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Pour citer Muséfrem
LEMAÎTRE, Pierre, à Bourges (1744-1795)
Complément de nom : à Bourges
Autre(s) forme(s) du nom : LEMAISTRE
LEMAITRE
Date(s) : 1744-7-5 / 1795-8-23
L'activité de "contre" n'est pas strictement musicale, mais Pierre LEMAÎTRE a occupé d'autres fonctions qui, elles, le sont. Il a notamment été choriste gagiste de l'une des petites collégiales de la ville de Bourges avant d'intégrer le bas chœur de la cathédrale.
• 5 juillet 1744, Bourges [Cher] : Pierre LEMAÎTRE, "né du jour", est baptisé en la paroisse Saint-Pierre-le-Guillard, fils d'un boulanger, "fabricien de l'église" paroissiale en 1757, puis "procureur fabricien de l'église" selon deux actes paroissiaux de 1757 et 1758. Pierre est l'aîné d'une nombreuse fratrie (seize enfants baptisés entre 1744 et 1768, tous nés sur la même paroisse). Sa sœur Reine, née en 1765, épousera Pierre SAINT CLIVIER.
• 30 octobre 1759, Bourges : Pierre LEMAÎTRE – qui signe – est parrain de son frère homonyme Pierre Lemaître, toujours paroisse Saint-Pierre-le-Guillard. La maîtrise de l'écriture à 15 ans laisse à penser qu'il pourrait être enfant de chœur, mais aucun titre ne lui est affecté.
• 30 mars 1772, Bourges : La liste du chapitre général de la collégiale Notre-Dame de Sales mentionne DELOINCE comme sacristain, LEMAÎTRE et RICHARD comme gagistes, ainsi que "Mr Levreault" comme "pensionnaire". Ce chapitre modeste, placé dans la dépendance du chapitre cathédral qui en est le collateur, entretient deux chantres gagistes, sans doute renforcés par le sacristain puisque ce dernier reçoit 18 livres pour avoir "montré le plain-chant" à Levreault, "clerc du susdit chapitre".
• Avant le 8 janvier 1772 et jusqu'en décembre 1773, Bourges [Cher] : LEMAITRE fait partie des quatre choristes gagistes de la collégiale Saint-Austrégésile, alias Saint-Outrille-du-Château. Il est dit "évangéliste". Il n'est plus mentionné en 1774, remplacé par SIFFLET qui est arrivé en décembre 1773.
• 3 janvier 1776, Bourges : LEMAITRE diacre, POIRIER, bénéficier de Saint-Ursin, et FAUQUEUX, bénéficier de l'église métropolitaine, signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier. Quelques jours plus tard, le 10 janvier, Pierre LEMAITRE signe "Lemaitre diacre" l'acte de sépulture d'un vigneron de la paroisse Saint-Pierre-le-Guillard.
• 16 mai 1776 : Il est dit "prêtre" à l'occasion de la sépulture d'une veuve, paroissienne de Saint-Pierre-le-Guillard. Il a donc été ordonné prêtre dans le premier semestre 1776, si l'on en croit ces mentions.
• 7 octobre 1777, Bourges : Pierre LEMAITRE, prêtre, célèbre le mariage de sa sœur Hélène en la paroisse Saint-Pierre-le-Guillard. Il signe "Lemaître prêtre".
• 14 octobre 1782, Bourges : "Reçu contre de notre église [cathédrale] Mtre Pierre LEMAISTRE, prêtre de ce diocèse, en remplacement de Mtre Étienne CARTIER, prestre". Il signe "Lemaître prêtre".
Durant les années suivantes, dans les délibérations capitulaires, il est aussi dit membre des "cantores ecclesia", des "vicaire accordati (Sainte-Marguerite)" ou des "custodes ecclesia" en 1787-1789. La terminologie le concernant est donc très fluctuante. Il est encore présent en 1790.
• 1790, Bourges : LEMAÎTRE est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Le chapitre déclare qu'il est "coutre" et qu'il perçoit un revenu de 1 009 lt. L'autre coutre de la cathédrale, Antoine RENOUARD, touche, lui un revenu légèrement inférieur, estimé à 994 lt. Les contres ou coutres (custodes), sont des prêtres préposés à la garde de l'église et du trésor qui ne peuvent jamais coucher hors d'une chambre prévue à cet effet. Ils ne semblent pas exercer de fonction musicale, même s'il est probable qu'ils prennent part au plain-chant.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare que LEMAÎTRE est compris dans la feuille de résidence en tant que "chargé de dire la messe de 4 heures" (7 lt 10 s.), et qu'en tant que vicaire de résidence reçu dans les ordres sacrés, il perçoit une portion entière.
• 10 décembre 1791, Bourges : LEMAITRE est employé comme "aumônier de la messe du Point du jour" à la cathédrale constitutionnelle pendant le second semestre de 1791. Il reçoit un traitement annuel de 1 009 livres. C'est un revenu élevé.
• Juillet et octobre 1792 : En qualité d'ancien bénéficier, il touche pour chaque trimestre 252 puis 250 livres de traitement. Soit 1 000 livres / an.
• 23 août 1795, Bourges : On enregistre le décès de Pierre LEMAÎTRE, ex-prêtre natif de cette commune, "qui a été trouvé mort de mort forcée". La signification de cette formule est éclairée par le procès-verbal dressé par le juge de paix : Pierre LEMAITRE s'est pendu dans sa chambre. Le cadavre a été retrouvé "dans la maison du citoyen Pierre SAINT CLIVIER", c'est-à-dire chez son beau-frère.
Mise à jour : 28 décembre 2020