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PÉAN, Joseph (1751-1806)
État civil
NOM : PÉAN     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1751-3-26   / 1806-12-4 
Notes biographiques

À la fois prêtre et chantre dans la principale paroisse de Laval [Mayenne] à la veille de la Révolution, Joseph PÉAN y retrouve durant quelques années les deux mêmes fonctions au lendemain du Concordat.

• 26 mars 1751, Laval : Joseph PÉAN naît et le lendemain est baptisé en l'église paroissiale de la Trinité. Il est le 8ème (et avant-dernier) enfant de Louis Péan, maître boulanger, et d’Anne Martin. Lorsque ses parents s’étaient mariés, le 12 novembre 1733, également à la Trinité, puis lors de la naissance de leurs premiers enfants, Louis Péan était dit "marchand tissier".

• Sa formation reste à éclairer, il a pu éventuellement être enfant de choeur dans l'une des psallettes lavalloises, puis très vraisemblablement fréquenter le séminaire diocésain du Mans. Il a sans douté été ordonné au Mans.

• À compter d'avril 1779, on le voit régulièrement mentionné dans les registres paroissiaux de la Trinité de Laval, comme "prêtre habitué de cette paroisse" et comme "chantre de cette église". La Trinité étant une église paroissiale, il ne s'agit pas d'une dignité capitulaire mais bien d'une fonction liée directement au chant.

• À la veille de la Révolution, Joseph PÉAN est toujours prêtre et chantre de l'église paroissiale de la Trinité, à Laval. Il est assisté ou secondé par un autre prêtre, Jean-Marie GALLOT, qui porte le titre de sous chantre. Selon Louis Saget qui ne mentionne pas la source de cette affirmation, Joseph PÉAN était "chargé des enfants de choeur et du chant". On peut supposer qu'il assumait du même coup le rôle de maître de musique, aucun n'étant mentionné pour la paroisse.

• En 1792, Joseph PÉAN est inquiété pour avoir dit la messe en public.

• Parti en Angleterre, puis rentré à Laval au rétablissement du culte, il reprend ses fonctions de chantre, "pour lesquelles il avait un talent remarquable", selon Isidore Boullier (1841).
• Dès les comptes de la fabrique de la Trinité de l'an XII (1803-1804), "M. PÉAN, chantre" est bien attesté : il touche alors 590 livres. Il est secondé par un sous-chantre, LE RAT, qui reçoit 403 livres, et est entouré de plusieurs psalteurs.

• 16 novembre 1806 : La fabrique paroissiale de la Trinité édicte un nouveau règlement dont le premier article prévoit la suppression des places de chantre et sous chantre occupées par messieurs PÉAN & LERAT "en cas de vacance soit par mort, démission ou autrement". Il est probable que l'état de santé de Joseph PÉAN inquiète les fabriciens. Ceux-ci prévoient de plus des restrictions quant à l'utilisation du bâton de chantre : il ne pourra plus être porté à aucune sépulture ou service de défunt sans un arrêté spécial de l’administration de fabrique, et "aux solennités" il ne pourra être porté que par un prêtre, ce qui était précisément le cas de Joseph Péan.
L'article 12 du même règlement stipule que M. DUBOIS sera nommé premier chantre psalteur au 1er janvier suivant [1807], avec des appointements de 350 livres par an, "y compris le traitement à lui accordé pour l’instruction des enfants de chœur".

• 4 décembre 1806, Laval"Monsieur Joseph PÉAN, prêtre, chantre de la paroisse de la Trinité" est mort chez lui, Cour du Verger, vers midi.
Le jour même, son décès est déclaré à la mairie par Jacques Dubois, instituteur de 30 ans, et Louis Laisis, sous-sacriste de la Trinité, 40 ans.
Selon toute vraisemblance, le premier déclarant est précisément le successeur effectif de Joseph PÉAN, nommé premier chantre de l'église paroissiale de la Trinité, mais dont l'état laïc lui interdisait de porter le bâton de chantre comme l'avait fait son prédécesseur.

Dernière mise à jour : 23 janvier 2016

Sources
F-Ad53/ 270 J 25  ; F-Ad53/ 279 J 6  ; F-Ad53/ BMS La Trinité ; F-Ad53/ NMD Laval 1806 ; I. Boullier, Laval et ses environs pendant la Révolution…, 1841 ; L.Saget, La maîtrise de la Cathédrale de Laval..., 1984

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