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LEBRUN, Louis Sébastien (1764-1829)
État civil
NOM : LEBRUN     Prénom(s) : Louis Sébastien     Sexe : M
Date(s) : 1764-12-10   / 1829-6-28 
Notes biographiques

Louis Sébastien LEBRUN débute sa carrière musicale comme enfant de chœur à l'église des Saints-Innocents puis à la cathédrale Notre-Dame de Paris (1774-1783), ce qui laisse à penser que sa voix était fort appréciée. Il entame le cursus habituel des musiciens d’Église en devenant maître de musique à Saint-Germain-l'Auxerrois. Au bout de trois ans, alors qu'il n'a que 22 ans, il bifurque vers le théâtre et se forme à l'école de chant de l’Académie royale de musique. Il est rapidement remarqué, en particulier au Concert spirituel où il chante en soliste et présente des œuvres religieuses. Il opère un nouveau virage à partir de 1790 : pendant une dizaine d'années, il s'illustre sur les scènes de théâtre parisiennes comme chanteur et auteur d'opéras. La critique est mitigée. En 1800, il réintègre l'Opéra de Paris où il reste plus de vingt ans, période au cours de laquelle il enrichit son répertoire d'auteur. Son opéra "le Rossignol" semble être le couronnement de sa carrière en 1816. Sous l'Empire, il a également été chanteur de chœur et maître de chant à la Chapelle impériale. Il était l'époux de Louise Joséphine Émilie Percilliée et le père de Louise Marie Caroline Lebrun, toutes deux chanteuses ayant connu une certaine notoriété.

• 10 décembre 1764, Paris : Louis Sébastien LEBRUN, fils de Sébastien Fabien Lebrun, marbrier, et de Geneviève Louise Carré, vient au monde. Les parents sont domiciliés rue de Bretagne, paroisse Saint-Nicolas.

• 15 mars 1772, Paris : Il est reçu pour neuf ans enfant de chœur en l'église paroissiale des Saints-Innocents à la place de CONTAT.

• 13 avril 1774, Paris : Il a été admis à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame sans doute peu de temps avant cette date. "Messieurs ont permis aux nommés KOP, LEBRUN et TOUSSAINT enfants de chœur de l'Eglise de Paris convalecents de la petite verole d'aller passer une quinzaine de jours chez leurs parents pour s'y rétablir".

• 27 septembre 1779, Paris : LEBRUN, cinquième enfant de chœur, relevant de la variole, reçoit l'autorisation de poursuivre sa convalescence chez les ermites du Mont-Valérien jusqu'à la Toussaint puis chez ses parents jusqu'à la fête de saint Denis. 

• 11 octobre 1779, Paris  : Le receveur du chapitre est chargé de payer au père de LEBRUN 140 livres, soit 80 livres pour frais de la maladie de son fils et le surplus pour frais de garde de l'enfant.

• 9 septembre 1782, Paris : Il reçoit une bourse d'études au collège de Fortet.

• 1er janvier 1783, Paris : Louis Sébastien LEBRUN, spé des enfants de chœur, demande la permission de ne plus se couper les cheveux dans la perspective de sa sortie.
• 27 août 1783, Paris : Il se démet de la bourse d'études au collège de Fortet car il vient d'être élu par les marguilliers de la paroisse Saint-Germain l'Auxerrois maître de musique de cette église qui se trouve dans l'orbite de la cathédrale depuis 1744. La bourse annuelle de 450 livres sera octroyée l'année suivante au nouveau spé, Jean-Baptiste MALOT.
• 5 septembre 1783, Paris : Avant de partir, LEBRUN reçoit la permission, comme le veut l'usage avant la sortie de la psallette, de faire jouer une de ses compositions, un Magnificat, lors des vêpres de la fête de la Nativité de la Vierge. Le chapitre lui octroie une somme de 300 livres de gratification correspondant à la totalité de son service à la maîtrise.
• 10 septembre 1783, Paris : Louis Sébastien LEBRUN, "maître de musique à l'Eglise paroissiale Saint-Germain l'Auxerrois", demande et obtient du chapitre de la cathédrale le droit de venir siéger comme choriste en habit de chœur dans les basses stalles de Notre-Dame.

• 1785-1791, Paris : Louis Sébastien LEBRUN a complètement réorienté sa carrière. Il entre à l'Opéra où ses appointements de "chanteur soliste" s'élèvent à 2 000 livres outre 800 livres de gratification en 1791.

• 24 mars 1787, Paris : Devenu "jeune élève de l'école de chant", il remplace au pied-levé à l'Académie royale de musique le sieur LAINÉ, créateur au mois de février précédent du rôle de Polynice [voix de ténor] dans l'opéra Œdipe à Colone d'Antonio SACCHINI, compositeur favori de la Reine, mort l'année précédente. Le Journal de Paris salue sa performance : Louis Sébastien "avoit été exercé depuis plusieurs semaines à chanter ce rôle, & quoiqu’il n’eût encore paru sur aucun théâtre, quoiqu’il ne l’eût appris que pour exercer sa voix sans prendre aucune leçon relative au jeu & à la déclamation. [...] Une figure agréable, un assez bel organe, joints à une bonne méthode de chant, lui attirèrent la faveur du Public qui l’écouta avec l’indulgence que sembloit exiger la circonstance. [...] Pour juger plus sainement des véritables talens de ce Débutant, il faut qu’il soit entendu dans des circonstances moins désavantageuses".
• 7 juin 1787, Paris : Au Concert spirituel qui se donne au château des Tuileries, après la symphonie de Haydn, "M. LE BRUN, de l’Académie Royale de Musique, chantera pour la 1ere fois une Scène Françoise (la mort d’Abel), musique de sa composition, paroles de M. Le Prevost d’Exmes, professeur de langues à l’académie royale de chant". 

• 18 mars 1789, Paris : Le Journal de Paris indique qu'il chante le rôle d'Anaxagore dans l'Aspasie de Grétry.
• 29 mars 1789, Paris : Au Concert spirituel, on joue une "Simphonïe de M. Haydn, après laquelle M. le Brun chantera une nouv. Scène Françoise de sa composition avec accompagnement de cor de chasse, exécuté par M. le Brun" (il s'agit sans doute du célèbre corniste Louis Auguste Lebrun). 
• 11 avril 1789, Paris : "M. LE BRUN chantera une nouvelle scène françoise de sa composition, paroles de M. Dobillé". 
• 28 avril 1789, Paris : "Concert au benefice de M. ECK jeudi 30 au Panthéon. Simphonie de Haydn après laquelle M. LE BRUN chantera une scene françoise de M. Mayer", mentionne toujours le Journal de Paris
• 30 mai 1789, Paris : "M. Chateaufort chantera [demain] une scène française de M. LE BRUN" au Concert spirituel. 

1790, Paris : Il fait jouer sa première œuvre au Théâtre Montansier, un opéra-comique en un acte, L’Art d’aimer ou L’amour au village, sur un livret de Louis Hurtaut-Dancourt.

• 1791, Paris : Il donne une nouvelle pièce dans le même théâtre intitulée Ils ne savent pas lire, dont les paroles ont été écrites par le marquis Adrien Nicolas de La Salle. "On a cru que M. de la Salle, qui avait passé un an dans les Bureaux de l'Hôtel-de-Ville, avait été guidé par l'expérience dans le titre de cette Pièce et dans l'invention du sujet. Quoi qu'il en soit, on n'a pas extrêmement goûté cet Ouvrage ; et quelques mauvais plaisans, en sortant du Spectacle, disaient des Auteurs : ils ne savent pas écrire", lit-on dans l'Almanach général des spectacles de l'année 1792.

• 1791-1792, Paris : LEBRUN est mentionné parmi les neuf acteurs d'opéra qui se produisent au Théâtre Montansier en compagnie de dix chanteuses. Il demeure alors Cour Saint-Guillaume.

• 17 septembre 1795, Paris : Le bon fils est mis en scène au Théâtre Feydeau.

• 21 juillet 1796, Paris : Un moment d'humeur, ou Émilie et Melcour, comédie en un acte en vers mêlée d'ariettes de LEBRUN, paroles de L. Hennequin, est donnée au Théâtre des Amis de la Patrie, rue Louvois.
• 1796, Paris : Son opéra L'An Deux n'est pas donné au Théâtre Feydeau pour des raisons politiques.  

• 1798, Paris : Composition de "L'Astronome, opéra en un acte, Paroles de Mr Faucheret, Musique de L. S. LEBRUN, acteur du théâtre Feydeau, an 6. 1798". La même année, au Théâtre Molière, on donne une autre de ses œuvres, Le menteur maladroit, et au Théâtre Louvois Un moment d'erreur.

• 23 novembre 1799, Paris : Éléonore et Dorval ou la suite de la cinquantaine est donné Théâtre Montansier. Le Porte-Feuille français de l'an IX en fait le compte-rendu suivant : "Il y a de grandes beautés dans cet ouvrage, on a remarqué cependant qu'il n'etoit pas fini. La première représentation a été interrompue par la toile et par les sifflets".
• 4 décembre 1799, Paris : On donne au Théâtre Feydeau Le bon fils.
• 1799, ParisLa veuve américaine est jouée au Théâtre Louvois. 

• 23 mars 1800, Paris : Mise en scène au Théâtre Feydeau de Marcellin, opéra-comique en un acte, paroles de Bernard-Valville, qui est bien chroniqué par le Le Porte-Feuille français de l'an IX : "... La charmante musique de LEBRUN [...] est pleine de goût et de délicatesse ; elle respire tour-à-tour le sentiment et la gaîté, et annonce une grande connaissance de la scène. Nous ne craignons pas dédire que la romance de Victor, le petit air de Justine, et l'ingénieux duo du rêve, auraient été avoués par l'immortel compositeur de Blaise et Babet, d'Alexis et Justine, etc" (il s'agit de Nicolas Dezède).

• 19 juillet 1800, Paris : Louis Sébastien LEBRUN est à nouveau reçu à l'Académie royale de musique en qualité d'acteur.

• 1801, Paris : Les petits aveugles de Franconville, sur un livret d'Armand Croizette et Armand-François Chateauvieux, sont donnés au Théâtre Feydeau. Cette année-là, La nouvelle lorgnette des spectacles dresse de lui un portrait contrasté : "Il a un assez beau physique et il est bon musicien, mais sa voix paroît un peu sèche et sa méthode est plus exacte qu’expressive ; comme acteur, il mérite une critique non moins sévère ; il a du froid, de la roideur dans les développemens, et il chante quelquefois sa diction. Cependant il fait preuve d’intelligence et il a souvent de l’énergie".

• Vendémiaire an XIII (septembre-octobre 1804), Paris : LEBRUN devient quatrième chef du chant à l'Opéra, avec 3 000 francs d'appointements. Il obtiendra par la suite 600 francs de gratification pour l'an XIII.

• [1807], Paris : Il obtient une nouvelle gratification de 1 000 francs, avec promesse de le porter dès que possible sur les états de l'Académie impériale de musique à 4 000 francs.

• 1807-1815, Paris : Il est signalé comme premier ténor de la gauche dans le petit chœur récitant de la chapelle impériale et suppléant du chef de chant LOISEAU DE PERSUIS puis sous les Cent-Jours comme ténor et chef du chant. Ses appointements, en 1810, s'élèvent à 1 200 francs par an.

• Octobre 1807, Paris ? : Naissance de sa fille Louise Marie Caroline Lebrun, future soprano, deuxième prix de chant au Conservatoire en 1823. Elle fut deuxième dessus à la Chapelle royale sous les règnes de Louis XVIII et de Charles X, et mourut en 1865. Il évoque cette enfant dans une lettre d'août 1810 au directeur de l'Opéra : "J’ai une petite fille de deux ans et ½ : mon plus grand soin est de l’éloigner du théâtre tant pour sa propre sûreté, que pour éviter les distractions qu’elle pourrait donner pendant les répétitions et les représentations. Sa mère, peu soigneuse de condescendre à mes désirs, l’avait amenée hier soir sur le th[éâ]tre, à la répétition gén[éra]le des Bayadères : je le trouvai mauvais et l’engageai à la retirer du th[éâ]tre ; elle résista quelque tems, à la fin elle se décida à l’emmener". 

• 1808-1809, Paris : Bien que ses appointements de chef du chant à l'Opéra soient passés à 3 500 francs, il se plaint à plusieurs reprises au directeur Picard de ne pas être considéré à sa juste valeur. Son collègue Adrien, entré après lui, touche plus car il perçoit une pension comme ancien acteur.

• 23 Juillet 1809, Paris : LEBRUN fait exécuter un Te Deum à quatre voix et orchestre de sa composition à la cathédrale Notre-Dame en action de grâces des victoires d'Enzerdoff et de Wagram. • 7 novembre 1809, Rouen : "Nous avons eu, hier, trois premières représentations au théâtre de cette ville qui, chose assez rare ici, est [sic] complètement réussi : les Petits Aveugles de Franconville (opéra des Variétés), préparés sous les yeux et par les soins de l'auteur, lui ont valu de nombreux applaudissements & l'honneur d'être demandé après la représentation" (allusion à Croizette, l'un des auteurs du livret), rapporte le correspondant local du Journal de Paris.
• 18 décembre 1809, Paris : LEBRUN, informé que Berton a été autorisé à remplir les fonctions de LOISEAU DE PERSUIS, chef du chant à l'Opéra, pendant les répétitions et les six premières représentations de Colinette à la Cour (mesure qui annonce sa nomination à la place de PERSUIS lorsque celui-ci remplira celle de REY, chef d’orchestre), enrage car il estime que ses droits légitimes sont bafoués et que l'administration a peu d'estime pour lui. Il ne comprend pas pourquoi Berton, "un étranger", lui a été préféré, alors qu'il sert l'Académie avec zèle depuis 1785. Il souhaite qu’on mette au concours la place du premier chef du chant lorsqu'elle sera vacante.
• 31 décembre 1809, Paris : Le directeur l'informe qu'il a porté ses appointements pour 1810 à la somme de 4 000 francs. 

• 20 décembre 1810, Paris : Alors que Picard, directeur de l'Opéra, doit rendre aux chefs du chant leur rang sur les états, LEBRUN lui demande d’être placé à celui qui lui revient. Il rappelle qu'il est plus ancien qu'Adrien de deux ans, donc si PERSUIS obtient la première place, il doit occuper la deuxième. 

• 7 octobre 1813, Paris : Louis Sébastien LEBRUN épouse paroisse Saint-Roch Louise Joséphine Émilie Percilliée ; il habite alors au n° 4, rue Thérèse. Deux jours plus tôt, les futurs époux ont signé leur contrat de mariage devant Mignard, notaire à Paris. Chacun apporte la somme de 3 000 francs dans la communauté.

• 1er mai 1815, Paris : LEBRUN demande à être nommé deuxième chef de chant à l'Opéra, derrière Berton, déjà admis premier chef du chant. Il rappelle qu’il a le privilège de l'ancienneté sur Adrien.

• 23 avril 1816, Paris : Première représentation de son opéra-comique Le Rossignol à l'Académie royale de musique. Le livret est de Charles-Guillaume Étienne. La centième a lieu le 30 juin 1820. Cinquante ans plus tard, certains critiques cloueront au pilori cette œuvre du point de vue musical : "Malgré les mélodies communes et plates de Lebrun, le succès du Rossignol a été populaire et durable, tant le dialogue est naturel, tant les couplets sont piquants et empreints de la verve française !", écrit un certain Alphonse François qui ne voit en LEBRUN qu'un "froid et lourd compositeur".

• 19 janvier 1818, Paris : Il fait jouer à l'Académie royale de musique, pour la première fois, son opéra Zéloïde ou les fleurs enchantées dont le librettiste est aussi Étienne. Alphonse François ne manquera pas d'écrire non plus tout le mal qu'il pense de cette œuvre : "Ce succès appartenait au poète seul ; et l'intérêt dramatique, le mérite littéraire ne suffisent point à l'Opéra sans la musique. Celle de Lebrun est faible, dépourvue de couleur et d'harmonie".

• 31 décembre 1823, Paris : Après 23 ans de service, il quitte son service à l'Académie royale de Musique et en devient un pensionnaire dès le lendemain.

• 1825, Londres : Thomas Busby dans son ouvrage Concert room and orchestra anecdotes of music and musicians ancient and modern, évoque assez longuement Louis Sébastien LEBRUN dont il résume toute la carrière depuis Notre-Dame ; "a composer of great merit" dont l'ouvrage Le Rossignol est mis en exergue : "Composition simple, graceful, original, and worthy". Le Te Deum composé en 1809 "was deemed worthy of the great occasion, and gave M. Lebrun that elevated rank which he now holds as an ecclesiastical and classical composer".

• 25 août 1826, Paris : Sa fille Louise Marie Caroline contracte mariage avec le sieur Morin devant maître Lambert. Aucune dot n'a été constituée par les parents de la future.

• 28 juin 1829, Paris : Louis Sébastien LEBRUN meurt dans l'appartement qu'il louait, situé au 4e étage d’une maison sise au n° 60, rue de Richelieu. Ses deux filles sont héritières par moitié : Louise Marie Caroline Lebrun, épouse d'Herbland Théodore Morin, négociant, demeurant à Paris, et Anne Charlotte Lebrun, âgée de treize ans. C'est son ami François Gilbert MURGEON, pensionnaire de la Chapelle du roi, qui devient le tuteur de cette dernière. LEBRUN est inhumé au cimetière de l'Est. Un monument a été construit sur sa tombe pour la somme de 400 francs, que l'on peut encore contempler de nos jours.
• 13 août 1829, Paris : Son inventaire après décès est dressé par le notaire Montaud. Le montant des 63 articles inventoriés s'élève à 4 347,28 francs. Parmi eux, un "piano à six octaves du nom de Freudenstadt prisé 775 francs". 
À l'occasion de cet inventaire, sa veuve déclare "que le feu son mari a composé la musique de divers opéras, que ces ouvrages sont donnés tant à Paris à l’académie Royale de musique et à l‘opéra comique, que dans les départements, sans époques fixes ni déterminées ; qu’à raison de ces ouvrages il est alloué à son mari un droit d’auteur qui varie selon l’importance de la pièce, que ce droit est perçu par le sieur Michel, agent des auteurs dramatiques qui doit le compte des recettes qu’il a faites pour mr Lebrun, sous la déduction des avances qu’il a pu faire à son mari en sorte qu’au jour du décès de mr Lebrun, il pouvoit être dû environ cinquante francs par mr Lebrun auquel cette avance avait été faite". On apprend aussi que "Que Mr Lebrun a commencé la composition de la musique d’un opéra en trois actes intitulé Achmé & Célianne, paroles de mr Delrieu, Qu’elle déclarante met à fin en ce moment cette composition à laquelle elle se trouvera alors avoir coopéré pour moitié, Que les arréages de la pension de deux mille cent francs par an, dont jouissoit son mari comme ancien premier chef de chant à l’académie royale de musique sont dus depuis le 1er avril dernier, Qu’il est dû à la dame déclarante ses appointements depuis le 1er juin dernier comme artiste attachée à la Chapelle du Roi, sur le pied de douze cents francs par an sujette à la retenue d’usage de trois pour cent. Qu’elle est également attachée au théâtre Italien mais que les appointements ne courent pas en ce moment attendu la vacance de ce théâtre". Malgré ces revenus confortables, le couple est accablé de dettes et plusieurs billets à échéance n'ont toujours pas été réglés. Le défunt a mis plusieurs pièces d'argenterie au mont-de-piété les années précédentes.

 Mise à jour : 1er septembre 2018

Sources
http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=3359 ; Almanach général des spectacles de Paris et de la Province pour l'année 1792, ; An/ LL 232/34/1 ; An/ LL 232/36  ; Biographie universelle des Musiciens et bibliographie générale de la musique par F.J Fétis, 1860 ; Choron et Fayolle, Dictionnaire historique des Musiciens…, 1817 ; Concert room and orchestra anecdotes of music and musicians ancient and modern, 1825 ; Constant Pierre, Histoire du Concert spirituel ; F-Ad75/ 5 Mi 1 1228 ; F-An/ AJ/13/176 ; F-An/ AJ/13/57 ; F-An/ AJ/13/80 ; F-An/ AJ/13/84 ; F-An/ LL 761 ; F-An/ LL232/38/1 ; F-An/ LL232/38/2 ; F-An/ MC/ET/ CVIII/ 1038 ; F-An/ MC/ET/CXVI/664 ; F-An/ O/2/62 ; F. Pillet, La nouvelle lorgnette des spectacles, 1801 ; Filae.com ; Gustave Chouquet, Histoire de la musique dramatique en France, 1873 ; Journal de Paris, 1787 ; Journal de Paris, janvier-juin 1789 ; Journal de Paris, numéro du 11 novembre 1809 ; Le Porte-Feuille françois pour l'an IX (1801), ; Les Spectacles de Paris et de toute la France, 1792 ; Lettre à Mme *** sur la musique ; http://data.bnf.fr/14804761/louise-marie-caroline_lebrun/ ; http://data.bnf.fr/14821756/louis-sebastien_lebrun_zeloide/ ; http://data.bnf.fr/documents-by-rdt/14821755/c/page1 ; http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b525067059.r=Lebrun%2C%20Louis-S%C3%A9bastien

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