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JOUBERT, Joseph, le benjamin, dit Pape (1752-1798)
Complément de nom : le benjamin, dit Pape
Date(s) : 1752-2-19 / 1798-4-3
Joseph JOUBERT est membre d'une dynastie de musiciens tourangeaux de la fin du XVIIIe siècle. Fils d'un maître de violon, violoniste lui-même, il touche les orgues de trois établissements ecclésiastiques de la ville de Tours en 1790: l'abbaye bénédictine Saint-Julien, le couvent des Augustins et celui des religieuses de l'Union-Chrétienne. Il meurt célibataire, à l'âge de quarante-six ans, en 1798.
• 19 février 1752, Tours : Joseph JOUBERT, fils de Jean, maître à danser (1746), de violon (1752) et luthier (1798) et de Louise Mauron, vient au monde et il est baptisé en l'église paroissiale de Saint-Pierre-des-Corps. Il est le frère de plusieurs musiciens en place en 1790 : Jean Charles JOUBERT, Denis JOUBERT et Jeanne JOUBERT, épouse PIEGAY.
• 23 décembre 1776, Tours : Succédant au dénommé HUS, Joseph JOUBERT, dit "Pape", devient organiste de l’abbaye bénédictine mauriste de St-Julien. Cet établissement possédait "un joli orgue à deux claviers, mais n'ayant qu'un seul buffet, placé au bas de la nef". Il y gagne 150 livres par an payable par semestre. Michel BOYER, qui le remplaça quelque fois dans sa jeunesse, s'en souvient très longtemps après comme d'un "singulier personnage" : "Il se croyait pape, et on lui en donnait le surnom. Son talent ne se ressentait point de cette aberration d'esprit; son jeu sur l'orgue était net, égal sans être brillant ; ses improvisations étaient communes, mais bien suivies. Il fesait très-proprement un second violon, une partie d'alto, accordait fort bien les pianos, saisissant avec une rare précision les nuances des quintes tempérées dans sa partition. C'était l'esprit qui l'inspirait, disait-il, avec son air toujours grave. Ce regard fixe, préoccupé, ce calme constant, qui contrastait avec la vivacité naturelle aux musiciens, ont fixé cette figure dans ma mémoire".
• 8 décembre 1779, Tours : A Saint-Pierre-du-Boile, il est parrain de son neveu Alexandre Joseph, fils de son frère Jean Charles, musicien ordinaire de la collégiale Saint-Martin. Il est dit organiste sans autre précision, et signe "josephe joubert".
• 20 août 1781, Tours : A Saint-Pierre-de-Boile, il assiste à l'inhumation de son neveu Jean-Charles, 14 ans, fils de son frère Jean-Charles, et signe "Joseph Joubert".
• Pentecôte 1789-Pentecôte 1791, Tours : Joseph JOUBERT est également signalé comme organiste chez les dames du couvent de l'Union Chrétienne.
• 1790, Tours : Joseph JOUBERT est toujours en poste comme organiste à l'abbaye Saint-Julien. Il tenait aussi, sans qu'on sache depuis quand, le vieil orgue à deux claviers des augustins évoqué également par Michel boyer en 1847 : "Quand il m'invitait de le remplacer le jour de la fête du patron qui le retenait à son orgue de Saint-Julien, c'était une bonne fortune pour un écolier que la double invitation de toucher un instrument toujours bien accordé pour la fête, et de dîner avec les bons pères [...]. [L'orgue] était placé au bas de la nef, dans une tribune antique et peu éclairée". Enfin Joseph JOUBERT jouait aussi du violon et de l'alto.
• 30 octobre 1791, Tours : Il présente sa requête au directoire du département dans laquelle il réclame le paiement d'une somme de 174 livres qui est due à la fois par les moines bénédictins et les religieux augustins.Il reçoit finalement 170 livres.
• 27 janvier 1792, Tours : Il se présente au concours organisé par l'évêque Suzor pour choisir le nouvel organiste de la cathédrale. Présidé par Jean-Baptiste ALLAIN-DUPRÉ, il débouche sur la victoire de Étienne BOYER par douze voix contre trois à Joseph JOUBERT et aucune à Sulpice Philippe LEJEAY, l'ancien titulaire de l'époque du chapitre.
• 3 avril 1798, Tours : Joseph JOUBERT meurt "artiste musicien" à son domicile de la rue de l'Armée du Nord, section de l'Arsenal.C'est son frère Jean Charles JOUBERT, musicien, qui déclare sa mort.Joseph est resté célibataire.