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THUILLIER, Jean-Baptiste Simon (1727-1795)

THUILLIER, Jean-Baptiste Simon (1727-1795)

État civil
NOM : THUILLIER     Prénom(s) : Jean-Baptiste Simon     Sexe : M
Date(s) : 1727-11-5   / 1795-2-11 
Notes biographiques

Fils d'un musicien de la cathédrale de Laon, Jean-Baptiste Simon THUILLIER a joué un rôle important à la collégiale Saint-Martin de Tours depuis sa réception comme haute-taille en 1754 jusqu'à la suppression du chapitre en 1790. A trois reprises, en 1755, 1756 et 1767, il assume les fonctions de maître de musique par intérim. Un temps tenté par le mariage, il conserve finalement sa semi-prébende, offre des œuvres de sa composition aux chanoines et accomplit pour eux des tournées de recrutement dans la capitale.

• 5 novembre 1727, Laon : Jean-Baptiste Simon voit le jour et il est baptisé paroisse Saint-Rémi-porte. Il est le fils de Noël THUILLIER, musicien à la cathédrale Notre-Dame et Marie Madeleine Gardé. Son grand-père maternel, Jacques GARDÉ, est également musicien à Notre-Dame. C'est le maître de musique de la cathédrale, Simon POIX, qui signe comme parrain de l'enfant.

Quelle formation? Il est plus que probable que le jeune garçon ait été reçu enfant de chœur à la cathédrale de Laon. Nous ne possédons pas de récapitulatif de carrière.

• 21 mars 1754 : Trois musiciens, qui ont été repérés par le chanoine Duperche, sont retenus au service de l'Eglise. Il s'agit de DURAND, LHERMITE et THUILLIER. Ce dernier est présenté comme «clerico et subgravis soni musico » [apparemment haute-taille selon une source de 1790] : il recevra 700 livres en gages et 100 livres « ad nutum » [révocables]. Il prend possession de sa semi-prébende le surlendemain. Il est clerc tonsuré du diocèse de Laon.

• 19 octobre 1755, Tours : Il est chargé de s'occuper des enfants de chœur après l'annonce de la mort du maître de musique AYRAULT dit NEUFVILLE.

• 30 octobre 1755, Tours : Il est nommé vice-maître de musique en attendant la nomination du prochain.

• 14 avril 1756, Tours : Les chanoines rassemblés en galerie à l'issue des matines sont informés que le maître de musique, Jean HAINSSE, est gravement malade et ils désignent THUILLIER pour suppléer ce dernier ["pro cantus moderatione"]

• 6 mai 1756, Tours : Le chapitre lui verse 60 livres "pro curis et laboribus in cantus hujus Ecclesia moderatione".

• 2 janvier 1759, Tours : Il est mis à l'amende de 1 livre 13 sols 6 deniers sur la table de la pointe des semi-prébendés et musiciens pour le mois de décembre dernier. On relève huit autres noms dont cinq chanoines semi-prébendés.

• 19 novembre 1759, Tours : Il est autorisé à se rendre à Loches pour y chanter avec ses confrères PAPIN et DESCOURTIS le jour de la fête de Saint-Hermeland [fondateur d'une abbaye près de Nantes, mort en 720 dont les reliques ont été transférées lors des invasions normandes dans la collégiale Saint-Ours].

• 12 décembre 1760, Tours : Il se présente en galerie à l'issue de la messe pour annoncer son intention de se retirer du service afin de se marier ["ad conjugium modo transire intendentem ad servitium hujus ecclesia retinere". Le chapitre lui accorde toutefois un certificat de bonne vie et mœurs. Hélas pour la promise, les noces ne seront jamais célébrées et THUILLIER faut le choix définitif d'une carrière au sein de l'Église.

• 7 septembre 1765, Tours : On lui accorde un certificat de bonne vie et mœurs.  Est-ce un indice de son désir de partir?

• 14 novembre 1767, Tours : Le chapitre décide de confier à Jean-Baptiste Simon THUILLIER les fonctions du maître de musique pendant la vacance du poste suite à la défection de Louis MAITRE, hormis l'enseignement musical des enfants de chœur dont l'abbé PINSON, joueur d'instruments, est chargé.

• 15 décembre 1767, Tours : Il est cité au quatrième rang des six chanoines semi-prébendés dont les noms figurent sur la table des Gros [distribution d'une partie es revenus] qui est examinée et validée par le chapitre.

• 7 mai 1768, Tours : Ce chanoine semi-prébendé reçoit la somme de 48 livres pour ses bons soins dans la conduite du chant à l'église pendant la vacance du poste de maître de musique.

• 12 décembre 1769, Tours : Il est admonesté, avec DESSOMMES et PINSON, par l'un des Messieurs au nom du chapitre pour causes connues de ces derniers [et non précisées dans la délibération].

• 4 mars 1773, Tours : Après avoir pris connaissance de la supplique du chanoine semi-prébendé DAGIER DES MARES contre son confrère THUILLIER  et le musicien TOURETTE au sujet de certains actes nuisibles, pernicieux ["damnosis actis"], un chanoine est désigné pour écouter les parties et terminer le différend qui s'est élevé.

• 10 juillet 1775, Paris : Suite à la citation faite le 8 par le chantre à son encontre, il comparaît en chapitre pour avoir sans doute chanté sur scène à la Comédie [on comprend mal car l'encre a sali le papier], on l'exhorte à ne pas recommencer sous peine de graves sanctions.

• 26 janvier 1779, Tours : La compagnie lui avance 120 livres qu'il remboursera 25 livres par mois.

• 2 octobre 1779, Tours : On lui avance la somme de 120 livres qu'il remboursera 15 livres par mois.

• 9 juillet 1783, Tours : Les chanoines écoutent sa requête qui demande le droit de quitter le service de cette église pour rétablir sa santé et se soigner; la compagnie accepte et prévoit de lui verser une pension viagère de 450 livres s'il se démet de sa semi-prébende.

• 11 juillet 1783, Tours : Il obtient six semaines de congé avec maintien de ses gages.

• 4 septembre 1783, Tours : Son congé est prolongé jusqu'à son parfait rétablissement.

• 20 novembre 1784, Tours : Le chapitre lui avance la somme de 150 livres qu'il remboursera à raison de 20 livres par mois.

• 12 février 1785, Tours : Un congé avec maintien de ses gages lui est accordé jusqu'à Pâques mais l'abbé THUILLIER est chargé d'une mission par le chapitre. Il s'agit de trouver un musicien haute-contre apte au service de la collégiale mais aussi éventuellement des basses-contres qui seraient d'accord pour venir se faire auditionner à Tours. Les chanoines lui avancent également deux mois de gages qu'il remboursera ultérieurement par prélèvements mensuels.

• 3 mars 1785, Tours : Le chapitre demande au chanoine Moulin de lui écrire à Paris afin de savoir s'il est possible de trouver une basse-taille qui accepterait de venir chanter à Tours avec promesse de lui payer les frais de voyage. Il en est de même pour des musiciens basses-contre qui seraient reçus aux gages de 1000 à 1200 livres, selon le mérite de leur voix.

• 12 avril 1785, Tours : On lui verse 75 livres, restant des sommes dues pour ses frais de voyage à la recherche de musiciens pour la collégiale.

• 6 septembre 1785, Tours : Le chapitre lui fait verser 24 livres pour une messe en musique qu'il a composée

• 23 novembre 1786, Tours : On lui avance 150 livres qu'il remboursera à raison de 20 livres par mois.

• 9 juillet 1787, Tours : Il reçoit un congé jusqu'à la fête de l'Assomption avec maintien de ses gains au chœur.

• 18 août 1787, Tours : Le chapitre de la collégiale Saint-Martin lui accorde une gratification de 24 livres pour un motif non précisé.

• 9 décembre 1787, Tours : on lit dans la marge "codex musices repudiatus et autori restitutus". Les chanoines rendent à THUILLIER ce recueil de messes en musique qu'il a composé et offert au chapitre en raison de la similitude trop marquée de certains passages avec des airs profanes. L'auteur est invité à corriger ces morceaux s'il veut offrir ce travail à la compagnie.

• 15 novembre 1788, Tours : Le chapitre lui avance la somme de 72 livres.

• 6 novembre 1790, Tours : A la fermeture du chapitre Saint-Martin, il était toujours musicien haute-taille et chanoine semi-prébendé avec des gages s'élevant à 800 livres dont 700 livres en titre. Avec Jean-Baptiste Marie DESPAGNE et Mathurin PAPIN, il est l'un des trois chanoines semi-prébendés encore en fonction, les huit ayant été progressivement mises en extinction. Nous ne disposons pas de données ultérieures concernant ce musicien; son cas a été traité différemment, avec les chanoines prébendés. Par conséquent, nous ne disposons pas de requêtes ou d'arrêtés des administrations de district ou de département.Au cours de sa carrière à Saint-Martin, il aura chanté successivement sous la direction de Joseph AYRAULT DIT LA NEUFVILLE, Jean HAINSSE, Louis MAÎTRE, Nicolas SAVARTAdrien Quentin BUÉE, Jean François LESUEUR et Julien Élie LEROY.

• 11 février 1795, Chinon : Retiré dans cette commune pour une raison inconnue, il s'y éteint, toujours signalé comme ancien semi-prébendé de Saint-Martin.

 Mise à jour : 20 juillet 2017

Sources
F-Adio Tours/ registre capitulaire St-Martin n°20 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°17 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°18 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°19 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°21 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°22 ; F-Ad02/ 5MI 0069 ; F-Ad37/ 6 NUM6/ 261/ 707 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 072/ 020  ; F-Ad37/ G 590 ; F-Adio Tours/ registre capitulaire St-Martin n°31 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°10 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°12 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°14 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°15 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°16 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°26 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°30 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°32 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°33 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°35 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°36 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°5 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°6 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°7 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°8 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°9 ; F-AdioTours/ registre capitulaire St-Martin n°23 ; F-AdioTours/ registre capitulaire St-Martin n°24 ; F-An/ DXIX/090/756/03 ; F-Tours-Bibliothèque St-Martin/ registre capitulaire St-Martin

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