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ANGO de FLERS, marquis, Pierre François de Paule, organiste amateur (1747-1802)

ANGO de FLERS, marquis, Pierre François de Paule, organiste amateur (1747-1802)

État civil
NOM : ANGO de FLERS, marquis     Prénom(s) : Pierre François de Paule     Sexe : M
Complément de nom : organiste amateur
Autre(s) forme(s) du nom : LA ROCHE-ANGO
Date(s) : 1747-9-6  / 1802-5-23 
Notes biographiques

Une vie de roman : né le 6 septembre 1747 en Normandie, à La Trinité-des-Laitiers [Orne], fils du Comte de Flers (Ange Hyacinthe de La Motte Ango), Pierre-François de Paule avait d'abord été contraint à prononcer des vœux monastiques, en Normandie. Puis il avait réussi à s'en faire libérer au terme d'un long procès (1770-1775).
Bravant l'opposition de son père, il se marie dès ses trente ans atteints, le 16 septembre 1777 : il épouse une Mancelle, Jacqueline Louise Rosalie Le Goué de Richemont, et s'installe au Mans.
Là il s'adonne à sa passion des orgues, dont l'organiste Michel BOYER parle à plusieurs reprises dans ses souvenirs.

• [Vers 1783-1785], Le Mans : Le Marquis de Flers seconde, voire remplace largement, Louis Jacques MALLET, organiste de la cathédrale, trop infirme pour assurer ses fonctions. Michel BOYER, qui remplace brièvement le vieil organiste de fin juin 1785 à mi décembre 1785, écrit que le marquis de Flers était "d’une obligeance extrême et d’une tête tout à fait extraordinaire par son génie musical, qui dégénérait même en espèce de folie". Le chanoine Nepveu de La Manouillère écrit, quant à lui, qu'il "n’a point d’esprit", et même qu'"il n’est pas possible d’estre plus borné que luy".
• De décembre 1785 à février 1786 : On peut penser que c'est à nouveau le Marquis de Flers qui a touché l'orgue de la cathédrale entre la démission de Michel Boyer en décembre 1785 et l'arrivée de René COINDON en février 1786.

• Années suivantes, Le Mans : Le Marquis de Flers dessert pendant plusieurs années l’orgue de l'église paroissiale Saint-Benoît. Il installe un instrument dans l’église de Sainte-Croix, et un autre dans celle de Saint-Gilles (rive droite).
C'est dans ces trois églises qu'il touchait l'orgue en 1790, à l'aide de ses domestiques, qu'il formait lui-même : "après s’être assuré de leurs dispositions, en peu de temps, il en faisait des musiciens"... et son "zèle était infatigable", selon Michel Boyer.

• Au moment de la Révolution, il quitte Le Mans. Il meurt à Versailles le 23 mai 1802.

Dernière mise à jour : 24 février 2016

Sources
F-BmLe Mans/ Maine 2423 ; F-BnF/ Le Titre de Marquis de Flers…, Plaidoirie 1872 ; F-SASAS/ ms XIII, D, 41 ; Granger, Hubert, Taroni, Journal d'un chanoine du Mans…, 2013.

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