AUROY, Sylvain (ca 1731-1796)

Deux musiciens portant le nom d'AUROY ont servi le chapitre cathédral de Bourges en qualité de "vicaire de résidence", Pierre et Sylvain. Il est difficile d'établir avec certitude le parcours de chacun à travers les sources qui mentionnent le plus souvent le seul patronyme. Il semble toutefois que les événements ici relatés puissent se rapporter à Sylvain AUROY, avec lequel le chapitre a éprouvé des difficultés avant qu'il ne devienne "imbécile" et que le chapitre ne le prenne en charge. Il meurt à l'hospice.

• [1731], Bourges : Selon l'âge – peut-être arrondi – indiqué à son décès, Sylvain AUROY serait né vers 1731. Cela vient en contradiction avec l'âge indiqué par sa sœur dans sa supplique de 1790-1791 où elle le dit âgé de 54 ans, ce qui le ferait naître vers 1736.

• [années 1760], Bourges : Sylvain AUROY entre au service de la cathédrale de Bourges comme chantre vicaire de résidence.

• 27 mars 1772, Bourges : Le chapitre de la cathédrale fait "remise de ce qu’il doit au S^r AUROY vicaire en notre église" c'est-à-dire qu'il efface une dette ou une avance faite au musicien. Il est également décidé qu'il sera désormais "tiré sur la feuille des gagistres à raison de 8 lt par semaine", soit 416 livres par an.
• 4 mai 1772 : "Le S^r AUROY, vicaire et chapier en notre église [...] a demandé pardon à la compagnie de la faute qu’il avoit faite en allant boire dans une maison où l’on vend du vin à pot et où on redonne à boire à ceux qui en demandent, ce qui a causé un grand scandale dans la ville et a été un sujet d’affliction pour ses confrères attendu qu’il y avoit bu jusqu’au point d’en être incommodé".
• 5 juin 1772 : Le chapitre accorde permission de communier à la messe du chœur à AUROY.

• 14 octobre 1783, Bourges : À l'occasion de l'inhumation d'une jeune femme de 26 ans, six chantres – non nommés – assistent le curé, ainsi que Joseph GERVAIS, "habitué de cette église", et Sylvain AUROY, bedeau sacristain de l'église paroissiale Saint-Outrillet. Seuls ces deux derniers signent l'acte ("gervais", "silvain auroÿ"). À cette date-là il est donc encore capable d'assurer une fonction de ce type. Chante-t-il toujours à la cathédrale ?

• [1790-1791], Bourges : La sœur de Sylvain AUROY, Anne Auroy veuve Magne, sollicite pour lui une pension auprès du directoire du département du Cher. Son frère a servi la cathédrale de Bourges comme chantre vicaire de résidence pendant environ 25 ans (les dates ne sont pas données), avant de devenir "imbécile" et d'être alors pensionné par le chapitre : "le chapitre lui faisoit payer 8 lt par semaine, Il lui a été payé 80 lt comme vicaire et environ 36 de casuel, le tout revenant à 532 lt". Elle précise qu'il a touché ce revenu "jusqu’à ce jour" (mais sa requête n'est pas datée), "quoiqu’incapable de continuer son service".

• 16 brumaire an V (6 novembre 1796), Bourges : Silvain AUROY "ex bénéficier natif de cette commune", âgé de 65 ans, décède à l'hospice général. Son décès fait partie d'une série de trois décès que la Supérieure dudit hospice vient déclarer le 25 brumaire an V [15 novembre 1796]. Pour Silvain AUROY il y a donc un décalage de neuf jours entre son décès "le seize du courant" et la déclaration du 25 brumaire.

Mise à jour : 10 juin 2020