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LANDRU, Jean Antoine (1713-1773)
État civil
NOM : LANDRU     Prénom(s) : Jean Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LAUDRU
Date(s) : 1713-10-30   / 1773-5-20
Notes biographiques

Le début de la carrière de Jean-Antoine LANDRU, né en 1713 à Compiègne, reste encore mal connu. Après avoir exercé à l'abbaye de Royaumont, il a été organiste de la cathédrale de Sens pendant une vingtaine d'années, jusqu'en 1773, date de son décès. Il se raccroche indirectement à l'enquête 1790 par la longévité de sa veuve qui continue alors à toucher la pension viagère que lui avait accordée antérieurement le chapitre de Sens.

• 30 octobre 1713, Compiègne [Oise] : Jean-Antoine LANDRU est baptisé à St-Jacques de Compiègne, fils d’Antoine et de Marie Lebel, qui, selon les recherches de Jacques Gyssels, s’étaient mariés sur la même paroisse le 18 novembre 1710. Aucun métier n'étant indiqué, leur acte de mariage ajoute très peu d'information à la biographie de LANDRU, si ce n'est l'alphabétisation relativement précoce du milieu dont il est issu...

• On ignore actuellement où et par qui il a été formé à la musique. On peut faire l'hypothèse que ce fut dans une maîtrise de Picardie, mais cela reste à éclairer.

• [Vers 1735], Royaumont : Jean-Antoine LANDRU devient organiste de la grande abbaye cistercienne de Royaumont, à Asnières-sur-Oise [aujourd'hui dans le Val d'Oise, à environ trente kilomètres au nord de Paris].

• 3 septembre 1743, Asnières-sur-Oise : Jean-Antoine LANDRU, âgé de 30 ans, "demeurant depuis environ huit ans à Royaumont en qualité d’organiste" épouse Catherine-Françoise Gilliard, âgée de 26 ans (elle est née le 4 octobre 1717). Le marié est assisté de Louis Landru et Claude Lebel, ses cousins, de Claude Guénin, son ami, de la paroisse d'Asnières. Son père a donné son consentement par écrit depuis Compiègne.

• [En 1752], Sens : Jean-Antoine LANDRU devient organiste de la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Il prend la suite d'un mystérieux DUBUISSON, qui avait lui-même succédé à Claude-Edme JOLLY et n'était resté que peu de temps en poste. Le couple Landru/Gilliard s'installe alors à Sens. On ignore s'il arrivait alors de Royaumont ou d'un autre poste.

• 20 mai 1773, Sens : "Organiste de l'Église de Sens", Jean-Antoine LANDRU est inhumé dans le caveau de l'église métropolitaine, sous la grande sacristie. Il est dit "âgé de près de soixante ans". Joseph MALBRANCHE lui succède.

*   *   *

• 24 janvier 1786, Sens : Au vu de l’extrême pauvreté de veuve Landru, dont le mari "a fait des fonctions d’organiste à l’église de Sens pendant un grand nombre d’années", le chapitre lui accorde une pension viagère de 100 livres par an à compter du 1er janvier 1786.

• 1er semestre 1790, Sens : L'orgue de la cathédrale de Sens est alors tenu par Sébastien JULLY. La veuve Landru touche toujours sa pension viagère. Elle semble déménager ensuite pour s'installer à Beaumont-sur-Oise, puis fin 1793 à Asnières, sa ville natale.

• Septembre 1792, Beaumont-sur-Oise : La veuve Landru obtient un certificat de vie, se fait délivrer un certificat de baptême, puis donne devant notaire procuration à une fille majeure de Sens, Marguerite Guigné, pour toucher en son nom les arrérages de sa pension.
• 9 janvier 1793, Sens : Le district examine sa requête et les pièces jointes et arrête qu'elle doit effectivement être payée de sa pension de 100 livres / an et en toucher les arrérages.
• 23 juin 1794, Asnières-sur-Oise : Catherine-Françoise GILLIARD obtient un certificat de vie et de résidence. Les maire et officiers municipaux indiquent qu'elle réside à Asnières-sur-Oise depuis six mois.

• 7 avril 1801, Asnières-sur-Oise : Le curé écrit au sous-préfet et lui indique que Catherine-Françoise GILLIARD veuve LANDRU, "cidevant organiste à Sens" est dans la plus grande misère et "va demander son pain de porte en porte". Sa pension ne semble plus versée : il estime que "ce seroit une justice bien grande de lui faire toucher quelque partie de sa pension de 100 f. qui lui a été accordée". Il ajoute que si elle n'a pas prêté serment à la Constitution de l'an VIII, "c'est qu'elle est presque en enfance".
• [vers 1801], Versailles : Catherine-Françoise GILLIARD apparaît dans un Tableau général des pensionnaires ecclésiastiques du département de Seine-et-Oise. Domiciliée à Asnières-sur-Oise dans le canton de Luzarches, elle jouit d'une pension de 100 livres. La colonne "Qualité d’après laquelle la pension a été versée" indique en face de son nom le mot "organiste", comme si elle avait été organiste elle-même et non pas seulement veuve d'un organiste. La plupart des documents produits à son sujet jouent sur la même ambiguïté.

• 13 février 1802, Asnières-sur-Oise : [Catherine] Françoise GILLIARD, "veuve du citoyen Landru, ci-devant organiste à Sens", décède à l'âge de 84 ans – et non 81 comme indiqué dans l'acte de décès établi le lendemain sur la déclaration de deux vignerons petits-neveux de la défunte et d'un voisin cordonnier.

Mise à jour : 16 août 2017

Sources
A. Chartraire, "Les Orgues de la cathédrale de Sens...", 1846 ; F-Ad60/ BMS St-Jacques de Compiègne ; F-Ad78/ 1Q 580 ; F-Ad89/ 5 MI/ 827/ 6 ; F-Ad89/ G 1122 ; F-Ad89/ G 681 ; F-Ad89/ L 895 ; F-Ad89/ sépultures chapitre Sens ; F-Ad95/ 3E10 3 ; F-Ad95/ 3E10 9 ; J. Gyssels, "Les Organistes de la cathédrale de Sens…", BSAS, 2016.

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