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LOIR-MONGAZON, Louis Pierre (1763-1842)
État civil
NOM : LOIR-MONGAZON     Prénom(s) : Louis Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1763-4-27  / 1842-7-9
Notes biographiques

La famille LOIR-MONGAZON est fortement représentée en Anjou à la fin du XVIIIème siècle, que ce soit par ses ecclésiastiques ou par ses volontaires engagés dans l'armée républicaine tels Jean André ou son frère Louis Pierre. Bien que Jean André ne concerne pas directement l'enquête Musefrem sa biographie permet de le resituer  entre son oncle chantre de la collégiale dite de La Grézille à Ambillou [M&L] et son frère cadet Louis Pierre, diacre et épistolier de la cathédrale Saint-Maurice à Angers. Ce dernier mènera une carrière multiple avant de se stabiliser à Brissac [M&L] où il est chirurgien accoucheur. Un autre Loir-Mongazon est renommé dans le département de Maine-et-Loire : il s'agit du prêtre Urbain ancien élève du Collège de Baupréau où il sera lui-même professeur et où il créera à son tour un collège réputé après le Concordat.

• 28 avril 1763, Ambillou-Château [M&L] : Louis Pierre, né de la veille est baptisé en l'église paroissiale d'Ambillou, tout comme son frère aîné en 1761. Son père "honorable homme" est marchand fermier des cheminots.

• La période de formation des frères LOIR-MONGAZON est inconnue, ayant pu se dérouler tant au collège de Doué, que chez les Oratoriens de Saumur.

• 22 avril 1785, Angers : Louis Pierre clerc tonsuré est reçu second épistolier de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers. Sa rétribution théorique de 45 lt par mois est ramenée à 40 lt "jusqu'à ce qu'il sache son chant". S'il ne fait pas partie des musiciens du bas-chœur au sens strict sa connaissance du chant est impérative. Le registre poursuit : "sitôt qu'il sera fait suffisamment instruire dans l'art du chant".

• 10 novembre 1787, Angers : L.P. LOIR-MOGAZON est reçu premier épistolier en remplacement du Sieur Alexis Michel LANIER aux mêmes conditions qu'en 1785 ce qui signifie qu'en deux ans le ci-devant a peu progressé dans l'art de chanter l'office divin. Le même jour le chapitre reçoit un second épistolier, le Sieur Augustin DELALEINE, clerc tonsuré du diocèse d'Angers, rémunéré 45 lt par mois à charge... "de chanter tous les offices petits et grands".

• 22 décembre 1787, Le Mans : Louis Pierre LOIR-MONGAZON est ordonné diacre dans le diocèse voisin.

• 23 juin 1788, Angers : Louis Pierre LOIR-MONGAZON se propose d'entrer au séminaire pour se préparer à la prêtrise. Il se voit remettre une attestation de bonne vie et mœurs

• 20 septembre 1788, Le Mans : Il est ordonné prêtre au Mans.
En 1790, Angers : Les états de service du Directoire confirment que P.L. LOIR-MONGAZON exerce comme diacre épistolier de la cathédrale Saint-Maurice. Son frère Jean André est diacre évangéliste.

• 20 janvier 1791, Angers : L.P. LOIR-MONGAZON fait partie des premiers ecclésiastiques de la cathédrale à prêter le serment. Il est nommé vicaire épiscopal de l'évêque constitutionnel.
• 24 février 1791, Angers : Louis Pierre LOIR-MONGAZON, diacre épistolier de la cathédrale Saint-Maurice, prête serment, dresse une requête auprès du Directoire qui répondra favorablement le 24 février 1791. Le traitement accordé est de 935 lt 19 s, soit la rémunération dont il bénéficiait en exercice, principal et accessoires. Son frère Jean André présentera exactement la même requête. Ils s'engagent ensuite dans l'armée républicaine au 3ème bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire.

• 27 Brumaire An II [17 novembre 1793], Angers : Le Sieur LOIR-MONGAZON dépose ses titres de prêtrise pour s'engager, tout comme son frère Jean André LOIR-MONGAZON dans l'armée aux côtés des Républicains.

• An II-An IV, [1793-1795] Angers : Louis Pierre est officier de santé aux ambulances et à l'hôpital militaire d'Angers.

• An XI [1802]- ca 1805, Saint-Mathurin [M&L] : LOIR-MONGAZON est percepteur de Saint-Mathurin-sur-Loire sis entre Angers et Saumur poste dont il démissionnerait en 1815 selon C. Port. Saint-Mathurin toujours d'après Célestin Port "fut sous la Révolution une des communes les plus patriotes, dont la garde nationale demanda dès les premiers jours de l’insurrection vendéenne, d’aller tenir garnison à Saumur".

• À partir de 1805, Brissac [M&L] : Pierre Louis LOIR-MONGAZON s'installe comme médecin accoucheur jusqu'à son décès. La date de 1815 indiquée par C. Port n'est donc pas en cohérence avec le document maçonnique daté de 1806. La date de 1805 est plus vraisemblable.

• 24 avril 1806, Vihiers [M&L] : Un tableau daté de 1806, vendu aux enchères en 2016 chez Aguttes, récapitule les membres de la Loge maçonnique des "Amis réunis de Vihiers". Le ci-devant Louis Pierre LOIR-MONGAZON fait partie des dignitaires comme Troisième expert. Il a le titre de Maître, est dit Chirurgien et adjoint au Maire de Brissac, ville où il demeure. Ces informations pondèrent celles de Célestin Port. Par ailleurs le grade de Maître comme la position de dignitaire indiquent une ancienneté dans la vie maçonnique qui peut remonter à son engagement dans l'armée révolutionnaire. Son frère André Jean suit le même parcours.

• 9 juillet 1842, Brissac : Louis Pierre LOIR-MONGAZON décède en son domicile à 79 ans. Il sera inhumé religieusement à la différence de son frère Jean André plus virulent dans ses engagements.

Mise à jour : 24 mai 2018

Sources
Ad49/ 1 L 978-bis ; C. Port, Dictionnaire, historique..., éd rév. 1978 ; F-Ad49/ BMS Ambillou-le-Château ; F-Ad49/ G 272 ; F-Ad49/ G 273 ; F-Ad49/ NMD Brissac ; Mémoires de la société d'agriculture..., 1917 ; R. Perrin de Rouvray, l'église d'Angers..., 1984

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