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THOMAS LAVALLÉE, Guillaume, [père] (1724-1773)

THOMAS LAVALLÉE, Guillaume, [père] (1724-1773)

État civil
NOM : THOMAS LAVALLÉE     Prénom(s) : Guillaume     Sexe : M
Complément de nom : [père]
Autre(s) forme(s) du nom : VALLÉE
DELAVALLÉE
sieur de LAVALLÉE
Date(s) : 1724-4-30   / 1773-3-29 
Notes biographiques

Né en 1724 à Lannion, dans le Trégor, Guillaume THOMAS fut enfant de chœur à la cathédrale de Rennes dont le maître de psallette, Jean-Pierre JULIEN, devint son beau-père. Après un passage (1750-1752) comme maître de psallette de la collégiale de Vitré, puis un autre à Guérande, Guillaume THOMAS est "musicien" de la cathédrale de Rennes de 1760 à son décès.

• 30 avril 1724, Lannion [Côtes-d'Armor] : Né le 30 avril, Guillaume THOMAS est baptisé le lendemain dans l'église Saint-Jean-du-Bally. Il est fils de "noble homme Henry Francois Thomas sieur de La Valée  et de demoiselle Janne Gabrielle Cazie". L'acte ne livre aucune indication professionnelle. Le parrain sait signer, pas la marraine.

• [Vers La Toussaint 1732], Rennes : S'il a bien accompli ensuite dix ans de service à la psallette, c'est alors que Guillaume THOMAS LAVALLÉE est reçu comme enfant de chœur à la cathédrale de Rennes. À partir de la fin de l'année 1733, son maître de musique est Jean-Pierre JULIEN, originaire de Marseille.

• 7 septembre 1742, Rennes : "Pierre-Gilles-Jean JULIEN fils du maître de musique [est] reçu enfant de chœur à la place de LAVALLÉE qui doit sortir à la Toussaint prochaine", enregistre le secrétaire capitulaire de la cathédrale Saint-Pierre. Ce grand enfant de chœur sur le point de quitter la psallette est Guillaume THOMAS LAVALLÉE.
• 25 septembre 1742, Rennes : Dans l'église paroissiale Saint-Aubin est célébré le remariage de sa mère, la Dlle Jeanne-Gabrielle Cazié, veuve du sieur Henry-François Thomas. Son nouveau mari n'est autre que le maître de la psallette de la cathédrale de Rennes, le sieur Jean-Pierre JULIEN, lui aussi veuf. Par ce mariage, Guillaume THOMAS LAVALLÉE devient donc le beau-fils de son maître de musique, et c'est par le fils de celui-ci qu'il va être remplacé à la maîtrise.

• De La Toussaint 1742 à 1750 : On perd de vue Guillaume THOMAS qui est peut-être parti vicarier dans diverses églises.

• 1749-1750, Vannes : Un LAVALLÉE sans prénom connu est musicien à la cathédrale de Vannes. En effet, le 13 juin 1749, lors de la nomination de Claude HERMANT DE SAINT-BENOIST pour maître de musique, le chapitre lui attribue "cinquante écus pour la pension du sr LA VALLEE musicien qui luy servira de sous maître". Il précise que "le dit LA VALLEE aura cent francs de gain de chœur et cinquante francs de plus, parce qu’il assistera exactement au dit chœur".
• Le 20 janvier 1750, le chapitre décrète son congé, ayant appris qu'il "étoit sur le point de se marier". À défaut de certitude (en raison notamment de l'absence de prénom), ces faits vannetais s'enchaînent bien chronologiquement avec la documentation vitréenne et rennaise [voir ci-après].

• 6 mars 1750, Rennes : Les notaires royaux Duclos et Jolivet se présentent au domicile de Jeanne-Gabrielle Cazier – c'est-à-dire à la psallette de la cathédrale – pour lui faire au nom de son fils Guillaume THOMAS "sommation respectueuse" afin qu'elle consente à son mariage. Elle cède, probablement, puisqu'une seule sommation respectueuse est mentionnée ensuite, au lieu de trois s'il avait fallu aller au bout de la procédure.
• 14 mars 1750, Vitré [Ille-et-Vilaine] : Le recteur de la paroisse Notre-Dame reçoit les promesses de mariage de Guillaume THOMAS sieur de LA VALLÉE, "maître de psalette de la Collégialle de La Magdelaine de Vitré, domicilié de fait et de droit de la paroisse de St-Étienne de Rennes, majeur", et de dlle Renée Fournier, de Notre-Dame de Vitré, laquelle est accompagnée de sa mère et de son frère (son père est décédé antérieurement). Il paraît curieux que Guillaume THOMAS soit domicilié à Rennes s'il est maître de psallette à Vitré. Cette contradiction s'explique par son arrivée toute récente à son poste de Vitré.
 • 4 avril 1750, Vitré : Guillaume THOMAS "sieur LAVALLÉE" signe l’inventaire des linges, meubles et ustensiles de la psallette de la collégiale de Vitré. Cela confirme qu'il vient d’être nommé à ce poste il y a peu de temps. Peut-être même vient-il juste d'entrer effectivement en charge.
• 7 avril 1750, Vitré : Le mariage prévu est enfin célébré, à Notre-Dame. Les témoins du marié sont "Noble homme Guy de Berue" et Jean Bargé (ce dernier était déjà témoin aux promesses du 14 mars, et avait alors signé "Jean Jullien Bargé"). La signature du marié proclame sa fonction : "Guillaume Thomas Sieur De Lavallée Maitre de spallette" [sic].

• 9 janvier 1751, Vitré : Né la veille, neuf mois après les noces, le premier fils du couple Thomas-Fournier, Jean-Marie, est baptisé à Notre-Dame. Mère et fils sont manifestement réconciliés puisque le parrain de l'enfant n'est autre que  "n.h. Jean Pierre JEULIEN [sic, il signe JULIEN], grand-père de l'enfant au paternel", c’est-à-dire le maître de psallette de la cathédrale de Rennes. La grand-mère paternelle est également présente et signe, maladroitement : "ianne grabrielle cayze".

• 1752, Vitré : Le sieur JUHEL est devenu maître de psallette de la collégiale de Vitré et signe l’inventaire des linges, meubles etc… Guillaume THOMAS a donc occupé le poste un peu moins de deux ans.

• [Courant 1752], Guillaume THOMAS LAVALLÉE arrive à Guérande, à 140 km au sud-ouest de Vitré en droite ligne. On peut supposer qu'il y occupe une fonction musicale, peut-être est-il comme à Vitré maître de psallette à la collégiale Saint-Aubin.

• 13 juin 1753 et 4 juin 1754, Guérande [Loire-Atlantique] : Deux filles de Guillaume THOMAS sieur de LAVALLÉE, et de demoiselle Renée Fournier son épouse, sont baptisées à Saint-Aubin. La première, Marie-Anne, meurt le 5 avril 1754 à dix mois à peine. Aucun de ces trois actes ne révèle le métier alors exercé par le père de famille. Il signe "Guillaume Thomas Sieur de La Vallée", formulation que du reste le rédacteur des actes emploie également.

• [À une date qui reste à découvrir, postérieure à juin 1754], Guillaume THOMAS LAVALLÉE quitte son poste à Guérande. Aucun baptême d'enfant Thomas n'y a été retrouvé en 1755 et 1756. Il se pourrait que Gaspard LEMAY lui ait alors succédé (celui-ci mentionne, sans le dater, un poste à Guérande dans sa reconstitution de carrière, or il sort de la psallette de Luçon, relativement proche de là, vers 1755).

• Entre octobre 1754 et le 2 août 1760, Vannes : Un LA VALLÉE  sans prénom connu figure à nouveau en qualité de musicien sur la liste des "archiprêtres, bénéficiers et choristes de l'Eglise cathédrale de Vannes" pendant ces quelques années. Il touche 25 livres par mois. Une nouvelle fois, les chronologies coïncident...

• 18 avril 1757, Rennes : Le fils aîné de Guillaume THOMAS-LAVALLÉE, et de Renée Fournier, Jean-Marie, est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Pierre, dont le maître est toujours alors son parrain et grand-père par alliance Jean-Pierre JULIEN. Les parents résident probablement toujours à Vannes (une centaine de km séparent les deux villes, par l'itinéraire pédestre le plus direct).

• 22 décembre 1760, Rennes : Les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre débattent au sujet du sieur LAVALLÉE, "Musicien", et lui permettent "d’assister aux offices de leur église". Guillaume THOMAS-LAVALLÉE est alors sans doute musicien indépendant, installé comme professeur de musique à Rennes. On comprend que le chapitre compte sur lui pour être présent bénévolement aux vêpres tous les dimanches et fêtes, ainsi qu'aux processions : il participe alors à étoffer le plain-chant. Mais "lorsqu’il y aura Musique", il sera rémunéré "10 sols pour chaque assistance". On peut supposer qu'il "y a musique" chaque dimanche matin à la grand-messe du chapitre et que le musicien touchera donc a minima 10 sols par semaine (soit 26 livres par an, ce qui est très peu, mais cette somme est augmentée de tous les jours de fêtes où il y a aussi musique).

• 11 avril 1763, Rennes : Un autre de ses fils, prénommé Marin, est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Pierre, à la place de Julien-Marie PRUD'HOMME.

• 1764, Rennes : "Lavallée musicien" figure dans la liste des membres du bas-chœur de la cathédrale publiée par les Tablettes historiques de Rennes pour 1764.

• 5 novembre 1770, Rennes : Lorsque commence le registre capitulaire 1770-1778, le sieur LAVALLÉE est musicien de la cathédrale Saint-Pierre. Le chapitre remet au major de la milice bourgeoise un certificat pour l'exempter "d’aller à la patrouille", ainsi que JULIEN le maître de musique et les autres gagistes de la cathédrale : les sieurs SCOUARNEC, SAUTEREAU, HUREL et LE BAHIC, choristes ou chantres, les sieurs DUMESNIL et CHABOT musiciens, DESCHAMPS et PROD’HOMME massiers, et également Leduc garde du chœur et Basile garçon de la sacristie.

• 17 juillet 1769, Rennes : Les comptes du chapitre cathédral font état d'une somme de 15 livres versée au sieur LAVALLÉE suivant une délibération du 19 juin 1769 "pour pension de son fils malade". Il ne peut s'agir que de Marin, car à cette date l'aîné, Jean-Marie, a quitté la psallette.

• 23 août 1771, Rennes : Le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre accorde 100 livres de gratification à Marin THOMAS LAVALLÉE, enfant de chœur qui se retire. Il avait été reçu à Pâques 1763.

• 8 mars 1773, Rennes : Le chapitre cathédral accorde 24 livres de gratification à LAVALLÉE père.
• 29 mars 1773 : Le sieur Guillaume THOMAS DELAVALLÉE, "vivant époux de dlle Renée Fournier", meurt âgé de 49 ans, paroisse Saint-Étienne. Son métier n'est pas spécifié dans l'acte, comme il est fréquent dans les registres paroissiaux bretons.
• 5 juillet 1773 : 12 livres de gratification sont versées par le chapitre à la veuve LAVALLÉE.

Mise à jour : 13 septembre 2020

Sources
Courriel M.-Cl. Mussat, 2020 ; F-Ad22/ BMS Lannion ; F-Ad35/ 1 G 421 ; F-Ad35/ 1G 204 ; F-Ad35/ 1G 700  ; F-Ad35/ 1G [206] ; F-Ad35/ BMS St-Germain-sur-Ille ; F-Ad35/ BMS Vitré, Notre-Dame ; F-Ad44/ BMS Guérande, St-Aubin ; F-Ad56/ 47 G 6 ; F-Ad56/ 59 G 17 ; F-Ad56/ 81 G 10 ; F-Ad56/ 81 G 11 ; F-Am Rennes/ BMS Rennes, St-Étienne ; F-BmRennes/ Tablettes historiques de Rennes

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