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VILLEMAR, Charles (1737-1802)
État civil
NOM : VILLEMAR     Prénom(s) : Charles     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : WILLEMAR
WILLEMARD
VILLEMARD
VILLEMART
VILLEMAIE
VILLEMARE
VILMARS
Date(s) : 1737-11-23   / 1802-3-22 
Notes biographiques

Charles VILLEMAR (1737-1802) fait carrière comme basse-contre dans le chœur des cathédrales d'Amiens puis de Beauvais [Oise]. Marié, père de famille et intégré dans la vie de la cité et à l'image d'autres membres du bas-chœur, il entretient des relations de sociabilité avec d'autres musiciens qu'il choisit comme parrains de ses enfants. Il exerce en parallèle le métier de maître de pension sous le règne de Louis XVI.

• 23 novembre 1737, Bonneuil-les-Eaux [Oise] : Charles VILLEMAR ("Vilmars"), fils de Charles, clerc de la paroisse, et de Marguerite Minard, voit le jour. Il est baptisé le 25.

• On ne sait rien de sa formation.

• [vers 1755-vers 1759], Amiens [Somme] : Il est employé par le chapitre de la cathédrale comme chantre.

• 6 février 1759, Beauvais : Charles VILLEMAR est reçu comme basse-contre surnuméraire de la cathédrale Saint-Pierre. 
• 18 mars 1759, Beauvais : Il est témoin d'une abjuration du calvinisme, qualifié de musicien de la cathédrale. 

• 1er octobre 1759, Beauvais : Le chapitre lui octroie 8 jours de congé. 

• 30 juillet 1760, Beauvais : Le chapitre accorde au nommé VILLEMAR, basse-contre, l'autorisation de se marier.
• 13 octobre 1760, Beauvais : VILLEMAR, époux de Marie Cunégonde Duquesne, signe l'acte de baptême de leur fille Marie Jeanne Cunégonde, dont le parrain est Charles Villemar, aïeul, laboureur à Bonneuil dans le diocèse de Beauvais et la marraine Jeanne Mullot, épouse Duquesne, grand-mère maternelle.

• 3 septembre 1761, Beauvais : Leur fils Charles Louis est baptisé. 

• 2 septembre 1762, Beauvais : Baptême de son fils Michel Louis ; le père est qualifié de "musicien à la cathédrale" ; le parrain est Michel Honoré Joseph Defouard de Saint-Michel, écuyer, demeurant ordinairement à Paris et la marraine Marie Louise Dechilly, femme de Nicolas BRUYANT, musicien de la cathédrale. 

• 26 avril 1765, Beauvais : Baptême d'un fils ondoyé, Nicolas, et d'une fille, Marie Madeleine ; le père est qualifié de "chantre de St Pierre". Le parrain du garçon est Nicolas Patin, "domestique chez son Eminence le cardinal de Gesvres" ; celui de Marie Madeleine est Pierre Villemar, oncle paternel.
• 27 mai 1765, Beauvais : Baptême de sa fille Cunégonde Louise dont le parrain, Jacques Antoine Lenormand, est domestique chez le cardinal-évêque de Beauvais. 

• 19 décembre 1766, Beauvais : Son fils Clément reçoit le baptême ; le père est qualifié d'"ordinaire de la musique de la cathédrale". 

• 16 novembre 1769, Beauvais : Baptême de sa fille Sophie Béatrix ; le père est basse-contre de la cathédrale. 

• 4 mars 1763, Beauvais : Le chapitre prend connaissance d'une requête signée par QUIGNON et VILLEMAR qui se plaignent de leur confrère MÉLIQUE. Le promoteur est chargé de faire toute la lumière sur cette affaire et d'en rapporter à la compagnie. Le 7 mars suivant, à la suite du rapport établi par le promoteur, MÉLIQUE est muleté de 6 livres, tandis que le doyen est chargé d'entreprendre une démarche de conciliation.

• 18 août 1766, Beauvais : VILLEMAR est "basse-contre à 600 #" au lieu de 547 livres 10 sols.

• 31 juillet 1767, Beauvais : Les gages de VILLEMAR "le jeune", basse-contre, sont fixés à 30 sols par jour soit une augmentation de 5 sols. Est-ce lui ou bien Pierre Antoine (son frère) ?

• 4 janvier 1771, Beauvais : Le chapitre lui accorde un certificat de bonne vie et mœurs.
• 12 avril 1771, Beauvais : Charles VILLEMAR, basse-contre de cette cathédrale, est élu maître d'écriture des enfants de chœur pour 72 livres de gages annuels (à raison de deux leçons par jour). 

• 7 décembre 1775, Beauvais : VILLEMAR, "basse contre de la cathédrale et Me de pension", signe l'acte d'inhumation de Jeanne Mulot, 66 ans, épouse de Louis Duquesne, maître de pension, sa belle-mère, en présence de messire Charles Mulot, prêtre, curé de Nivillers, frère de la défunte.

• 5 juillet 1777, Beauvais : Marie Jeanne Cunégonde Duquesne, épouse de Charles VILLEMAR, maître de pension, décède à l'âge de 42 ans. Elle est inhumée le 6 en présence de son mari.

1790 : Charles VILLEMAR est toujours en poste à la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais. Il touche au moment de la suppression du chapitre 600 livres d'appointements et 16 minots de blé.

• 10 mai 1790, Beauvais : Il signe, avec les autres musiciens qui composent le bas-chœur, une pétition collective à l'adresse du Comité ecclésiastique.

• 12 mars 1791, Beauvais : Charles VILLEMAR, "maître de pension de cette ville et capitaine de la milice nationale", parraine Élisabeth Théodore, né du mariage de Cyprien Cavrel, maître drapier, et de Marie Élisabeth Régnier.
• 21 avril 1791, Beauvais : Le District propose de lui verser un acompte de 120 livres en attendant que l'administration statue sur son sort. Son traitement annuel était jusqu'en 1790 de 700 livres.
• 2 mai 1791, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise prend connaissance du "mémoire des musiciens et autres personnes employées pour le service divin et aux gages de la ci-devant cathédrale de Beauvais, tendant à être conservés dans leurs fonctions en ladite église, la principale du département de l'Oise et à toucher un traitement dont ils ont un extrême besoin pour leur subsistance et celle de leurs familles". VILLEMAR obtient l'acompte de 120 livres proposé.

• [1791-décembre 1793], Beauvais : Il poursuit sa carrière de musicien à la cathédrale dans le cadre de l'Église constitutionnelle. Il touche 300 livres par an.

• Août 1792, Beauvais : Il sert toujours dans la Garde nationale. Il est dit "musicien de la cathédrale, y demeurant".
• 8 août 1792, Beauvais : Les musiciens Fulgence NOËL, Jean-Baptiste QUIGNON, Charles VILLEMAR, François GRUET, Nicolas BRUYANT, Louis Jacques BOCQUET et Jean SAUTY demandent à bénéficier de la loi du premier juillet 1792. Tous pensent avoir droit à une pension de 400 livres, soit parce qu'ils ont atteint l'âge de 60 ans avec au moins 20 années service, soit parce qu'ils servent l'Église depuis au moins 30 ans.
• 3 novembre 1792, Beauvais : Le directoire du District rejette leur requête, car ils ont conservé leur emploi à la cathédrale. Si jamais ils en étaient destitués, ils seraient fondés à la renouveler.

• [Avant le 26 décembre 1793] : Dans une pétition à la municipalité, les musiciens de la ci-devant cathédrale de Beauvais demandent à toucher le dernier trimestre de 1793. La municipalité est d'avis qu'ils doivent être payés jusqu'au 15 nivôse, date d'expiration du dernier trimestre, attendu "la modicité de leur fortune et la perte de leur état".
• 6 nivôse an II (26 décembre 1793), Beauvais : Le District approuve leur démarche.
• 25 nivôse an II (14 janvier 1794), Beauvais : Le directoire du Département arrête que les musiciens toucheront l'intégralité de leur trimestre, à l'effet de quoi il sera dressé par la municipalité un bordereau des sommes dues à chacun sur les fonds de la fabrique.
• 21 pluviôse an II (9 février 1794), Beauvais : Avec ses collègues musiciens de la cathédrale, VILLEMAR dépose une pétition à la municipalité pour réclamer en outre une pension, conformément aux décrets des 23 et 24 juin 1792. Ils se disent privés de ressources et menacés par la faim depuis la fermeture de la cathédrale qui les employait.
• 29 ventôse an II (19 mars 1794), Beauvais : Un bordereau des sommes dues aux musiciens est établi et certifié véritable par la municipalité indique qu'il est dû 75 livres à VILLEMAR pour le trimestre d'octobre 1793. Le même jour, le District arrête que le traitement dû aux musiciens de la ci-devant cathédrale Saint-Pierre est à la charge de la Nation depuis le 10 vendémiaire (premier octobre) jusqu'au jour de publication à Beauvais de la loi du 13 brumaire an II, c'est-à-dire le 13 frimaire (3 décembre 1793). Les musiciens toucheront donc seulement 63 jours de leur traitement à raison de 500 livres par an, soit, pour VILLEMAR, la somme de 53 livres au lieu de 75. Le Département homologue l'avis du District.
• 22 pluviôse an II, Beauvais : La municipalité soutient la démarche des musiciens qui demandent une pension et transmet leur requête au District.
• 26 germinal an II (15 avril 1794), Beauvais : Le directoire du District estime, au vu des pièces produites, qu'une pension de 400 livres doit être versée à VILLEMAR.
• 4 floréal an II (23 avril 1794), Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise confirme l'avis du District.

• 2 germinal an X (23 mars 1802), Beauvais : Jean François Charles Lhommez, avoué, et Pierre Lévêque, déclarent le décès de Charles VILLEMAR, mort la veille en sa maison du faubourg Saint-Quentin, à l'âge d'environ 66 ans. Il était veuf de Marie Jeanne Cunégonde Duquesne.

Mise à jour : 2 novembre 2018

Sources
F-Ad60/ 1 LP 512/1 ; F-Ad60/ 1LP 102/19 ; F-Ad60/ 1MI/ECA082R1 ; F-Ad60/ 1Q2/54 ; F-Ad60/ 1Q2/575 ; F-Ad60/ 2LP 1124 ; F-Ad60/ 2LP 1126 ; F-Ad60/ 3E57/ 2 ; F-Ad60/ 3E57/39 ; F-Ad60/ 5MI 128 ; F-Ad60/ 5MI 145 ; F-Ad60/ 5MI139 ; F-Ad60/ 5MI145 ; F-Ad60/ 5MI157R2 ; F-Ad60/ G 2473 ; F-Ad60/ G 2474 ; F-Ad60/ G 2475 ; F-Ad60/ G 2476 ; F-Ad60/ G 2477 ; F-Ad60/ G 2478 ; F-Ad60/ G 2479 ; F-Ad60/ G 2480 ; F-Ad60/ G 2481 ; F-Ad60/ G 2763 ; F-Ad60/ G 2764 ; F-Ad60/ G 2765 ; F-Ad60/ G 2780 ; F-An/ DXIX/054/138/20 - F-An/ DXIX/099/138/17

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