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BOUTOUGE, Claude (1736-1818)
État civil
NOM : BOUTOUGE     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOUTANGE
BOUTAUGE
Date(s) : 1736-10-4   / 1818-7-27
Notes biographiques

Âgé de 54 ans en 1790, Claude BOUTOUGE est alors prêtre bénéficier et habitué à la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, au sud de la Bourgogne. Il est chargé de la fonction de maître des enfants de chœur, qui sont au nombre de six.

• 4 octobre 1736, Charlieu [Loire] : Claude BOUTOUGE est baptisé sur les fonts baptismaux de l'église paroissiale Saint-Philibert de Charlieu. Son père, Frédéric Boutouge, est marchand tailleur d'habits. Sa mère se nomme Condamine ou Condemine et selon l'acte de décès de Claude se prénomme Charlotte (son prénom est difficilement lisible dans l'acte de baptême). L'enfant reçoit pour parrain un maître menuisier, et pour marraine une certaine Jeanne Boutouge, peut-être une tante paternelle. Tous deux savent signer leur nom.
Charlieu est situé à une petite soixantaine de km à l'ouest-sud-ouest de Mâcon.

• On ignore (actuellement) tout de l'itinéraire de formation parcouru par Claude BOUTOUGE : maîtrise ? collège ? séminaire ?

• 3 février 1764, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent décide que Pierre-François DERAY, maître des enfants de chœur, doit quitter la maîtrise au 1er août prochain. Son remplacement déclenche tout un conflit au sein du chapitre entre les partisans de BOUTOUGE, choisi dès le 27 janvier, puis après son "désistement", les partisans de JARNAGE et ceux de FOCARD, qui est finalement désigné le 25 juin (confirmation le 5 juillet). Le jour de sa nomination, BOUTOUGE est dit "prêtre habitué de l’église collégiale de cette ville", c'est-à-dire la collégiale Saint-Pierre.

• 28 juin 1770, Mâcon : Monsieur Claude BOUTOUGE, "prêtre de cette église", et Thomas RICHARD, enfant de chœur, signent l'acte de sépulture d’une fillette de 7 ans, fille du sieur Pierre La Grange notaire royal et apostolique, et premier bâtonnier de Saint-Vincent. Elle a été inhumée "dans la chapelle de la Visitation à côté du préal de cette église".
La présence de cet enfant de chœur au côté de BOUTOUGE peut laisser supposer que ce dernier remplit déjà la fonction de maître des enfants de chœur, mais ce n'est – actuellement – qu'une hypothèse. Le dépouillement des registres capitulaires conservés (aux Ad de Saône-et-Loire) pour la cathédrale de Mâcon n'a pas permis d'en savoir plus : en effet, quoique couvrant théoriquement la période allant jusqu'en 1773, on constate en réalité qu'à partir du début de 1767 les relevés se font elliptiques et très lacunaires. Il faut donc en rester à une supposition : Claude BOUTOUGE a probablement remplacé Bernard HOULÉ, attesté comme maître des enfants de chœur encore à la toute fin de 1766, entre cette date et juin 1770.

• 23 juin 1773, Mâcon : L'inhumation de Denys-Marie Montel, "prêtre et confrère de cette église", permet d'apercevoir une nouvelle signature "Boutouge" dans le registre paroissial de Saint-Vincent.

• 1er septembre 1775, Mâcon : Claude BOUTOUGE signe "Boutouge prêtre", dans le registre paroissial, au côté de l'ancien enfant de chœur Thomas RICHARD qui signe "Richard clerc minoré".

• 17 mai 1777, Mâcon : Le curé de Saint-Vincent, Charvet, procède à l'inhumation "au préal" d’une veuve de 88 ans. Parmi les signataires, on relève "David Confrère maître du chœur", "Dondin confrère" et "Boutouge confrère". C'est l'indice de l'existence d'une confrérie réunissant les ecclésiastiques du bas chœur.

• 7 mars 1779, Mâcon : C'est en tant que "prêtre bénéficier de cette église" que Claude BOUTOUGE est cette fois mentionné après l'inhumation d’une Comtoise de 50 ans, cuisinière chez le grand archidiacre.

• 8 mars 1784, Mâcon : Claude BOUTOUGE signe à nouveau "Boutouge confrère" l'acte d'inhumation d’un prêtre confrère de cette église. DAVID, "maître du chœur", signe à ses côtés.

• 11 janvier 1789, Mâcon : Claude BOUTOUGE signe à nouveau "Boutouge confrère" après l'inhumation "dans le préal" d'un prêtre, le sieur Humbert Gonod, ancien curé de Mézerai en Bresse, "bénéficier de cette église", âgé d’environ 61 ans.

1790, Mâcon : L'abbé BOUTOUGE est maître des enfants de chœur de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. Ceux-ci sont au nombre six : Pierre JEUNET, François MATRAI, Gilbert PETIT aîné, François PETIT cadet, Benoît CHARLES et Florent GALLET. C’est lui qui accueille les administrateurs venus dresser l’inventaire de la maîtrise le 21 décembre 1790. La chambre des enfants de chœur comporte "six lits à quatre colonnes garnis chacun de leurs rideaux de Bergame", tandis que le maître dort dans "un lit garni à la duchesse".
Il faut noter que BOUTOUGE n'est pas le maître de musique de la cathédrale, fonction alors assurée par Claude GADOIS.

• 28 novembre 1793, Charlieu : Claude BOUTOUGE s'est sagement mis à l'abri dans sa ville natale. Il écrit au district de Marcigny (dont Charlieu fait partie) : "je Déclare que je renonce à ma qualité de prêtre pour vivre désormais citoyen français". Et, à défaut de ses lettres de prêtrise qu'il n'a pas, il envoie ses lettres de tonsure (B. Rameau, La Révolution dans l'ancien diocèse de Mâcon…, 1899).

• [1797] : Toujours selon B. Rameau, BOUTOUGE "se réconcilia avec l'Église, à la réception de la lettre pastorale de Mgr Moreau ; car il bénissait en secret, le 20 mai 1797, le mariage de M du Sorbet, de Mâcon" [sic, peut-être M. du Sordet].

• 3 avril 1802, Mâcon : L'abbé BOUTOUGE devient économe de la Charité de Mâcon (selon B. Rameau).

• 27 juillet 1818, Mâcon : À six heures du soir, à l'hospice de Mâcon, meurt "Mr Claude BOUTOUGE, prêtre, économe de l'hospice de la Charité, âgé de 82 ans, né à Charlieu". Il avait testé le 21 du même mois, devant maître Grandjon, dit B. Rameau. Ce dernier écrit qu'on voyait (en 1899) dans la chapelle de l'Hospice une inscription commémorative, rappelant son dévouement et ses bienfaits.

Mise à jour : 13 mai 2021

Sources
B.Rameau, "La Révolution dans l'ancien diocèse de Mâcon"…, 1899 ; F-Ad42/ BMS Charlieu, St-Philibert ; F-Ad71/ BMS Mâcon St-Vincent ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Ad71/ G 216/2 ; F-Ad71/ NMD Mâcon ; F-An/ F19/611/2

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