographe d'un grand motet de type versaillais intitulé "Prose des Morts avec accompagnement de violoncelle, bassons obligés, basse continue et symphonie ad libitum, composée par Mr. Hérissé Maître de musique de l’Eglise d’Orléans" (voir ci-après à la toute fin de cette biographie).

1790, Orléans : Charles HÉRISSÉ est toujours maître de musique à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, où il déclare quinze années de service. Il a sous sa conduite au chœur de Sainte-Croix huit enfants de chœur dont ont été identifiés actuellement Pierre-Michel MONCEAU, Antoine HOUDEBINE, LANDRÉJean-Baptiste NIEL... À ces quatre enfants connus, il faudrait avec prudence ajouter, selon le chanoine Victor Pelletier en 1862, LUTTON et VAILLANT, "amateurs qui, dans leur enfance, avaient appartenu à la maîtrise avant la Révolution", et qui viendront prêter leur concours au chœur après le Concordat (mais l'enquête démontre qu'en réalité VAILLANT a été formé à Saint-Aignan). Le corps de musique comporte les musiciens et chanteurs François ADAM, Joseph BEREUTHER, Jean-Baptiste BOSSUGÉ, François CHAILLOU, Claude COMPÈRE, Antoine CONSCIENCE, Sébastien FAUQUET, l'abbé Jean-François FOUCART, Charles-François HILDENClaude-François LEFÈVRELouis-Pierre PRESTATJean-Baptiste QUESNEL, le sieur SILVESTRE et Louis-Vincent SIONEST, ainsi que l'organiste Nicolas-Augustin CARRÉ. Le semi-prébendé Jean-François MOUTHON apporte également son concours vocal.

• Vers le 15 mai 1790, les musiciens de la cathédrale Sainte-Croix et de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans signent tous ensemble une "requête" pour plaider leur cause, et celle des maîtrises, dont l'existence doit être maintenue car "les maîtrises tant des cathédrales que des collégiales sont pour ainsi dire les seules qui aient fourni les célèbres musiciens qui ont paru jusqu'à présent, soit dans la musique de nos rois, soit sur les théâtres et autres spectacles."
Pour la cathédrale Sainte-Croix signent HÉRISSÉ, le maître de musique, CARRÉ, l'organiste, puis les musiciens dans l'ordre suivant : CONSCIENCE, COMPÈRE, CHAILLOU, SILVESTRE, PRESTAT, LEFÈVRE, BOSSUGÉ, FOUCART, HILDEN, BEREUTHER, QUÉNEL, ADAM et SIONEST. Manquent à l'appel FAUQUET et, sous réserve, ÉVIN.

• Mai 1791, Orléans : Après la fermeture du chapitre fin 1790, la musique de la cathédrale constitutionnelle est réorganisée et dotée d'un règlement qui, en particulier, règle minutieusement les tarifs de "la pointe" en fonction des types de fêtes ou d'offices. Sont également prévus "les tours pour les enterrements" assurés de semaine en semaine par des binômes fixes. "Dans une assemblée tenue chez M. l'abbé Hérissé", le règlement est amendé puis adopté et signé par 11 musiciens : QUENELLE, PRESTAT, CHAILLOU, HILDEN, CONSCIENCE, ADAM, MAUGA, BOSSUGÉ, COMPÈRE, LEFEBVRE, SILVESTRE. Charles HÉRISSÉ, qui est resté maître de musique de la cathédrale, n'est pas signataire, mais son nom est mentionné trois fois dans le texte et il a joué un rôle de coordination manifeste.

• Durant l'année 1791, Charles HÉRISSÉ accomplit les diverses démarches administratives nécessaires pour s'assurer l'obtention de secours. Il déclare des revenus de 1 800 livres et rappelle que le chapitre s'était engagé à lui verser une pension viagère de 1 200 livres. Ecclésiastique, il est titulaire de bénéfices s'élevant à 850 livres.
Le directoire du district d'Orléans propose de lui accorder un traitement de 1200 livres. Le directoire du département du Loiret propose une pension de 650 livres.
• La loi du 1er juillet 1792 lui permet de bénéficier de l'intégralité de la pension viagère promise par le ci-devant chapitre de Sainte-Croix d'Orléans à son maître de musique : 1200 livres.

• Juillet 1793, Orléans : Charles HÉRISSÉ exerce toujours comme maître de musique de "l'église épiscopale". À cette date, il conteste la somme de 100 livres par enfant de chœur qui lui est attribuée pour leur entretien, expliquant que le coût réel est nettement supérieur. C'est approximativement de cette période que semble dater le portrait qui avait été conservé de lui [voir ci-après]

• Les années qui suivent restent actuellement obscures. Selon J. Brosset, HÉRISSÉ, dénoncé pour n'avoir pas prêté le serment de "liberté-égalité", serait entré dans la clandestinité, caché dans des familles amies.

• • •

• Au moment du Concordat, et peut-être même un peu plus tôt, Charles HÉRISSÉ et son neveu réorganisent la musique de la cathédrale, regroupent d'anciens maîtrisiens et les musiciens survivants restés à Orléans. Victor Pelletier écrit en 1862 : "Après le Concordat, M. Hérissé devint chanoine honoraire, et plusieurs personnes se rappellent l'avoir vu, au milieu du chœur, dirigeant encore le chant des enfants, parmi lesquels un nommé SOUPLET se faisait remarquer par sa bonne grâce dans les cérémonies et par le timbre de sa voix. Mais on ne possédait plus que l'ombre du passé..."

• 1er décembre 1817, Orléans : Charles HÉRISSÉ, "chanoine honoraire et ancien maître de musique de l’église de Sainte-Croix", décède à son domicile, n°8 rue Saint-Cosme, à l'âge de 80 ans. La déclaration du décès est effectuée le lendemain par des "amis", Jean-Baptiste NIEL, commis négociant, 44 ans, et Guillaume Buffé, ancien marchand de bas, 75 ans. Si le second reste à identifier, le premier aurait été – selon le chanoine Billard en 1897 – un ancien maîtrisien devenu imprimeur. Avec l'ancien enfant de chœur Pierre-Michel MONCEAU devenu libraire, tous deux continuaient "les jours de solennité, [à] apporter leur concours au lutrin de Sainte-Croix".

Jean-Baptiste NIEL reviendra à la mairie le 16 octobre 1822, également en tant qu'ami, pour déclarer, en compagnie de Pierre-Michel MONCEAU, le décès du neveu de Charles Hérissé, François Michel LAURET, professeur de musique et maître de musique de la cathédrale.

• • • Compositions :

Sur les sans aucun doute très nombreuses œuvres composées par Charles HÉRISSÉ, quelques-unes sont aujourd'hui conservées, toutes en manuscrit. La Médiathèque d'Orléans possède une "Prose des Morts avec accompagnement de violoncelle, bassons obligés, basse continue et symphonie ad libitum, composée par Mr. Hérissé Maître de musique de l’Eglise d’Orléans" (Orléans, Ms.933, autographe, 10 octobre 1788, 74 p.) et une romance pour une voix et piano-forte intitulée "J’entends dans ces forêts" (un autre exemplaire se trouvant à la BnF), ainsi que deux traités de composition musicale. L'un de ces derniers, Les Principes de musique (1797) est autographe. L'autre traité (Principes de composition) a été copié au début du XIXe siècle par un Orléanais, Charles-François Vergnaud Romagnesi.
Douze recueils in-quarto manuscrits d'œuvres de Charles HÉRISSÉ ont été vendus en 1873, par le chanoine Victor Pelletier. Que sont devenues ces pièces ? Dorment-elles dans quelque grenier ou bibliothèque ?

• • • Bibliographie :
             Jules Brosset, Charles Hérissé, chanoine honoraire de l’église d’Orléans, Maître de chapelle de la cathédrale, 1737-1817, Blois, Migault, 1904, 34 pages.
             Stéphane Gomis, "Les "clercs musiciens" en France à la fin du XVIIIe siècle", Revue de musicologie, t. 94, 2008, no 2, p. 279-281 (notice biographique sur Charles Hérissé et reproduction d'un portrait publié par Jules Brosset, conservé par un musée d'Orléans jusqu'à sa destruction dans le bombardement de juin 1940).

Mise à jour : 8 mai 2020

Sources
Courriel Fr. Turellier, mars 2017 ; F-Ad21/ G 730 ; F-Ad28/ G 329 ; F-Ad45/ 2 J 1118 ; F-Ad45/ 2 J 1979 ; F-Ad45/ 2J 1770 ; F-Ad45/ 2Mi149 ; F-Ad45/ 3NUM 234/ 2016 ; F-Ad45/ 4 P 3 ; F-Ad45/ 51 J 5 ; F-Ad45/ 51 J 8 ; F-Ad45/ BMS St-Pierre-Empont ; F-Ad45/ BMS St-Salomon, Pithiviers ; F-Ad45/ BMS St-Victor, Orléans ; F-Ad77/ 5MI 3911 ; F-AmOrléans/ 2 E 81 ; F-An/ DXIX/090/755/01 ; F-An/ DXIX/090/755/15 ; F-An/ F19/1128 ; F-An/ LL 232/ 40 ; H. Herluison, Notice des livres anciens & modernes…, 1873 ; H.Billard, Vieux souvenirs du chapitre cathédral d'Orléans..., 1897 ; J. Brosset, Un musicien Orléanais sous la terreur…, 1910 ; J.-A. Clerval, L'ancienne Maîtrise de ND de Chartres..., 1899 ; J.Brosset, Charles Hérissé, chanoine honoraire de l’église d’Orléans…, 1904 ; Porcher, Une fête musicale à l'église cathédrale de Meaux..., 1869 ; V. Pelletier, Essai sur la Maîtrise de la Cathédrale d'Orléans, 1862 ; V.Pelletier, Essai sur la Maîtrise de la Cathédrale d'Orléans, 1862

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