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ISAMBERT, Jacques (1768 av.-1782)
État civil
NOM : ISAMBERT     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ISEMBERT
IZAMBERT
ISAMBAR
ISAMBER
ISEMBER
Date(s) : 1768-2-3 av.  / 1782-10-5 
Notes biographiques

On connaît encore mal le début de la vie et de la carrière de Jacques ISAMBERT (parfois ISEMBERT), clerc tonsuré du diocèse de Chartres (à sa mort il est dit du diocèse de Blois) qui chante la basse taille. L'enquête Muséfrem le suit assez finement de 1768 à son décès, en 1782. Durant ce court laps de temps, il chante dans au moins six églises différentes.

• 3 février 1768, Toul [Meurthe-et-Moselle] : ISAMBERT, clerc tonsuré du diocèse de Chartres, est reçu à la cathédrale Saint-Étienne en qualité de basse-taille récitante pour 600 livres par an, et les autres petits émoluments dont jouissent les musiciens. "M.M. voulant en outre exciter le zèle et l’assiduité du Sr ISAMBERT ont délibéré qu’il seroit donné 50 l. par forme de gratification et qu’après quelque temps de service il luy sera donné pour son voyage une somme qui sera fixée dans le temps." De fait, le 5 mars 1768, il obtient 77 l. 10 s. pour son voyage de Chartres.
Le 22 avril 1771, ISAMBERT reçoit les chapelles de Saint-Jérôme, de Sainte-Croix et de Saint-Martin sur le jubé. Celle-ci sont vacantes en novembre 1774 et ISAMBERT est qualifié de "ci-devant musicien basse-taille". De fait, il est déjà loin... à Bourges, après un passage à Auxerre.

• 16 février 1774, Auxerre [Yonne] : Clerc tonsuré du diocèse de Chartres, ISAMBERT s'est présenté [quelques jours avant] à la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre. Les chanoines l'ayant entendu chanter l'installent "en qualité de basse taille aux conditions du sieur GARNIER". Le maître de musique est alors Edme CHAPOTIN.
À peine reçu, dès le 21 février, le sieur ISAMBERT estime "les honoraires qui lui avaient été offerts trop médiocres". Le chapitre, pris au dépourvu par cette demande, élude d'abord la réponse, puis l'après-midi même, lors d'une nouvelle réunion, décide "pour se l’attacher" de le rémunérer au niveau d'une pistole par semaine (soit 520 livres par an) mais en lui promettant une gratification de 100 livres à la fin de l’année "si la Compagnie est contente de sa conduite et de ses talents", et surtout lui fait miroiter "un titre de semi prébende".
• Un mois plus tard exactement, ISAMBERT réclame ce titre, et fournit au chapitre d'Auxerre une lettre à lui envoyée par le chapitre de Bourges, contenant "des offres avantageuses s’il veut se rendre en cette ville". Les chanoines auxerrois "après en avoir délibéré", en restent à leur décision.
• ISAMBERT ne figure pas sur les listes du chapitre général immédiatement suivant, le 31 mars 1774 : il a quitté son poste.

• Vendredi 29 avril 1774, Bourges [Cher] : "Reçu [par le chapitre cathédral] le Sr Jacques ISAMBERT, basse taille, clerc tonsuré du diocèse de Chartres en Bosse [sic], [aux gages de] 10 lt par semaine, et en outre 6 lt de gratification par mois [soit un revenu annuel de 592 livres], plus 24 lt pour son voyage".
Le 30 mai 1774, quoique “reçu depuis peu comme musicien basse taille”, il prend possession d'une semi-prébende, et reçoit en plus 50 lt “pour subvenir aux frais de sa réception”.
Il figure dans la liste des "vicaires accordati" de Bourges dressée à l'occasion du chapitre général le 1er août 1774, des 9 janvier et 31 juillet 1775, du 16 janvier 1776,

• 20 avril 1776, Poitiers [Vienne] : Reçu basse-taille à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand, Jacques ISAMBERT n'y reste pas.
• 24 mai 1776, Angoulême [Charente] : Un sieur ISAMBERT musicien, dont le prénom n'est pas précisé, reçoit des chanoines de la cathédrale St-Pierre une avance de 60 livres qui lui seront retenues sur ses appointements ordinaires, à raison de six livres par mois. Les conclusions capitulaires n'enregistrent pas son arrivée ni son départ. S'il s'agit de Jacques ISAMBERT, cette étape dans sa carrière aura donc été, là encore, très éphémère.

• Avant le 2 août 1776, Bourges : Jacques ISAMBERT est revenu à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Son nom figure dans la liste des "vicaires accordati" dressée à l'occasion des chapitres généraux de la cathédrale du 2 août 1776 et du 8 janvier 1777.
• Entre le 9 janvier 1777 et juillet de la même année, Jacques ISAMBERT quitte la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Son nom ne figure plus dans les listes à partir du 1er août 1777.

• Il manque ici sans doute une étape, deux années entre l'été 1777 et l'été 1779.

• 2 août 1779, Angers : Jacques ISAMBERT, clerc tonsuré du diocèse de Chartres, est reçu en qualité de basse contre à la cathédrale Saint-Maurice, "aux gages de 60 livres par mois non en titre", sans compter les gains du chœur. Ses gages prennent effet "à partir du dimanche 25 juillet dernier, jour auquel il a commencé d’assister".

• 18 juin 1781, Bourges : Le Sr François Marie Séraphin GUYARD, prêtre du diocèse de Saintes, est nommé à une semi-prébende "vacante par la désertion du Sr ISAMBERT". Il reçoit une gratification de 42 lt quelques jours après, pour l’aider à faire face aux frais de sa réception.

• 10 avril 1782, Angers : Au lendemain du chapitre général de Pâques, auquel Jacques ISEMBERT a été absent, la compagnie capitulaire fait au "psalteur basse contre" une remontrance sévère. Outre son absentéisme et son fréquent retard aux offices, il lui est reproché de “ne point chanter de l’étendue de sa voix" et d'être intempérant. S'il ne se corrige pas d’ici la St-Jean-Baptiste prochaine, il sera "strictement réduit à son titre à partir du 1er juillet prochain".
• 20 septembre 1782, Angers : À la fin de septembre suivant, ISEMBERT est toujours présent, malade et secouru par le chapitre, qui lui verse la somme de 24 livres “pour le soulager dans sa maladie”.
• 5 octobre 1782 : Le chapitre enregistre le décès de Jacques ISEMBERT, qui est dit "clerc du diocèse de Blois (Blesensis) psalteur de cette église".

Mise à jour : 24 juillet 2018

Sources
F-Ad16/ G 337/ 21 ; F-Ad18/ 8 G 207 ; F-Ad18/ 8 G 208 ; F-Ad49/ G 272 ; F-Ad49/ G269 ; F-Ad86 / G568 ; F-Ad89/ G 1805 ; G. Clanché, La musique, le chœur, le bas-chœur de la cathédrale de Toul, 1935

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