FITZGERALD, Henry (1780-1836 ap.)

Devenu enfant de chœur à Saint-Malo quelques mois après la disparition de l'ancienne psallette, le jeune Henry FITZGERALD – que les administrateurs bretons nomment avec obstination "Fitz-Jarel" ou "Jurel" – n'y a exercé que durant quelques années. Aussi ne deviendra-t-il pas musicien mais ... chirurgien dans la marine.

• 6 et 7 mars 1780, Saint-Malo : Né le 6, Henry Marie FITZ GERALD, fils de Jean Fitz Gerald et de Perinne-Jeanne-Servanne Berré son épouse, est baptisé le lendemain. Ses parrain et marraine, Henry Madiou et Marie Certain, savent tous deux signer. L'acte initialement établi au nom de "Fitz Jurel" a été rectifié a posteriori [voir ci-après au 1^er décembre 1836]. Son père, né en Irlande, et sa mère, née à Saint-Malo, s'étaient mariés dans cette même ville le 14 juin 1768.

• 21 novembre 1789, Saint-Malo : Le jeune garçon a 9 ans et demi lorsque sa mère décède, à l'âge de 44 ans. Son acte de décès la nommait initialement (avant les rectification de 1836) Perrine "Beray" et la disait veuve de "Jean fils de Garet, dit Gérard" [sic].

• 22 pluviôse III [10 février 1795], Rennes : Le Directoire départemental examine les pétitions que quatre anciens enfants de chœur de la paroisse de Port-Malo ont adressées aux administrateurs du District de Port-Malo quelques mois plus tôt. Après avoir pris connaissance des certificats du ci-devant curé et des anciens trésoriers de la paroisse (certificats établis le 9 thermidor an II [27 juillet 1794]), et de celui des officiers municipaux de Port-Malo (délivré le 18 vendémiaire an III, 9 octobre 1794), il les déclare chacun "créancier légitime de la République".
Ces quatre garçons sont LEFEUVRE, LEGRAND, PATUREL et Henry "FITZ-JAREL". Ce dernier est le seul dont on connaisse le prénom. Tous ont exercé dans l'ancienne cathédrale devenue église paroissiale, après la sortie des enfants de chœur de 1790 (dont les comptes ont été soldés en juillet 1791) et jusqu'à la suspension du culte. Il leur est dû entre 45 et 55 livres "tant pour portion dans les obits que pour six mois de gages".

On ne peut pas les considérer comme musiciens, ni même comme des musiciens en devenir, eu égard aux conditions dans lesquelles ils ont effectué leur service, qui ne comportait probablement qu'une initiation minimale aux cérémonies et au chant d'église, sans l'éducation maîtrisienne complète qui caractérisait antérieurement les psallettes.

• 1^er décembre 1836, Saint-Malo : Le sieur Henry Marie FITZ GERALD, chirurgien de première classe de la marine royale en retraite, demeurant à Lorient, obtient du tribunal civil de Saint-Malo la rectification de plusieurs éléments des actes d'état civil le concernant, où le patronyme irlandais de son père – mais aussi celui de sa mère, pourtant bretonne, ou ses prénoms – avaient été déformés.

Mise à jour : 5 juin 2019