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BENOIST DE RIGNY, René (ca 1712-1773)
État civil
NOM : BENOIST DE RIGNY     Prénom(s) : René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BENOIST DE RUGNY
BENOIT DE RIGNI
DERIGNY
Date(s) : 1712 ca  / 1773-5-5 
Notes biographiques

René BENOIST DE RIGNY est originaire de Mirebeau en Poitou. C'est à la cathédrale Notre-Dame de Luçon qu'on le rencontre pour la première fois en tant que musicien. Il y joue du basson jusqu'à son décès, en 1773. Il est fréquemment présent dans les actes de baptême ou de mariage d'autres musiciens de cette cathédrale.

• [1712], Mirebeau [Vienne] : Selon l'age mentionné à son décès ("environ 61 ans"), René BENOIST DE RIGNY serait né vers 1712. Selon ce qu'indique l'acte de mariage de sa fille en l'an V, il serait natif de Mirebeau, petite ville située à la croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, qui comptait environ 1 900 habitants à la veille de la Révolution. Il y existait une collégiale, Notre-Dame de Mirebeau, où le petit René a entendu de la musique liturgique et où il a pu, éventuellement, être enfant de chœur (cela reste une hypothèse non documentée en l'état actuel des recherches).

• À une date qui reste à préciser, antérieure à mai 1744, René BENOIST DE RIGNY devient musicien à la cathédrale de Luçon, à 120 km à l'ouest de sa ville de naissance.

• Mai 1744, Luçon : À l'occasion du premier chapitre général placé au début de ce registre capitulaire conservé aux archives diocésaines de Luçon, est dressée la liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame. Maître André-Bonaventure VOUILLEMAIN est dit "symphoniarca", c'est-à-dire maître de musique. Les vicaires musiciens sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Gilbert ARNOUL, Antoine THIERRY, Pierre PONSIN, François ROLLAND, René BENOIST, Jean FAVEREAU, Joseph MERCIER et Claude Gilbert ARNOUL. On voit que René BENOIST est loin d'être alors le dernier reçu. Le registre capitulaire précédent n'a pas été retrouvé.

• 16 octobre  1744 et 4 juin 1745, Luçon : La liste des musiciens est exactement la même qu'au chapitre général précédent.

• 27 mai 1746, Luçon : Maître René BENOIST figure toujours comme "vicaire de chœur" dans la liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame dressée l'occasion d'un nouveau chapitre général. Le reste de la liste est identique à celles des années précédentes.
Le registre capitulaire suivant n'est pas conservé.

• 27 juin 1758, Luçon : René BENOIST DE RIGNY, ordinaire de la Musique de l’Église cathédrale, assiste au mariage de Claude VILNET, son collègue, avec Charlotte-Perrine Maçon veuve de Jean FAVEREAU, en présence de Pierre PONSIN.

•  23 septembre 1760, Luçon: "Mr de RIGNY" assiste au mariage de Jean-François PRÉAU, "officier de la musique de l'église de Luçon", avec une jeune veuve, Charlotte Payneau. En compagnie d'un certain Nouhaud qui semble maître chirurgien, ils sont dits tous deux "amis" du marié. Il signe "Benoist de Rigny".

• 28 février 1764, Luçon : BENOIST DE RIGNY assiste au double mariage de Pierre PONSIN, officier de la musique de l'église cathédrale qui épouse Louise, la sœur de Michel Claude SIROL le maître de musique de la cathédrale et celui de Jeanne Ponsin, le fille de Pierre PONSIN, avec Michel Claude SIROL. Ce double mariage se fait notamment en présence d'autres musiciens tels que Jean DEBRON et Claude VILNET.
• 7 juin 1764, Luçon : À l'occasion d'un chapitre général est dressée la liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame. C'est la première qui soit accessible au début de ce registre capitulaire conservé, qui fait suite à une lacune de dix-huit ans. Sous la conduite de Pierre JOSSANT, "symphoniarca", c'est-à-dire maître de musique, exercent dix vicaires musiciens. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLAND, René BENOIT, Jean-Mathurin POULLET, Michel SIROLLE, Pierre ANTHEAUME, François PRÉAU et Jean DEBROU / DEBRON.

• 29 octobre 1767, Luçon : À cette date est dressée la dernière liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame contenue dans le registre 1764-1767 – avant une nouvelle interruption des registres retrouvés, longue de dix-huit années à nouveau. Elle comporte toujours Pierre JOSSANT comme "symphoniarca", puis onze choristes dans l'ordre suivant : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLLAND, René BENOIST (pour la première fois dans ce type de liste nanti du complément "de Rigny"), Michel SIROLLE, François PRÉAU, Jean DEBROU / DEBRON, Pierre ANTHEAUME, Jean-Louis MOREAU et, dernier reçu, le serpent Jacques-René CORNEAU.

• 11 avril 1769, Luçon : Au mariage de Pierre ROSSIGNOL, BENOIST DE RIGNY est à nouveau présent et dans les signatures de l'acte on retrouve notamment Jacques René CORNEAU.

• 12 juin 1771, Luçon : Au petit cimetière est inhumé le corps de la première épouse de Jean-François PRÉAU, "officier de la musique de la cathédrale". Le curé précise : "son mari et Mrs les officiers de la musique de la cathédrale étaient présents à sa sépulture". L'acte porte les signatures de sept musiciens, qui – avec le veuf – doivent en effet former l'essentiel du corps de musique de la cathédrale à cette date-là. On reconnaît René BENOIST de RIGNY, Michel SIROL, Pierre BOREL DE MIRACLE, Jacques-René CORNAU le serpent, Jean-Pierre ANTHEAUME, François ROLAND et Pierre-Antoine FLAMAND. Seul manquent à l'appel l'organiste (qui est alors Pierre ROSSIGNOL) et le maître de musique.
• 24 juillet 1771, Puybelliard [Vendée] : Dans ce village situé à une trentaine de km au nord de Luçon, René BENOIST DE RIGNY  et Marie-Anne Bibard se marient. L'acte de mariage, minimaliste, n'indique aucun métier. Le marié, Mr René BENOIT, est dit "veuf de delle Françoise Courtin, de la paroisse de St-Mathurin de Luçon". Il signe "Benoît de Rigny". Il est accompagné de deux témoins, Me André Cassegrain et Me Charles Chenu. La mariée habite, elle aussi, à Luçon, mais est domiciliée de droit à Puybelliard, où habitent ses parents.

• 5 février 1772, Luçon : Six mois et demi après leurs noces, René BENOIST DE RIGNY, "officier de la musique", et Marianne Bibard ont une première fille, Jeanne-Marie. Le parrain, Joseph Bibard, est l'oncle de la baptisée et sa marraine, Marie Bibard, fait aussi partie de la famille de la mère. L'enfant meurt probablement rapidement puisqu'elle ne figure pas comme héritière de son père (voir ci-après au 7 mars 1774).

• 8 février 1773, Luçon : Marie-Julie naît du légitime mariage de "Maître René BENOIST DE RUGNY,  officier de la musique de la cathédrale", et de demoiselle Marie-Anne Bibard. Les parrain et marraine sont "haut et puissant seigneur Aimé Louis Auguste de Loyne, chevalier seigneur de Boibeaudron et Therèze Aimée Auge de la Clarneraye" [sic].
• 5 mai 1773, Luçon : René BENOIST DE RIGNY, "musicien basson de cette église", meurt "âgé d’environ 61 ans". Il est inhumé le lendemain "dans les cloîtres de cette église du côté de la psallette", en présence de tout le chapitre, haut et bas-chœur réunis, "Messieurs les dignitaires, chanoines, hebdomadiers et choristes". Son décès est enregistré dans le registre spécifique dédié aux sépultures du chapitre, et non dans celui de la paroisse.

• 7 mars 1774, Luçon : Trois chanoines et un notaire de Luçon établissent un certificat pour attester "que le sieur René BENOIST de RIGNY, au jour de son décès muzicien en la ditte église cathédralle, est décédé en cette ville le 5 may de l’année dernière, qu’après son décès il n’y a point eu d’inventaire et qu’il a laissé pour seul et unique héritier Aimée-Julie Benoiste de Rigny, sa fille, et de damoiselle Marie Bibard, sa veuve ; qu’ils ont une parfaite connoissance que lors de son mariage avec la ditte Bibard, il n’y eut point de contrat de mariage".
Durant les mois qui suivent, sa veuve s'occupe de régler la succession, nommant en particulier des procureurs à Paris pour récupérer des rentes sur l’Hôtel de Ville de Paris.

• 21 février 1775, Luçon : Sa veuve se remarie avec Jean-Pierre Savignac. Est présent et signe au mariage Jean-Louis MOREAU, "officier de la musique", et donc ancien collègue de feu René BENOIST DE RIGNY.

• 3 ventôse an V (21 février 1797), Luçon : Sa fille Aimée-Julie, 24 ans, épouse le citoyen Louis Chatelain, officier de santé, natif de Fontenay-le-Peuple, 30 ans. Elle est dite fille de "feu le citoyen René BENOIST de RIGNI, musicien, natif de Mirebeau, département de la Vienne", ce qui fournit une précieuse indication pour découvrir les origines de l'ancien musicien. Parmi les nombreux présents à ces noces, on remarque la signature d'un ancien collègue de la cathédrale de Luçon, DELESTRE.
• 16 août 1797, Luçon : René BENOIST DE RIGNY est à nouveau mentionné comme "ancien musicien de Luçon" dans l'acte de décès de sa veuve Marie Bibard.

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• 6 mars 1843, Luçon : Marie-Julie, fille de "feu monsieur René BENOIST DE RIGNY, musicien", et de défunte dame Marie Bibard, native de cette ville, meurt à 70 ans. L'identité professionnelle de BENOIST DE RIGNY perdure longtemps après sa disparition indiquant peut-être l'honorabilité attribuée au métier de musicien dans cette famille.

Mise à jour : 24 août 2021
(merci à Danielle Destève)

Sources
F-Ad85/ BMS Puybelliard ; F-Ad85/ BMS St-Mathurin de Luçon ; F-Ad85/ EDépôt 128  ; F-Ad85/ Edépôt 128 ; F-Ad85/ NMD AD2E128/19 ; F-Ad85/ NMD Luçon ; F-AdioLuçon/ AAR*/3 ; F-AdioLuçon/ AAR*/4 ; F-An/ ET-XLIX-840 ; F-An/ MC/ET/XLIX/840

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