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THOMARÉ, Jullien Louis (1743-1803)
État civil
NOM : THOMARÉ     Prénom(s) : Jullien Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Julien Louis
Date(s) : 1743-7-23   / 1803-10-22 
Notes biographiques

Jullien Louis THOMARÉ est originaire de Laval, dans le Bas-Maine, où il a vraisemblablement été formé. Ses premières années d’exercice échappent encore à sa biographie qui n’est connue qu’à partir de son arrivée à la collégiale Saint-Laud d’Angers en 1764. Il exerce deux ans comme sous-chantre puis postule au poste de maître de psallette à la collégiale du Puy-Notre-Dame, alors du diocèse de Poitiers et éloignée d’une dizaine de lieues au sud-est d’Angers au cœur du Saumurois. La collégiale royale Notre-Dame est réputée pour les « grâces » de sa Sainte ceinture qui favoriserait les naissances masculines et fait l’objet d’un pèlerinage annuel suivi. C’est là que THOMARÉ va passer le reste de sa vie. Il ne s’agit point d’une carrière ambitieuse mais plutôt de servir un chapitre tant par des compétences musicales que pédagogiques ou logistiques. THOMARÉ devient l'archétype du chantre apte à tout. Cette adaptabilité sera un atout pendant la période révolutionnaire où il se reconvertira en notaire public.

Les années de jeunesse à Laval
• 23 juillet 1743, Laval [Mayenne] : Julien Louis THOMARÉ, fils d'un bourrelier est baptisé à La Trinité.
• D'environ 1750 à 1764 : Cette période correspond à une période de formation de Julien Louis THOMARÉ passée probablement à Laval d'après les registres capitulaires de la collégiale Saint-Laud d'Angers qui précisent qu'il est "du diocèse du Mans". Il a vraisemblablement été enfant de chœur voire clerc tonsuré à la collégiale Saint-Tugal, la plus notable, avant de rejoindre la collégiale Saint-Laud à Angers comme sous-chantre.

1764-1766, THOMARÉ : un sous-chantre à la collégiale Saint-Laud d'Angers
• 10 septembre 1764-15 septembre 1766 : Le chapitre de la collégiale Saint-Laud reçoit Louis Jullien THOMARÉ en place de second sous-chantre. Il est clerc tonsuré du diocèse du Mans et recevra 60 livres par quarte en cas d'assiduité. Il est autorisé à porter l'aumusse. Pendant ces deux années THOMARÉ donne satisfaction au chapitre qui lui octroie régulièrement des gratifications.
• Dès mai 1765, il est convenu que THOMARÉ recevra 5 L de gratifications par quarte lorsque son assiduité sera constatée. Au cours de ces deux années, le sous-chantre donne satisfaction au chapitre qui lui attribue des gratifications de 15 et 12 L. Il exerce avec le premier sous-chantre MONGODIN, le psalteur RÉTHORÉ auquel succède MORICEAU.
• Le 4 novembre 1765 : THOMARÉ est second sous-chantre à la collégiale Saint Laud. Il reçoit une gratification de 12 lt pour son assiduité au chœur pendant la période des vacances. Il exerce avec les sieurs MONGODIN premier sous-chantre, MORICEAU psalteur, et LAUBERTIE psalteur sous-sacriste qui sont également récompensés.
La date du 15 septembre 1766 mentionne le sieur AMIAUD reçu comme second sous-chantre du côté gauche par le chapitre de la collégiale. Les registres capitulaires omettent le départ de THOMARÉ promu au Puy Notre-Dame [M&L] maître psallette. Il a 23 ans et va y passer le reste de sa vie.

1766-1790, THOMARÉ : le Maître de psallette de la collégiale royale du Puy-Notre-Dame
• À partir de 1766, Le Puy Notre-Dame [M&L] :Julien Louis THOMARÉ devient maître de psallette à la collégiale Notre-Dame. Il succède à Pierre PELTIER, perçoit une rémunération de 300 livres par an. Le maître de psallette a la charge de 3 enfants de chœur, 2 choristes ponctuels qui reçoivent des étrennes en début d'année de 1 L 10 s ainsi qu'à la Saint Jean. Deux souffleurs d'orgue apparaissent également dans les comptes. À consulter les registres capitulaires, le rôle de THOMARÉ est éclectique allant du maître de musique au régisseur, intendant. Il fait réparer les toits, commande le tissu des aubes, les souliers des enfants.
L'organiste en fonction à son arrivée est Charles Antoine BOULANGER qui sera remplacé par Marie VALLIOT. L'orgue de la collégiale est un instrument imposant de 16 jeux dû au facteur Jean Ourry et datant du début du XVIIème siècle, les années dorées de la collégiale.
Pour sa part, Célestin Port, érudit du XIXème siècle, complète les informations relatives à la psallette créée dès l'origine du chapitre en 1478 par Louis XI. Autrefois elle était appelée "Collège" et dirigée par un "Principal" chanoine puis chapelain et enfin laïc. En 1757 "Pierre Peltier était maître de psallette, avait un traitement annuel de 100 L et un petit domaine"… Le chapitre lui imposait "l’obligation d’enseigner trois enfants de chœur, sans obligation de les loger, nourrir ny habiller, mais seulement leur apprendre à lire, écrire, le plain chant et musique, et de les conduire tous les jours dans leur habit de chœur à l’église pour assister à l’office tant du matin que du soir, et de les reconduire après lesdits office dans la maison de ladite psallette".
• 24 octobre 1776, Le Puy-Notre-Dame : Julien Louis THOMARÉ, maître de psallette et notaire de la Baronie de Montreuil-Bellay [M&L] épouse Renée Thérèse Lanci ou Lancy, veuve Devalle qui signe l'acte.
• Septembre 1781, Le Puy-Notre-Dame : Les registres capitulaires contiennent quelques feuillets de mémoires comptables qui illustrent les diverses responsabilités du maître de psallette. De la commande de tissu pour les aubes des enfants au réparations de la maison de la psallette, Sieur THOMARÉ a moult occupations. Il commande clous, tuiles, paie les charretées de pierres, etc. La polyvalence des activités révélées par ces documents indique implicitement un service au chapitre en tous domaines qui déborde largement ses compétences musicales et pédagogiques.

• 13 juin 1787, Le Puy-Notre-Dame  : Les registres capitulaires du Puy Notre-Dame -alors du diocèse de Poitiers- recèlent un mémoire de Pierre VOILLEMONT, Maître de psallette de la cathédrale d'Angers concernant ses différentes prestations pour la collégiale royale au cours de l'année. Outre le charbon des encensements et le fagot pour allumer le charbon sont facturés les antiennes chantées selon la fête célébrée, les rétributions des intervenants ou le déjeuner du dimanche des Rameaux. Ces prestations qui ont vraisemblablement eu lieu à la cathédrale d'Angers, à 10 lieues du Puy Notre-Dame informent sur des relations entre églises de diocèses différents. Sont-elles à replacer dans le contexte des assemblées provinciales du clergé d'Anjou?

• Jusqu'en 1790 , Le Puy-Notre-Dame : Le sieur THOMARÉ est maître de psallette au service de la collégiale du Puy-Notre-Dame. L'organiste qui exerce est Demoiselle Marie VALIOT. Les trois enfants de chœur présents se nomment ROCHEREAU, Charles GAULTIER, CHOLLET dit BORIT

Après 1790, THOMARÉ est pensionné du district de Saumur, notaire public.
• 11 avril 1792, Le Puy-Notre-Dame : THOMARÉ reçoit un paiement de 75 livres du directoire du district de Saumur.
Vendémiaire An III [octobre 1794], Saumur :  THOMARÉ perçoit 75 livres au titre de son quartier, soit 300 livres annuelles.
• 27 Thermidor An VII [14 août 1799], Saumur : Julien Louis THOMARÉ perçoit un mandat de 50 livres comme ex maître de psallette du Puy-Notre-Dame.

• 22 octobre 1803, Le Puy-Notre-Dame : THOMARÉ, connu comme "notaire public" s'éteint à son domicile à l'âge de 60 ans.

Mise à jour : 2 juillet 2019

Sources
C. Port, Dictionnaire historique, biographique...  ; F- Ad49/ 1 L 987 ; F- Ad49/ 7 L 222 ; F-Ad49/ 7 L 221 ; F-Ad49/ 7 L 221  ; F-Ad49/ BMS Puy Notre-Dame ; F-Ad49/ G 1170 ; F-Ad49/ G 1493 Puy Notre-Dame ; F-Ad49/ G 1538 Puy Notre-Dame ; F-Ad49/ G 940 Saint-Laud ; F-Ad49/ NMD Puy Notre Dame ; F-Ad49/ NMD Puy Notre-Dame ; F-Ad53/ BMS La Trinité

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