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PICARD, Nicolas Ferdinand (1764-1841)
État civil
NOM : PICARD     Prénom(s) : Nicolas Ferdinand     Sexe : M
Date(s) : 1764-7-29   / 1841-7-4
Notes biographiques

Nicolas Ferdinand PICARD, originaire du Beauvaisis, débute comme basse chantante à la cathédrale Notre-Dame en 1788. Employé à titre provisoire en 1791-1792, il est réengagé comme basse-contre après la signature du Concordat. Sous l'Empire, il exerce également ses talents à l'Opéra (depuis 1799) et à la Chapelle de Napoléon (à partir de 1807). En 1815, il abandonne sa place à Notre-Dame pour se consacrer exclusivement à sa carrière théâtrale et au service du monarque.

• 29 juillet 1764, Morvillers [Oise] : Nicolas Ferdinand PICARD, fils de François, tailleur d'habits, et d’Élisabeth Bourguignon, est baptisé. Il a pour parrain Nicolas Gouchet, huissier au Châtelet résidant à Beauvais.

• 26 Avril 1788, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD, laïc originaire du diocèse de Beauvais, est reçu parmi les clercs de matines [musiciens] de la cathédrale Notre-Dame. Le chapitre laisse le chantre en dignité fixer ses honoraires, en fonction de ses progrès dans le chant.

• 1789, Paris : Il est mentionné par le Calendrier musical universel parmi les basses chantantes de la cathédrale.

• 13 décembre 1790, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD, "clerc" à la cathédrale Notre-Dame, signe avec plusieurs de ses confrères musiciens de Notre-Dame une déclaration approuvant la Constitution civile du clergé et désavouant toute protestation qui émanerait des chanoines de la métropole.

• 15 janvier 1791, Paris : Un arrêté du corps municipal le maintient dans l'exercice de ses fonctions en la nouvelle église métropolitaine, aux appointements de 1 000 livres.

• [second semestre 1792], Paris : Nicolas Ferdinand PICARD demande à bénéficier de la loi du 1er juillet 1792.
• 28 septembre 1792, Paris : Un arrêté du Conseil général de la municipalité supprime tous les officiers laïcs des paroisses à compter du 1er Janvier 1793.
• 20 décembre 1792, 19 janvier 1793 et 3 mars 1793, Paris : La municipalité estime que le demandeur doit jouir, conformément aux dispositions de la loi du 1er Juillet 1792, d'une gratification de 1 536 livres 2 sols 6 deniers.
• 1er janvier 1793, Paris : Il perd son emploi et cesse de percevoir ses appointements.
• [vers 1793], Paris : Il réclame auprès du Département le versement de sa gratification.
• 19 avril 1793, Paris : Le directoire du Département estime qu'il n'a droit à rien, l'arrêté supprimant les officiers laïcs des paroisses étant postérieur à la loi du 1er juillet 1792.
• 26 août 1793, Paris : Le maire écrit en faveur de PICARD et de plusieurs de ses collègues aux administrateurs du Département, indiquant qu'il n'est pas juste de les laisser dans le dénuement, alors qu'ils n'ont été employés par l'église métropolitaine qu'à titre provisoire.

• 12 janvier 1794, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD, 30 ans, artiste (travaille-t-il dans un théâtre ?), demeurant cloître de la Raison, section de la Cité, signe le contrat de mariage de son ancien collègue Jean Louis BERTIN.

• 22 mars 1799, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD, 34 ans, est engagé comme basse-taille pour les doubles et les chœurs à l'Opéra, aux appointements de 1 800 francs par an (dont 1 200 d'appointements fixes). Il réside au n° 15, cloître de la Cité.

• 20 juillet 1802, Paris : Il commence à travailler pour le compte du Premier Consul, mais sans doute de façon épisodique et sans appointements fixes.

• 17 juillet 1803, Paris : Il demande (et obtient, semble-t-il) un congé de 10 jours pour aller régler des affaires de famille en son "pays".

• 1807, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD est basse-contre à la cathédrale Notre-Dame.

• 19 mars 1807, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD se marie en l'église Saint-Merry avec Anne Ursule Boury. Il demeure alors rue Saint-André-des-Arts.

• 20 avril 1807, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD est reçu à la Chapelle impériale, basse-chantante tutti du côté gauche, dans le "grand chœur tutti". Il n'est appointé qu'à partir du 19 novembre 1808, mais n'apparaît sur les états qu'en janvier 1810. Il touche seulement 400 francs par an, "conservant son indemnité au Théâtre de la Cour".

• 1808-1813, Paris : PICARD, qualifié indifféremment de basse, basse-chantante ou coryphée, participe à plusieurs cérémonies en actions de grâces à la cathédrale Notre-Dame : les 4 (anniversaire du sacre de Napoléon) et 25 décembre 1808 (victoires d'Espinosa, Burgos, Tudela, Somo-Sierra, prise de Madrid), 28 mai (prise de Vienne), 23 juillet (victoires d'Enzersdorf et de Wagram) et 15 août 1809 (saint Napoléon), 15 août (idem) et 4 octobre 1812 (victoire de la Moskowa), 15 août (saint Napoléon) et 19 septembre 1813 (victoire de Dresde). Il touche soit 18 francs, soit 24 francs par prestation.

• 24 septembre 1814, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD est admis à la Chapelle du roi comme choriste basse, avec 1 500 francs de salaire annuel.

• Février 1815, Paris : Il cesse d'être employé à la cathédrale Notre-Dame.

• 30 juin 1830, Paris : Il quitte l'Opéra avec une pension de retraite de 1 251 francs.

• 4 juillet 1841, Paris : Nicolas Ferdinand PICARD, "artiste musicien", 76 ans, marié à Anne Ursule Boury, décède à son domicile, n° 60, rue des Martyrs.

Mise à jour : 3 avril 2016

Sources
Almanach de 25000 adresses de Paris ; Almanach ecclésiastique de France pour l’an 1807 ; Calendrier Musical Universel, suite de l'Almanach Musical, année 1788 ; Calendrier musical universel ; F-Ad60/ 3E 435/ 3 ; F-Ad75/ 5 Mi 1 1290 ; F-Ad75/ 5 Mi 1 2008 ; F-An/ AJ/13/176 ; F-An/ AJ/13/54 ; F-An/ AJ/13/83 ; F-An/ AJ/13/85 ; F-An/ F19 7048 ; F-An/ F19 7049 ; F-An/ F19/1389/1 ; F-An/ LL 232/ 41 ; F-An/ O/2/62 ; F-An/ O/3/1756 ; F-An/ O/3/290 ; F-An/ O/3/354 ; F-An/ O/3/375  ; F-Pan/ F19/7049 ; Indicateur de la Cour de France ; Procès-verbal de l’Assemblée nationale ; www.genealogie.com

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